"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'évaluation a fait l'objet de nombreuses critiques. Mais aucune ne permet de comprendre pourquoi elle continue de se diffuser. Cet essai propose une réponse : l'évaluation se développe malgré ses méfaits, parce que dans le contexte actuel de sur-sollicitation des salariés, elle se présente comme une bouée de sauvetage. Il y a en chacun un désir d'être évalué, et l'évaluation fournit une appréciation, nécessaire à l'équilibre psychique des salariés quand la logique de performance ne leur signifie que leur insuffisance. Pour les mêmes raisons, l'évaluation est aussi un évacuateur de culpabilité. Elle possède en outre une logique perverse qui la rend incontournable : elle organise une vérification du moi. S'améliorer, se surpasser est une promesse de l'évaluation qui répond au besoin de complétude du sujet. Finalement, elle est une fausse opération de reconnaissance : elle alimente le besoin de reconnaissance tout en prétendant y répondre définitivement, alors que ce n'est psychiquement pas possible. Elle fonctionne donc comme un piège. Et en mettant chacun à la place qu'il " mérite ", elle évacue la confrontation à l'autre, la compétition remplaçant le conflit.
En comprenant comment l'évaluation agit sur nous, alors qu'elle contribue grandement à détruire notre désir de travailler, notre relation à l'autre, cet essai donne aux salariés les moyens de cesser de s'y plier.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !