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Né dans une famille royaliste, à Rouen, sous la Révolution, Théodore Géricault traverse cette période de profonds bouleversements qui le marqueront à jamais. D'un tempérament vif, impulsif, dans un univers artistique conformiste, l'âme tourmentée aux plaintes comparables à celles de Vigny ou de Musset, il incarne le mal du siècle. Sa lucidité et sa révolte _ proches du vertige de la folie _, sa recherche d'une nouvelle identité pour l'artiste, le placent comme premier peintre de la modernité.Après avoir servi dans les mousquetaires du roi au retour de Louis XVIII, Géricault bascule dans l'opposition à l'heure où il peint Le Radeau de la Méduse. Adoptant les thèses libérales, il se situe comme un démocrate et fait de la figure du Noir du Radeau l'emblème des droits de l'homme, le signe le plus visible de sa conscience politique.Jean Sagne a publié Delacroix et la photographie (Herscher, 1982), L'Atelier du photographe (Presses de la Renaissance, 1984), Cecil Beaton (Le Chêne, 1984), Toulouse-Lautrec (Fayard, 1988).
Diamétralement différent d’un essai d’histoire de l’art, la biographie de Jean Sagne (éditions Fayard). Il ne fait nullement preuve de la même retenue universitaire, et manque parfois même de toute critique historique. La prudence ? Aux orties ! Plus axé sur l’homme que sur son œuvre (c’est la loi de la biographie, car le propos n’est pas de parler « peinture » comme certaines parlent « chiffons »), ce livre rend Géricault à son époque, à sa famille, à son milieu social, à ses amis, à ses amours. Au point d’accumuler les clichés et de les enfler un maximum, après tout, Géricault n’a vécu que 42 années. Nous avons droit aux origines des Géricault, aux méfaits de la Terreur et aux affres de l’ère napoléonienne. Et ne cherchons pas plus loin, c’est dans l’enfance que se trouve toutes les racines de son art, de ses thèmes, de son « mal du siècle », de son engagement politique, de sa déchéance physique et, pourquoi pas, de sa modernité. Epique, souvent pertinent, parfois décalé, le livre se laisse lire sans trop de difficultés.
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