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« Je m'appelle Jean-Pierre Diot , 54 ans dont 34 années de police.
- Brigadier-Major pour la hiérarchie.
- Matricule 418 745 pour l'administration.
- "JP" pour les intimes.
De l'action, j'en ai eu ma dose. Il faut reconnaître que je l'ai bien cherché. Au sein de la police, j'ai été moniteur de sports de combat, instructeur de boxe anglaise, moniteur de tir, tireur armes longues, formateur en techniques d'interpellation, moniteur de tonfa et de flash ball, j'en passe et des meilleures. J'ai formé des cohortes de policiers, depuis les élèves gardiens de la paix jusqu'aux "durs" des B A C (brigades anti-criminalité et des G I P N, groupes d'intervention de la police nationale). Mais au terme de cette carrière, le métier qui m'a vraiment marqué, qui ne m'aura jamais lassé et qui continue aujourd'hui encore à me passionner, c'est celui d'officier de sécurité. Ça, c'est l'appellation administrative officielle. En clair et dans le langage courant : garde du corps, gorille, bodygard, ange-gardien, les sobriquets ne manquent pas tant cette fonction a été mythifiée au cinéma ou à la télévision. Je ne me suis d'ailleurs jamais reconnu dans les clichés véhiculés par les médias du genre "gros bras et petit cerveau" ou encore "lunettes noires et mines patibulaires". Non. Les missions qui m'ont été confiées réclamaient plus de doigté dans leur réalisation tout en s'appuyant sur des techniques radicales qui ne doivent laisser aucune chance aux agresseurs de mes protégés. Pour le comprendre, il faut avoir vécu de l'intérieur les impressionnants déploiements de force qui accompagnent la venue du président américain Georges Bush en France. Il faut avoir vibré à la ferveur des admirateurs du Pape Jean-Paul II mais aussi aux frayeurs qu'ils m'ont réservées quand j'ai fait partie du groupe de sa protection rapprochée. Il faut avoir ressenti la petite poussée d'adrénaline quand un camion suspect est signalé sur le passage du cortège ultra sécurisé de Yasser Arafat. Enfin il faut avoir partagé 24 heures sur 24 le quotidien du ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, son activisme débordant qui m'a donné plus d'une fois des sueurs froides quant à sa sécurité. Mais au terme de ce parcours, ce qui m'étonne toujours le plus, c'est comment, moi, simple apprenti-métallo des cités d'Argenteuil, j'ai pu me retrouver dans l'intimité de personnalités au coeur du pouvoir de l'Etat, de leurs secrets. Car la fonction d'officier de sécurité touche à l'intime : au rapport à la vie, à la mort puisqu'en définitive nous sommes payés pour protéger la personnalité jusqu'au sacrifice ultime. C'est la partie la plus connue du métier. Mais elle se combine à une autre plus discrète, et qui fait plus appel au bon sens, à la réflexion, bref plutôt au cerveau qu'aux biceps. Celle qui requiert l'intelligence des situations. Vous allez vivre l'étonnante réalité du travail d'officier de sécurité. » J-P D.
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