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Acceptons de prendre au sérieux l'opposition droite-gauche.
Tentons d'oublier les sirènes de la pensée new age qui nous conduisent à déconsidérer ces termes au nom de la fin de l'histoire et du grand consensus de la société marchande, ou à les invalider logiquement comme modes d'expression simplificateurs de nos toujours plus complexes sociétés politiques. Acceptons de changer de perspective : cette opposition fut, dès sa naissance, vigoureusement critiquée pour la coupure qu'elle instituait au sein de la société.
Et si le refus de la coupure droite-gauche témoignait toujours du rêve de nos sociétés pluralistes de construire la grande communauté des identiques ? Mais une seconde raison explique aussi ce refus : la coupure droite-gauche représente ce qui, à l'intérieur de la démocratie représentative, doit limiter la liberté absolue des représentants, qu'elle soumet à des lois. Elle cherche ainsi à réduire l'écart institué, et illimité, entre représentants et représentés.
Parce qu'elle laisse ouvert le jeu des différences, et parce qu'elle introduit une autre dimension au coeur de la logique de la représentation, la coupure droite-gauche entretient quelques rapports directs avec la démocratie. C'est pourquoi il y a lieu de la défendre encore, si l'on est effectivement démocrate.
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