"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
1967. A Marbourg, en Allemagne, un virus inconnu tue plusieurs personnes. Les victimes travaillaient dans une usine qui importait des singes d'Afrique et fabriquait des vaccins.
1976. Une province du Zaïre et des villages entiers du Sud-Soudan sont décimés par cette même maladie.
1989-1990. Reston, une banlieue de la région de Washington est à son tour menacée.
2014. Après plusieurs pics ces dernières décennies en Afrique de l'Ouest, l'épidémie est de retour. Plus virulente que jamais. En sept mois, près de 10 000 personnes ont été contaminées ; 5 000 ont trouvé la mort.
Echappé des profondeurs de la forêt équatoriale, ce mal imprévisible, effrayant et hors de contrôle, a un nom : EBOLA.
Richard Preston (frère de Douglas) évoque les virus de la famille des filovirus, mais aussi le VIH. On y apprend beaucoup de choses.
Raconté comme un thriller sauf que tout est réel, cela fait froid dans le dos.
Effrayant de savoir qu’actuellement aucun vaccin n’existe pour ces filovirus dont l’incubation est très courte et qui tuent aussi en quelques jours dans des conditions dignes des films d’horreur les plus sanguinolants !!
Effrayant de savoir que nous ne sommes pas passé loin de la catastrophe en 2014 où le virus Ebola a fait une apparition pour la première fois aux Etats-Unis.
Heureusement pour nous cette fois là, ayant subi une mutation, seuls les singes furent touchés, mais ce qui s’avère inquiétant avec cette dernière apparition en date c’est que cette souche nommée Ebola Reston se transmet par voies aériennes ce qui n’est pas le cas des 3 autres virus frères (Le Marburg apparu en Allemagne en 1967, l’Ebola Soudan et l’Ebola Zaïre le plus terrible qui tue 9 personnes sur 10).
La transmission par voie aérienne, c’est ce qui rend le Reston plus dangereux car si une nouvelle mutation de ce virus venait à se produire pour contaminer les hommes, ce serait une catastrophe étant donné qu’avec les moyens de transports modernes, un virus ne mettrait que quelques jours à se répandre sur l’ensemble de la planète.
Impressionnant au cours du récit de voir les risques que prennent les scientifiques affectés dans les laboratoires d’études placés au niveau 4, le plus haut niveau de sécurité. La moindre erreur peut être fatale.
Manipuler les virus les plus dangereux de la planète demande un sacré courage.
Ayant rencontré de nombreuses personnes placées en 1ère ligne, que ce soit le personnel médical, qui malheureusement fait partie des 1ères victimes, ou bien les scientifiques, Preston nous plonge à la manière d’un roman dans leur quotidien, leurs actes, leurs pensées, leurs frayeurs, leurs cauchemars. Certains ont eu une chance inouïe d’autres pas. On tremble avec eux en lisant ces lignes et on croise les doigts pour qu’aucun de ces virus ne prennent l’ascendant sur la race humaine.
Un bouquin pas très rassurant mais très, très intéressant.
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