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En vieillissant les hommes pleurent

Couverture du livre « En vieillissant les hommes pleurent » de Jean-Luc Seigle aux éditions J'ai Lu
  • Date de parution :
  • Editeur : J'ai Lu
  • EAN : 9782290058169
  • Série : (-)
  • Support : Poche
Résumé:

En 1961, durant les événements d'Algérie, la France connaît de lourds bouleversements. Ouvrier chez Michelin et attaché à la terre de ses ancêtres, Albert Chassaing ne reconnaît plus le monde dans lequel il vit. Il s'éloigne de sa famille et peine à trouver sa place dans une société en perpétuel... Voir plus

En 1961, durant les événements d'Algérie, la France connaît de lourds bouleversements. Ouvrier chez Michelin et attaché à la terre de ses ancêtres, Albert Chassaing ne reconnaît plus le monde dans lequel il vit. Il s'éloigne de sa famille et peine à trouver sa place dans une société en perpétuel mouvement. Grand prix RTL-Lire 2012.

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Articles (1)

  • Au top des lectures de l’été : une sélection de pépites littéraires
    Au top des lectures de l’été : une sélection de pépites littéraires

    Depuis l’automne 2011, quelques pépites ont vu le jour, alors si vous les avez manquées, la période estivale s’avère propice à ce rattrapage, pur plaisir littéraire. Entre les découvertes, les auteurs primés, les confirmés toujours aussi talentueux, que de styles à découvrir. A commencer par un titre qui donne le ton et qui fait un tabac, La listes de mes envies de Grégoire Delacourt. Alors, bel été et bonnes lectures !

Avis (21)

  • Jolie découverte !
    Ce livre se passe sur une journée... Et sa lecture est rapide également, presque en temps réel. L'écriture est facile, le sujet peut le sembler également et, pourtant, il y a une vraie profondeur et humanité, une certaine pudeur également.

    Jolie découverte !
    Ce livre se passe sur une journée... Et sa lecture est rapide également, presque en temps réel. L'écriture est facile, le sujet peut le sembler également et, pourtant, il y a une vraie profondeur et humanité, une certaine pudeur également.

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  • Un très beau récit se passant sur une seule journée et où l'on voit défiler ce que fut la vie d'Albert, jusqu'à ces années 60, symboles d'une modernité à laquelle Albert ne sait ou ne peut se résoudre.
    C'est un très beau livre, plein de poésie et d'émotion, sur la filiation et la transmission....
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    Un très beau récit se passant sur une seule journée et où l'on voit défiler ce que fut la vie d'Albert, jusqu'à ces années 60, symboles d'une modernité à laquelle Albert ne sait ou ne peut se résoudre.
    C'est un très beau livre, plein de poésie et d'émotion, sur la filiation et la transmission. Albert a une balle imaginaire logée tout près de son coeur, prête à exploser. C'est pour lui l'occasion de faire le bilan de sa vie d'homme et de père, mais aussi de fils. Albert est un homme malheureux de ne plus pouvoir vivre. A l'aube de la modernité qui s'annonce et dont l'arrivée de la télévision au sein de son foyer en est le symbole, Albert, ouvrier chez Michelin et fils de paysan, ancien combattant de la seconde guerre mondiale, nous livre son intimité et ses blessures les plus profondes, à commencer par la culpabilité de son retour parmi les siens après des années de captivité en Allemagne, après la défaite de 1940. « Madeleine venait de toucher la partie la plus secrète d'Albert : sa honte de soldat vaincu face à l'héroïsme du soldat de Verdun ».
    Il a souffert aussi de ne pas avoir su aimer son premier fils, Henri, à son tour parti faire la guerre en Algérie mais c'est pourtant grâce à cette télévision et un reportage sur la guerre d'Algérie où il voir son fils s'exprimer qu'il va enfin reconnaître ses sentiments envers ce fils. « Il aimait Henri maintenant, il le ressentait dans sa chair. » Malgré tout, Albert a su tisser une belle relation avec son fils cadet Gilles, féru de littérature, et qu'il « confie » à un voisin ancien instituteur. « Ces derniers jours, Albert chercha donc quelqu'un qui pourrait accompagner son fils. Rien de très intellectuel dans sa recherche, juste quelqu'un qui pourrait, mieux que lui, l'aider à se tenir dans la vie un livre à la main… ».

