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Glaneurs de rêves

Couverture du livre « Glaneurs de rêves » de Patti Smith aux éditions Folio
  • Date de parution :
  • Editeur : Folio
  • EAN : 9782070468980
  • Série : (-)
  • Support : Poche
Résumé:

Patti Smith nous livre des instantanés de son enfance et de sa jeunesse sous forme de poèmes et de courts textes en prose agrémenté de quelques photos. De la jeune fille collectionneuse de billes à l'incorrigible rêveuse, elle nous invite à retrouver les sensations de l'enfance, le goût des mots... Voir plus

Patti Smith nous livre des instantanés de son enfance et de sa jeunesse sous forme de poèmes et de courts textes en prose agrémenté de quelques photos. De la jeune fille collectionneuse de billes à l'incorrigible rêveuse, elle nous invite à retrouver les sensations de l'enfance, le goût des mots et de l'imagination. Et le lecteur d'assister à la naissance de cette artiste protéiforme.
Un récit autobiographique aux images foisonnantes et empreint d'une douce poésie.

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Articles (1)

Avis (3)

  • Simple et sublime , ce petit livre autobiographique de Patti Smith invite à la rêverie et à la poésie.

    Son regard sur les choses et les évènements de sa vie nous emporte dans ses voyages. Ses pensées vagabondent pour revenir toujours comme par magie vers le champ des hautes herbes de son...
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    Simple et sublime , ce petit livre autobiographique de Patti Smith invite à la rêverie et à la poésie.

    Son regard sur les choses et les évènements de sa vie nous emporte dans ses voyages. Ses pensées vagabondent pour revenir toujours comme par magie vers le champ des hautes herbes de son enfance. A cet endroit précis où le petit peuple des glaneurs de rêves cueille sans relâche ce qui a été délaissé et pourtant adoré. Pour le rendre au nuage qui tisse les songes à l'anneau de nuit.

    Je me suis laissée emportée par la douce musicalité d'une écriture féerique. Patti Smith n'écrit pas de la poésie, elle est l'âme poétique.
    Elle est cet arbre, ce ciel, elle est cette enfant sage dessinant sur le lit à la chandelle de la lune.
    Mais elle est ailleurs, traînant toujours à ses côtés un baluchon rempli de graines enlacées aux "bouts de laine arrachés par la main du vent au ventre d'un agneau". La poésie est là, dans toutes les choses vues, senties, goûtées, entendues, que les mots limpides résonnent d'une bienfaitrice quiétude.

    Soufflez, soufflez vous aussi sur la fleur jaune offerte si généreusement par la lecture de ce livre :

    "Comme il est large, le monde. Comme il est haut. Et l'étoffe de l'esprit - l'esprit chargé se fait bouffant, disséminé comme la graine et le duvet. Car telle est la dent-de-lion. Qu'elle se dénude et qu'elle éclate en mille voeux".

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  • On ne présente plus Patti Smith, après des millions du disques vendus et l’incontournable succès de Just Kid (2010), elle revient avec un nouveau texte. Après l’avoir vu en concert à Lille en 2011 ça fait du bien de la retrouver et de retrouver sa plume notamment influencée par Bob Dylan et...
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    On ne présente plus Patti Smith, après des millions du disques vendus et l’incontournable succès de Just Kid (2010), elle revient avec un nouveau texte. Après l’avoir vu en concert à Lille en 2011 ça fait du bien de la retrouver et de retrouver sa plume notamment influencée par Bob Dylan et Arthur Rimbaud.

    Glaneurs de Rêves a été achevé le jour du 45ème anniversaire de l’artiste. Vingt ans plus tard il est réédité et augmenté de photographies et puis surtout, il est édité en France!

    Difficile de le qualifier, c’est un mélange de poésie, de souvenirs d’enfance et de cabinet de curiosités. Dans ce texte autobiographique, les champs et la campagne sont omniprésents, ils représentent la liberté. Patti Smith y fait l’éloge de l’enfance et de sa capacité à s’émerveiller de tout.

