Lors d'une fête de fin d'année dans une école primaire de Haute-Savoie, un enfant est molesté par un parent d'élève. Lorraine, une des mamans, ne compte pas en rester là. Elle va se battre pour faire connaître la vérité, jusqu'à ce que les mensonges qui cimentent sa propre famille se lézardent eux aussi. Quelle société laisse ses enfants se faire dévorer par l'ogre ?
Un premier roman percutant où il est question de violence ordinaire et de la façon dont on protège (ou pas) nos enfants, les vrais héros de cette histoire.
Le début de ce roman s’ouvre sur une scène de fête d’école primaire. Imaginez, la chaleur, les enfants surexcités, les parents à la buvette. Quand, tout à coup, un élève se fait molester par un parent d’élève. Lorraine, la protagoniste de l’histoire est révoltée par cette scène qui l’obsède. Elle veut à tout prix que le coupable reconnaisse les faits et s’excuse. Si cette thématique occupe une partie de l’histoire, elle renvoie, en vérité, à la propre enfance de Lorraine. Elle et sa famille, composée de son mari et de ses deux fils, passent des vacances chez les parents de Lorraine, avec ses frère et sœur et leurs enfants. L’histoire de l’école provoque un effet boule de neige. Lorraine fait le point sur sa vie, les faux-semblants, les mensonges sur lesquelles sa famille s’est construite. Des excuses pour les chiens n’est pas un roman conventionnel et c’est ce qui m’a vraiment plu. Je ne m’attendais pas à une telle tournure des événements et, même si j’aurais souhaité rencontrer une héroïne qui s’impose davantage, j’ai beaucoup aimé les sujets évoqués et la façon dont ils sont traités. Un premier roman très prometteur !
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