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  • J’ai fini hier au soleil, à ma fenêtre, ce très beau livre de Jean-Luc Seigle.
    L’action se déroule sur une journée. Une journée pas comme les autres, puisqu’aujourd’hui, dans la famille Chassaing, la télévision va être installée. La première au village ! Il s’agit de ne pas manquer le reportage...
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    J’ai fini hier au soleil, à ma fenêtre, ce très beau livre de Jean-Luc Seigle.
    L’action se déroule sur une journée. Une journée pas comme les autres, puisqu’aujourd’hui, dans la famille Chassaing, la télévision va être installée. La première au village ! Il s’agit de ne pas manquer le reportage consacré aux soldats en Algérie, le fils aîné de la famille doit être interviewé.
    Le père de la famille est ouvrier chez Michelin, mais aussi paysan et passionné des mécanismes d’horlogerie. Il est marié à Suzanne, ils ont aussi un plus jeune fils, toujours plongé dans les livres...
    La guerre et ses cicatrices, la famille et la filiation, la transmission, le monde qui change... Ce livre est très touchant, bouleversant même.
    Une belle extraction de Pal ...!

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  • Attention chef d'oeuvre ! Sans doute le plus beau roman lu depuis de nombreux mois. J'avais beaucoup aimé "Je vous ecris dans le noir" et cela m'avait donné envie de découvrir un peu plus cet auteur. Quel bonheur de lecture !❤
    L'histoire se concentre sur une seule journée d'été en 1961 avec un...
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    Attention chef d'oeuvre ! Sans doute le plus beau roman lu depuis de nombreux mois. J'avais beaucoup aimé "Je vous ecris dans le noir" et cela m'avait donné envie de découvrir un peu plus cet auteur. Quel bonheur de lecture !❤
    L'histoire se concentre sur une seule journée d'été en 1961 avec un épilogue 50 ans plus tard. Je ne veux pas raconter quoi que ce soit pour vous laisser le bonheur de la découverte. D'une histoire en apparence très ordinaire avec des gens très simples, un ouvrier, une mère au foyer et un enfant rêveur boulimique de lecture, Jean-Luc Seigle compose une merveille littéraire. Une écriture bouleversante avec des pages d'une beauté incroyable . Un questionnement sur le silence, la pudeur, la modernité (les années 60 voient la société profondément changer ), le couple, la relation mère fils (car la grand-mère dépendante et un peu démente est un personnage qu'il ne faut pas négliger), la vérité historique des choses... Des moments de grâce absolue que je ne suis pas prête d'oublier... Lisez ce livre vous ne le regretterez pas, il ne se passe en apparence pas grand-chose et pourtant c'est un concentré d'humanité qui nous est offert là...❤

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  • Un livre absolument magnifique, sur la lecture et sur la vie, d'une très grande subtilité.

    Un livre absolument magnifique, sur la lecture et sur la vie, d'une très grande subtilité.

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  • Gilles, fils cadet de Suzanne et Albert Chastaing se passionne pour les romans de Balzac et assiste à l'entrée de la télévision dans la famille un jour de grande chaleur en 1961. Tous attendent avec fébrilité le reportage télėvisé sur la Guerre d'Algérie où est interviewé Henri, le fils aîné. ...
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    Gilles, fils cadet de Suzanne et Albert Chastaing se passionne pour les romans de Balzac et assiste à l'entrée de la télévision dans la famille un jour de grande chaleur en 1961. Tous attendent avec fébrilité le reportage télėvisé sur la Guerre d'Algérie où est interviewé Henri, le fils aîné. Un magnifique roman, une rėflexion sur l'arrivée du monde moderne dans la France rurale des années 1960, ainsi l'arrivée du remembrement.

