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Correspondance à Maurice Rapin

Couverture du livre « Correspondance à Maurice Rapin » de Clovis Trouille aux éditions Didier Devillez
Résumé:

Que ne comprend pas un Marcel Jean qui n'est pas rétinien. Il ne voit dans un tableau que ce que le sujet propose, alors que ce n'est qu'un prétexte que l'on a toute licence en art pour peindre n'importe quoi, à condition que cela soit peint. Le peintre selon moi, manque à sa mission s'il ne... Voir plus

Que ne comprend pas un Marcel Jean qui n'est pas rétinien. Il ne voit dans un tableau que ce que le sujet propose, alors que ce n'est qu'un prétexte que l'on a toute licence en art pour peindre n'importe quoi, à condition que cela soit peint. Le peintre selon moi, manque à sa mission s'il ne cherche pas à concilier la sensation coloristique avec la poésie d'un sujet choisi. Il faut sacrifier son existence au message que l'on veut laisser de soi. Impossible d'être indépendant si l'on veut vivre de son art, car le métier qui nous fait vivre étant fastidieux par lui-même, l'art que l'on ferait ainsi par métier, le serait de même. Et puis il y a divorce entre les vrais artistes qui peignent par anticipation et les marchands qui jugent par rétrospective, pour ne pas se tromper, préférant enfoncer les portes ouvertes, ils ne s'occupent que de peintres morts ou croulants écroulés dont ils possèdent les ?uvres, car pour eux, les toiles d'un peintre n'ont de valeur que quand il en est dépossédé. Elles ne reprennent de valeur qu'en leur possession. L'histoire de la peinture moderne est là pour le dire. Voilà pourquoi des chercheurs isolés sont submergés, évincés par l'odieuse peinture des poulains de marchands de tableaux, ces prophètes faiseurs qui recherchent plutôt des subventions que des tendances nouvelles. Et que dire aussi des peintres mendiants, qui vont quémander un nouvel achat pour vivre chez leurs clients. Je ne connais que l'art noir, le caractère maudit. Une peinture simplement voyou comme disait Arthur Cravan ". Clovis Trouille.

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