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Etats et révolutions sociales : La révolution en France, en Russie et en Chine

Couverture du livre « Etats et révolutions sociales : La révolution en France, en Russie et en Chine » de Skocpol Theda aux éditions Fayard
  • Date de parution :
  • Editeur : Fayard
  • EAN : 9782213014012
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Les théories visant à rendre compte des révolutions par les seuls conflits de classe et contradictions internes nationaux multiplient impasses et oublis. Si Theda Skocpol analyse avec une étonnante maîtrise comparatiste, les Révolutions française, russe et chinoise, et esquisse des parallèles... Voir plus

Les théories visant à rendre compte des révolutions par les seuls conflits de classe et contradictions internes nationaux multiplient impasses et oublis. Si Theda Skocpol analyse avec une étonnante maîtrise comparatiste, les Révolutions française, russe et chinoise, et esquisse des parallèles avec l'Angleterre, la Prusse et le Japon, c'est moins qu'elle entende à son tour proposer un modèle universel que dégager plutôt des variables nouvelles. Une Révolution sociale est, en effet, une suite de transformations rapides et fondamentales de l'Etat et des structures de groupes et de classe d'une société, dans un contexte de révoltes populaires, paysannes notamment. Cette définition pose le problème essentiel: pourquoi, malgré toutes les situations historiques les plus diverses, les révolutions sociales sont-elles demeurées si rares à l'époque contemporaine? C'est qu'une révolution politique et sociale ne se conçoit jamais sans l'influence décisive des facteurs internationaux sur la scène nationale. Les conflits sociaux ne peuvent donc rien si dans le même temps l'Etat et sa capacité répressive ne sont pas affaiblis de l'extérieur par des défaites militaires, des conflits avec d'autres nations, ou des rivalités coloniales. Toutes les révolutions sociales modernes ne sont advenues que dans des pays dont le rôle international était en péril: cette particularité historique, nous rappelle Theda Skocpol, explique que les Etats révolutionnaires naissent à la fois des guerres civiles et dans une situation de guerre extérieure. Mais également que le peuple, mobilisé dans la révolution, soit finalement congédié et brutalement réprimé une fois recouvrée l'autorité de l'Etat nouveau.Voilà qui suffit à démontrer que les cartes sont ici brouillées: assurément la révolution n'est plus ce qu'elle était _ ni bourgeoise en 1789, ni prolétarienne en 1917, ni communiste paysanne en 1949...Theda Skocpol est Professeur au département de sociologie de l'Université de Chicago.

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