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Georges Perec l'avait fait pour le carrefour Saint-Sulpice, dans "Tentative d'épuisement d'un lieu parisien". Mais combien de fois chacun de nous, depuis que Baudelaire nous y a initiés, ne se laisse-t-il pas prendre à ce brassement infini de la ville ?
Et la poésie des gares est inépuisable. Fourmillement, passage.
Mais ici, ce n'est pas un exercice. Architecte, spécialiste des photographies de Le Corbusier, lui-même auteur d'un blog étonnant tirant la ville entre texte et photographies, c'est comme retourner la ville sur la langue. Sur ce qu'on fait ici. Sur comment on voit. Sur ce qu'on devrait dire, ce qu'on devrait faire. Et comment le temps se distend ou s'arrête dans le basculement des feux, la vitesse ou l'immobilisation des corps.
C'est une leçon qui vaut sans cesse pour nous-mêmes, dans l'attention au dehors, dans le chemin pour plonger en soi-même jusqu'où il n'y a pas de soit-même.
Un carrefour, un pylone, du temps, et - en face - la gare de Lyon. Et si c'était cela, écrire aujourd'hui la ville, pour de nouveau s'y inventer ?
FB
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