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  • J'avais beaucoup apprécié Jean-Luc SEIGLE lors d'un passage télévisé à la Grande Librairie.
    Son livre m'a enchantée, il est court et se dévore.
    Beaucoup de sensibilité et d'humanité sur fond de guerre d'Algérie et de changement profond de la société.

    J'avais beaucoup apprécié Jean-Luc SEIGLE lors d'un passage télévisé à la Grande Librairie.
    Son livre m'a enchantée, il est court et se dévore.
    Beaucoup de sensibilité et d'humanité sur fond de guerre d'Algérie et de changement profond de la société.

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  • Jean-Luc Seigle nous propose de vivre une journée, le 9 juillet 1961, et la nuit qui suit avec Albert Chassaing (52 ans) et sa famille, plus quelques voisins. Nous sommes près de Clermont-Ferrand, dans le petit village d’Assys où tout le monde se connaît.
    Albert Chassaing travaille « au noir »...
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    Jean-Luc Seigle nous propose de vivre une journée, le 9 juillet 1961, et la nuit qui suit avec Albert Chassaing (52 ans) et sa famille, plus quelques voisins. Nous sommes près de Clermont-Ferrand, dans le petit village d’Assys où tout le monde se connaît.
    Albert Chassaing travaille « au noir » chez Michelin, est paysan comme son père et son grand-père mais excelle aussi à réparer montres et horloges. Avec Suzanne, son épouse, ils ont deux garçons. Henri, l’aîné, combat en Algérie. Gilles, le plus jeune, est encore scolarisé et dévore les livres. En ce moment, il est captivé par Eugénie Grandet.
    Albert a vécu 4 ans et demi comme prisonnier de guerre en Allemagne. Quand il pense à Gilles, les larmes lui montent aux yeux car il l’impressionne. Alors que l’aîné a décroché un diplôme d’ingénieur, le second se distingue en poésie et par son imagination mais peine en orthographe.
    D’une écriture simple et efficace, l’auteur captive vite son lecteur impatient de voir évoluer toutes ces personnes qui se croisent, se fâchent, échangent des souvenirs et suivent la passion de Suzanne pour la vie moderne. Elle rêve d’habiter un pavillon ou un appartement en ville, se débarrassant petit à petit de tout le mobilier de la ferme. La vieille table en chêne a été remplacée par une en Formica. Job, le chiffonnier devenu brocanteur avant d’accéder au rang d’antiquaire, n’a pas son pareil pour prélever les trésors du passé : « Étrangement, l’objet valait peu à l’achat, puis beaucoup plus à la revente. »
    Le remembrement est à l’ordre du jour et c’est un sujet de dispute avec Liliane, petite sœur d’Albert, et André, son mari, qui sont pour. La dispute, au cours du repas dominical, est savoureuse, ce qui navre Suzanne car les convives oublient l’excellence du repas qu’elle avait préparé. Mais l’événement du jour est l’installation du premier poste de télévision du village, poste voulu par Suzanne car Cinq colonnes à la Une va diffuser un reportage sur la guerre d’Algérie et Henri doit y figurer.
    D’autres personnages ont aussi un rôle important comme la mère d’Albert retombée dans l’enfance, Paul Marsan, le facteur-séducteur, M. Antoine, instituteur retraité qui va éveiller Gilles à l’Histoire et résoudre ses difficultés en orthographe, sans oublier Henriette Morvandieux, veuve de guerre qui a perdu un fils de 19 ans en 14-18.
    En vieillissant les hommes pleurent, Albert le constate : « une incroyable pureté qui le lavait de tout » mais il ressasse toujours cette honte de la reddition sur la ligne Maginot que Gilles, enfant, nommait « L’Imaginot ». C’est le titre du dernier chapitre nous emmenant d’un bond en 2011, avec Gilles Chassaing, professeur de Lettres modernes à l’Université, livrant un cours extraordinaire sur le mensonge en politique à propos de la ligne Maginot : « Les soldats de la ligne Maginot ont été les premiers livrés aux Allemands par les autorités françaises. » C’est un formidable hommage et une mise au point que tout Français devrait lire.

    Chronique à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/

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