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La résistance bactérienne aux antibiotiques est un des défis majeurs de la santé publique au xxie siècle. La thérapie phagique apparaît comme une réponse possible : cette pratique méconnue, pourtant centenaire, consiste à utiliser certaines propriétés des virus bactériophages, littéralement « mangeurs de bactéries », pour traiter les infections bactériennes.
Charlotte Brives explore les relations complexes et variées, pluribiotiques, qu'entretiennent humains, phages et bactéries, de façon à comprendre comment ces virus peuvent répondre au problème de l'antibiorésistance. Elle montre que, des malades cherchant à soigner des infections chroniques aux collectifs tentant d'établir de nouveaux cadres réglementaires, des recherches sur les interactions entre phages et bactéries en laboratoire à la constitution d'essais cliniques, toute une production de savoirs fait exister une multiplicité de relations entre humains et microbes. Les potentialités évolutives des microbes viennent brouiller les lignes de partage et les catégories usuelles avec lesquelles les scientifiques pensent le monde, et font ainsi apparaître des propositions morales et politiques nouvelles sur sa composition.
Il ne s'agit plus de contrôler et de maitriser les microbes, mais bien de composer avec eux. La thérapie phagique pourrait être cette pratique de composition, respectueuse d'écosystèmes dévastés par des décennies d'utilisations variées des antibiotiques et par les formes de production et d'exploitation des êtres vivants que ces molécules chimiques ont permises dans le capitalisme d'après- guerre. Elle pourrait préserver les antibiotiques qui sont encore efficaces, tout en étant accessible à chacune et chacun. Des initiatives existent, qui ne demandent qu'à être soutenues et défendues.
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