80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
- Pour les Surmas de la vallée de l'Omo, le Donga est un jour de fête. Ce grand festival de lutte marque traditionnellement la fin des récoltes, l'assurance d'une année de subsistance et de la pérennité du clan. Durant le Donga, les villages alentour rassemblent leurs hommes en âge de procréer afin de parader, d'exalter leur beauté et leur force auprès des villageoises. Virilité, force et beauté sont poussées à leur paroxysme. On se bat, on se blesse, on meurt parfois, mais on séduit aussi... Jeunes hommes et femmes s'unissent parfois pour une nuit, parfois pour une vie. Armés de bâtons de presque 2 mètres de long, les hommes luttent, les coups sont rudes, les corps abîmés souffrent. Des peintures corporelles préliminaires aux rites de séduction en passant par la lutte elle-même, Hans Silvester nous invite à découvrir ce spectacle puissant, venu d'un autre âge, le Donga.
- Né en 1938 en Allemagne, Hans Silvester fait ses premières photos à l'âge de douze ans. Défenseur inconditionnel de la nature, il publie en 1960 un livre remarqué sur la Camargue avec un texte de Jean Giono. Les derniers reportages de ce grand voyageur l'ont mené en Ethiopie, dans la vallée de l'Omo où il a photographié les peintures éphémères corporelles et les parures végétales des Mursi et des Surma. Ce travail a donné lieu à plusieurs publications dont Les Peuples de l'Omo,Les Habits de la nature et Fenêtre sur l'Afrique. Il est l'auteur de nombreux ouvrages aux Editions de La Martinière parmi lesquels Au gré du vent, C'était hier ou encore Les Chevaux de Camargue.
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