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Michel Platini prétendait être le seul capable de mettre un terme au pouvoir absolu de Sepp Blatter lors de l'élection de mai 2015 qui déterminera le nom du patron de la FIFA pour les quatre années suivantes. Mais l'actuel président de l'UEFA se garde bien de défier celui qui, à 78 ans, entend tenir d'une main ferme les rênes de l'instance internationale. Jadis présenté comme « le fils héritier » de Blatter, Platini a refusé le combat.
Il aura pourtant bien lieu. Car un homme s'est levé pour dire non à l'omnipotent Blatter.
Il se nomme Jérôme Champagne, l'homme surprise dans une lutte qui s'annonce sans merci. Un homme neuf et inconnu du grand public, qui compte parmi ses nombreux soutiens le meilleur joueur de l'Histoire du football, le Brésilien Pelé.
Jérôme Champagne dispose d'une longue expérience de diplomate qui l'a notamment conduit à représenter son pays à Los Angeles et à Brasilia. Détaché par le Quai d'Orsay, il intégra le Comité d'organisation de la Coupe du monde 1998 en qualité de chef de protocole, et exerça par la suite de nombreuses responsabilités au sein de la FIFA qu'il avait rejoint en 1999 : secrétaire général adjoint, conseiller du président, chef des relations internationales. Il traita des sujets majeurs, alliant sa passion pour le football avec son expertise géopolitique.
Au coeur du jeu des influences, des luttes de pouvoir et des basses trahisons, il fut sacrifié par Blatter en 2010 qui le congédia de la FIFA, sous la demande conjointe d'un dirigeant qatari, lui-même exclu plus tard pour corruption, et de Michel Platini, auquel Jérôme Champagne avait pourtant prêté main forte pour conquérir la présidence de l'UEFA.
Devenu consultant international (Palestine, Kosovo, Sénégal, Chypre...), il porte un regard critique sur la vie d'une institution qu'il a beaucoup servie et dont il connaît tous les secrets. Petits et grands. Avoués et cachés. Il voit bien, avec incrédulité et désolation, qu'elle s'est enfoncée, dans des manoeuvres obscures et des pratiques ténébreuses, révélées lors de l'attribution controversée des Coupes du monde 2018 et 2022 à la Russie et au Qatar.
Jérôme Champagne ne peut se résoudre à accepter, sans broncher, cette dégradation de l'image de la FIFA, entraînée dans la chute sans fin de dirigeants corrompus. Il réclame un sursaut interne et préconise d'importantes réformes de structures pour aller vers plus de démocratie et de transparence. Mais il va plus loin : il veut combattre les inégalités croissantes qui déchirent le football mondial, et nuisent à son développement. Un sport qui, à l'instar d'un monde de plus en plus dérégulé, soumis à l'appétit des marchands du temple, enrichissent les plus riches et appauvrissent les plus pauvres.
Au-delà d'une simple bataille électorale -qui concernera les 209 présidents des 209 fédérations nationales, selon le principe une voix, un vote- c'est à participer à un véritable débat de société que Jérôme Champagne invite tous les fans de football. Il suggère, d'ailleurs, que les élections soient l'occasion d'une confrontation d'idées, et pas la simple chambre d'enregistrement d'un vote décidé en coulisses. Pour lutter contre la globalisation des inégalités, il rêve d'une FIFA plus démocratique, plus ouverte, plus respectée et plus engagée dans ses combats essentiels.
Il est le seul à le dire, et à l'exprimer aussi fort. Sa voix mérite d'être entendue.
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