Des idées de lecture pour ce début d'année !
Le Docteur Pasavento est écrivain et psychiatre. Il admire l'écrivain suisse Robert Walser pour son zèle à passer inaperçu, son -beau malheur- et son rejet violent du pouvoir et de la gloire littéraire. Emboîter le pas de cet écrivain signifie pour Pasavento se retirer du monde. « Je n'écris pas pour être photographié », dit-il. Il veut s'écarter, disparaître. Ce qu'il fait. Il part, sans prévenir personne et se -cache- à Paris, à l'hôtel de Suède. Il pense qu'on le recherchera, à l'instar d'Agatha Christie, recherchée dans toute l'Angleterre pendant onze jours et finalement retrouvée. Mais personne ne court après le Docteur Pasavento qui doit peu à peu affronter cette vérité : personne ne pense à lui. Du guêpier dans lequel il s'est fourré, Vila-Matas tire des effets comiques dans lesquels s'entremêlent personnages réels (ses éditeurs français) et fictifs.
Alors, il renoncera au moi, à sa grandeur, à sa dignité supposée, comme quelques (rares) écrivains, qui, au terme de ce processus, captent l'éclat d'une vie pleine et intraduisible. Il croira incarner en sa personne l'histoire de la disparition du Sujet en Occident. Cependant, et de façon contradictoire, il se demande s'il sera capable de vivre sans que personne ne se souvienne de lui.
Finalement, il se rend à l'asile d'aliénés où son mentor, Robert Walser, avait vécu si longtemps, loin de tout et exerce à son tour l'art de s'éclipser en se transformant en néant.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."