    C’est doux comme du coton et ça permet de faire de jolis rêves.

    https://animallecteur.wordpress.com/2015/03/25/glaneurs-de-reves-patti-smith/

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  • Prendre le boîtier. Regarder la photo prise par Lizzy Mercier-Descloux. Glisser le Cd dans le lecteur. « Radio Ethiopia » est un de mes albums préférés. Voilà, Patti Smith dans les oreilles, je suis prêt pour écrire.
    Mais, pour les moins de vingt ans, il est impératif de présenter Patti Smith....
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    Prendre le boîtier. Regarder la photo prise par Lizzy Mercier-Descloux. Glisser le Cd dans le lecteur. « Radio Ethiopia » est un de mes albums préférés. Voilà, Patti Smith dans les oreilles, je suis prêt pour écrire.
    Mais, pour les moins de vingt ans, il est impératif de présenter Patti Smith. Elle fut l’égérie du sulfureux photographe Robert Mapplethorpe. Elle a débarqué en 1975, avec son album « Horses » sous le bras, en pleine léthargie musicale (entre le disco et le planant). Dès le départ, elle fut l’image même d’une androgyne vêtue de punk mais aussi celle d’une poétesse sous influence, celle de Bob Dylan, des Rolling Stones et d’Arthur Rimbaud. Elle combine également le talent de photographe, de dessinatrice et d’écrivaine.
    Que les lecteurs qui espèrent une autobiographie classique, se tournent plutôt vers « Just Kids », le récit de ses années en compagnie de Mapplethorpe à New York. Il a été couronné par le National Book Award et fut un véritable succès international, preuve de l’intérêt toujours bien présent pour ces deux enfants terribles de la culture américaine.
    Non, ce livre court, intitulé « Glaneurs de Rêves » (le titre original est « Woolgathering »), est autre chose ; plus un recueil de textes que véritable récit, et encore moins autobiographique que poétique. Ecrit dans une période de crise (creux de la vague musicale, Mapplethorpe mort du SIDA, son mari très malade), il est une commande de Hanuman Books et est publié le 30 décembre 1991, le jour des 41 ans de Patti Smith. Elle le dédie à son père, un homme avare en compliments. Dix ans plus tard, les textes sont réédités aux Etats-Unis par New Direction, augmentés de deux chapitres supplémentaires et de photographies, la plupart prises par Patti elle-même.
    La prose poétique de « Glaneurs de rêves » va désorienter plus d’un fan de rock. Ici, nous trouvons certes des souvenirs mais ils sont filtrés par le kaléidoscope des lectures de Patti Smith. Bien entendu que certains vers, presque spontanés, viennent perturber le fil du texte. Bien entendu que tant de figures de rhétorique sont sollicitées, de la métaphore à la licence en passant par l’oxymore (« mon fardeau joyeux »). Bien entendu que sont évoquées les grandes figures de la société américaine, ici, le cow-boy, là, le fermier. Mais ces hommes sont transcendés par le regard de l’enfant, une fillette à la grande bouche et à la coiffure improbable. Si bien que la lecture se fait doux chant d’une époque à jamais révolue, avec des accents rimbaldiens, voire baudelairiens. Et l’enfant de courir les champs, les bois, la salle de bal, les habitations voisines de sa propre maison. Un période simple avec des bonheurs simples, évoquée avec des images, des phrases d’une beauté épurée.
    Pour paraphraser Picasso, je dirais que, dans chaque artiste, il survit un enfant. Mieux, citons Jean Genet : « Créer, c’est toujours parler de l’enfance ». A 45 ans, Patti Smith était toujours en connexion avec ces moments privilégiés, là-bas, dans le sud du New Jersey. Aujourd’hui, à 68 ans, pour l’avoir vu sur scène, pour avoir lu et vu ses interviews, je suis persuadé que c’est toujours le cas : elle a conservé ce pouvoir d’émerveillement face à un arbre, à une tasse rouge ou à une ombre flottant dans un champ de blé. Cette capacité, nous sommes tant à l’avoir perdue. Dès lors, est-ce, par jalousie, que nous reprochons, à ceux qui l’ont conservée, leur différence ? Nous sommes raisonnables et, pour cela, nous avons éteint la lumière. Nous errons sans véritable but dans cette vie. L’artiste, lui, n’irradie pas par hasard. Il est la source de lumière et de chaleur. Il nous nourrit. Mais le laisserons-nous faire ? Aujourd’hui, alors que tout n’est que productivité et rentabilité, et que des discours réactionnaires fustigent les esthétiques récentes, l’artiste a-t-il encore une place ? J’ai bien peur de connaître la réponse… Heureusement, il reste Patti Smith (et quelques autres).

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