"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Française, domiciliée en terre occitane, Gisèle Buthod-Garçon se découvre une passion pour la matière terre en 1979, à son retour du Sénégal. Ce qui l'attire, c'est cet aspect cru qu'a la terre, la vivacité brûlante qu'elle offre et son aspect charnel. Dès lors qu'elle adopte la céramique et se lance comme professionnelle, en 1982, elle n'a de cesse d'expérimenter sans relâche, d'apprendre et de résoudre avec une opiniâtreté sans égale. Son travail est tout entier conditionné par l'adoption d'un mode de cuisson spécifique, la cuisson raku. Email gras et raku semblaient à jamais dissonants, pourtant Gisèle Buthod-Garçon a établi sa notoriété sur ce paradoxe. Elle concilie l'âpreté des surfaces et l'harmonie formelle. Elle crée en écho aux paysages arides et blafards qui l'entourent. Son travail traduit l'immémoriale trace de la fragilité humaine et l'intemporalité des choses.
Stéphanie Le Follic-Hadida, commissaire de l'exposition consacrée à l'artiste à Keramis, réunit différents auteurs : Ludovic Recchia, Yves Mausen, Katherine Vanderhaeghe, Anthony Girardi, Virgile Loyer, Wang Dong et Jean-Paul Rivault, qui témoignent, chacun à leur façon, de leur expérience face à l'oeuvre de Gisèle Buthod-Garçon.
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