"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Lors de sa dernière campagne en 452, Attila conquit sans combat Rome qui ne pouvait plus se défendre, ce qui lui ouvrit les bords de la Méditerranée jusqu'à Constantinople.
Il réunit sous sa domination l'immense empire romain scindé en deux par Dioclétien, déposa Valentinien et Marcien, et fut couronné empereur des Romains par le pape Léon, le même qui était venu en ambassade le supplier d'épargner Rome... Juste avant son sacre, il fut solennellement baptisé. ...Pour se mettre en train, il célébra ses noces avec Ildico, qui était au moins sa dixième épouse, sans compter les concubines - il voulait bien se plier aux préceptes de la foi chrétienne, sauf sur les points qui le dérangeaient.
C'est au cours de la nuit de noces qu'il mourut d'une attaque d'apoplexie, provoquée sans doute par ses excès en tous genres au cours de son demi-siècle de vie. Edécon, qui le découvrit, plaça deux guerriers devant la porte, avec l'ordre de ne divulguer la nouvelle à personne sous peine de mort. L'empereur, dit-il aux autres d'un air entendu, ne souhaitait pas être dérangé. Les hommes rirent des propos égrillards.
Pour parfaire la comédie, on laissa Ildilco en compagnie de son défunt époux. Elle avait seize ans et était encore vierge, Attila étant mort avant de la déflorer. Elle avait observé avec curiosité les derniers soubresauts du maître du monde, agonisant seul comme le dernier des vagabonds, sous les yeux de l'épouse inconnue et vainement désirée. Puis, il n'avait plus bougé. Ildico n'avait eu besoin de s'approcher pour savoir qu'il était mort.
Elle avait vu ses yeux devenir vitreux, son visage se figer dans un rictus funèbre, ses membres se raidir. Puis elle avait laissé s'égrener les heures de cette nuit de noces qu'elle avait imaginé bien différente... Si Attila avait conquis Rome, ou la vie rêvée d'Ildico, sa dernière épouse : l'uchronie d'un empire des steppes. Et aussi : les tombes royales d'Ur, l'iconoclasme raconté par un extraterrestre, une sphinge byzantine aux pouvoirs vampiriques...
Dans ces nouvelles centrées sur l'Orient se retrouve la fantaisie historique d'Ilve la blonde, avec des échappées vers la science-fiction et le fantastique.
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