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D'infiniment de pluie et d'aube

Couverture du livre « D'infiniment de pluie et d'aube » de Folscheid Francois aux éditions Petit Pave
  • Date de parution :
  • Editeur : Petit Pave
  • EAN : 9782847124606
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

«Je ne vois plus que boue, cendre, dérive de la source. Où est le chant, où est l'enfance, où est le rivage ? Je ne vois plus le reflet de l'eau au fond des miroirs ; je n'entends plus la corne de fraîcheur au tremblé des rêveries. Tout se tait, s'éloigne et s'efface. Seul, le rougeoiement du... Voir plus

«Je ne vois plus que boue, cendre, dérive de la source. Où est le chant, où est l'enfance, où est le rivage ? Je ne vois plus le reflet de l'eau au fond des miroirs ; je n'entends plus la corne de fraîcheur au tremblé des rêveries. Tout se tait, s'éloigne et s'efface. Seul, le rougeoiement du ciel, au matin, est rouge d'une attente qui embrase l'horizon.» La pluie. L'aube. La mélancolie - l'espoir. C'est cette tension qu'habite D'infiniment de pluie et d'aube. François Folscheid ne détourne pas son regard des «vérités sombres» : car ce sont «des vérités», quand «presque tout le reste est mensonge» (Paul Eluard, L'Evidence poétique). Perte, souffrance, attente..., thèmes du lyrisme mélancolique, chantent ici d'une voix discrète et sans emphase, qui préserve l'intime, la communication de coeur à coeur, presque le silence. «Et l'ombre en devenait amie.» (Patrice de La Tour du Pin, Une Somme de poésie, I). Mais la nostalgie paradoxalement est porteuse d'espérance. Elle fleurit sur le chemin de la quête, quête de pureté, quête d'absolu. Seule une âme d'enfant peut marcher dans cette voie. Il faut en avoir conservé toute la fragilité, qui est la force de l'idéalisme, le socle de toute aspiration à la spiritualité. Une forme de la grâce. Le recueil n'ignore rien du combat qu'est la vie. Il semble dédié «A celui qui choit puis se relève, habité d'incubations majeures ; à celui qui s'égare puis se retrouve, mûr désormais pour le chemin essentiel.» La langue poétique sert ce dessein. Les images chatoient, comme l'horizon vers lequel avancer. Mêlant les domaines, reliant souverainement les disparates, elles relèvent d'une cohérence profonde, qui se moque de la pauvre logique de surface, elles renvoient toutes ensemble au foyer vivant d'une sensibilité originale, elles désignent un point central, celui de la qualité d'âme, à atteindre, et où communier. Dans cette fraternité, tremble une douceur de bonheur.

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