"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Alors que le premier volume de cette «Correspondance» (1878-1914) permettait de suivre la formation et la période créatrice de Paul Dukas, le deuxième nous le montre confronté à la Grande Guerre, depuis son déroulé jusqu'à ses conséquences. Les fréquents échanges que le compositeur entretient avec Robert Brussel au cours du premier semestre 1915 donnent au début de ce livre l'aspect d'un journal de bord, dévoilant la vie du front domestique au jour le jour. Les commentaires de Dukas sur les opérations militaires ou ses analyses géopolitiques se mêlent aux descriptions de son quotidien, mais le débat esthétique n'est jamais bien loin. Que faire de la musique allemande ? Doit-on même avoir une activité musicale en marge de l'horreur ? Plus tard, vient aussi la question de son positionnement face aux nouvelles tendances artistiques qui émergent après-guerre. La période couverte par ce volume apparaît ainsi clairement comme un moment de rupture : alors que Claude Debussy s'éteint et que la santé de Gabriel Fauré décline, la jeune génération et son «"Bluff sur le toit»" rencontrent le scepticisme de l'auteur de «L'Apprenti Sorcier».
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