"Selon son auteur, « Demain est mort... » recueille des « poésies ». En réalité, toutes ces poésies convergent dans un texte unique, articulé, qui pourrait aussi bien être un « poème » qui narrerait l'épopée d'un long cri traduisant une indignation. Pour rendre sur le papier ce qu'il éprouve, Bouzongo Ka'ngedi convoque tous les moyens que le langage lui offre. Il les saisit à poignée, à bras le corps, les tord dans tous les sens, ou plutôt, les façonne à nouveau pour rendre au langage l'innocence qui lui permettra de braver l'innommable, tel « l'oracle éparpillé », dont le poète s'octroie le rôle et la tâche. Au demeurant, pour le lecteur, pour la lectrice, « Demain est mort... » présente une façade divinatoire qui se plaît à cacher le sens derrière des mots qu'on s'attellera à interpréter afin d'en exprimer toute la triste saveur.
Bertrand Westphal"
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