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Comment la notion aristotélicienne de puissance s'est-elle constituée ? Comment Aristote peut-il désigner du même nom de dynamis à la fois le principe du changement et l'être en puissance en tant qu'il est distingué de l'être en acte ? L'histoire de la dynamis correspond-elle à l'effacement d'un sens primitivement intensif, qui serait celui de la force, au profit du sens aristotélicien de potentialité ? Plutôt que d'aborder ces questions dans les limites d'une lecture interne du Livre Thèta de la Métaphysique sur la puissance et l'acte, ou même du corpus aristotélicien, la présente recherche plonge d'abord la notion de puissance dans son histoire pré-aristotélicienne, philosophique et non-philosophique. Si les termes d'energeia et d'entelekheia, par lesquels Aristote désigne ce qui est en acte, sont des néologismes qui possèdent la précision du vocabulaire technique, le mot dynamis appartient en effet au grec courant et comporte une polysémie qui complique la compréhension de son usage.
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