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Au croisement d'un comportement social, d'un système de croyance et d'une expérience intime, la souffrance tient, à la fin du XVIe siècle, une place centrale dans le discours chrétien qui s'emploie à la convertir en Passion élective, au profit d'un seul corps valant pour le Divin, celui du Christ. Cependant, ce discours ne se résume pas à l'exaltation du Calvaire : il répond aussi à une nouvelle répartition qui s'établit entre ordinaire et extraordinaire, dévotion spectaculaire et dévotion civile, souffrances zélées du martyr et douleur médiocre du dévot. Par ce regard nouveau porté sur le corps dans sa quotidienneté, il semble que tout particulier puisse revendiquer d'avoir sa souffrance personnelle comme interlocutrice. C'est ce travail de particularisation et de diversification des représentations de la souffrance que nous cherchons à mettre au jour dans cet ouvrage, en explorant martyrologes, biographies spirituelles, poésie de la Passion, Consolations mais aussi écritures de soi.
Normalienne, agrégée de Lettres Modernes, docteur ès Lettres, Antoinette Gimaret est maître de conférences en littérature du XVIIe siècle à l'Université de Limoges. Elle travaille sur les figurations du corps et sur les liens entre littérature, spiritualité et historiographie.
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