"Drôle, profond, un régal." Cécile Coulon Vous tenez entre les mains l'irrésistible roman de Fanny Ruwet... Il parle de dépression, de rencontres amoureuses sur les réseaux sociaux, de crise existentielle et d'alcoolisme mondain. Il nous embarque dans une intrigue à couper le souffle. Et évidemment, la fin va vous surprendre.
C'est un livre truffé de blagues, contrairement à cette présentation, son éditeur ayant moins d'humour que son autrice. Vous allez verser quelques larmes, mais surtout rire, beaucoup rire. Et ça, c'est rare en littérature, non ?
Les Belges sont un peuple irrésistible et France Inter peut compter sur plusieurs de leurs ambassadeurs, dont l'humoriste Fanny Ruwet qui fait entendre sa drôle d'humeur chez Leïla Kaddour et Nagui dans « La bande originale ». Forte de cette expérience de chroniqueuse et du succès de son spectacle de stand-up « Bon anniversaire Jean », elle s'attaque désormais aux librairies avec un premier roman déroutant et original, « Bien sûr que les poissons ont froid ».
En pleine adolescence au milieu des années 2000, Allie a noué une relation virtuelle - mais durable - sur MSN avec Nour, par le biais d'interminables discussions sur la musique. Dix ans plus tard, la jeune femme broie du noir et est rattrapée par la nostalgie de cet échange.
Elle tente alors par tous les moyens de retrouver Nour, mais le fruit de ses recherches révélera quelques surprises…
Si l'humour est bien présent dans le roman, il traite principalement de sujets lourds comme la crise existentielle et l'alcoolisme, avec un personnage principal dépressif dans lequel Fanny Ruwet s'est elle-même projetée en partie.
Avec autodérision et beaucoup d'humour, l'humouriste parle finalement de la vie, de la solitude, de la bisexualité et de l'importance croissante des réseaux et d'internet dans nos vies. On devine la dimension autobiographique du récit et on sent bien qu'elle se livre à travers son alter-ego Allie.
« Bien sûr que les poissons ont froid », dont le titre étonnant est emprunté à une chanson de Raphaël, permet à Fanny Ruwet de réécrire son adolescence et ce qu'elle aurait aimé qu'on lui dise à cette époque-là. Résultat, beaucoup se retrouveront sans aucun doute dans ce court roman qui transpire le vécu, en particulier les enfants des années 90 dont la narratrice, un peu perdue, parle le langage.
Mention spéciale pour les notes de pages tordantes (citons par exemple celle où elle s'aye de la sonorité du mot « glotte » en le répétant) et d'anecdotes du quotidien (notamment le date interminable ou la première cuite). Attention cela frôle parfois avec l'humour noir, mais c'est toujours très bien senti et amené. On ne peut s'empêcher de penser aux romans de Fabcaro et aux textes de Nora Hamzaoui. On se surprend à s'attacher à ce joli texte nostalgique et tendre et à cette héroïne un peu insupportable mais dont on finit par comprendre le mal-être.
Ce récit entre fiction et réalité est construit autour d'un faux mystère/suspens, car l'enjeu est ailleurs. Cela permet surtout un texte à fleur de peau, qui transpire la sincérité et le vécu de l'auteure-humouriste, mais aussi et avant tout émaillé d'un humour corrosif, bien à elle.
BOf, J'ai voulu lire ce livre à la couverture peps et au titre intéressant mais...
Je viens de terminer ce livre et j'avoue ne m'a pas du tout emballé! J'avais hâte de le terminer, pas du tout accroché avec cette histoire qui m'a vite ennuyée!
Un roman à la couverture jaune comme un rayon de soleil, histoire d'illuminer la grisaille de janvier (et ma grisaille intérieure, aussi) !
Le pitch est simple : Allie, la trentaine, tente de retrouver Nour, avec qui elle tchattait en ligne sur MSN à 15 ans. Avec l'aide de son pote Max, elle se lance dans une enquête digne de FBI portés disparus. Ça décoiffe.
Alors, où est Nour ? Qu'est-il devenu ? Qui est-il vraiment ? Les questions s'enchaînent et il est difficile de poser le roman avant le dénouement. Une résolution qui m'a cependant laissé un peu sur ma faim, car rapide et déconcertante, et à mon sens, pas vraiment à la hauteur de l'énergie déployée par les personnages.
Un roman clairement nostalgique d'une époque, mais dans lequel chacun.e peut se retrouver. Pas besoin de creuser beaucoup pour faire ressortir l'ado qui est encore en nous !
Sous le vernis récréatif se cachent quelques thématiques plus profondes, deuil, alcoolisme, identité de genre, qui sont survolés. Le but n'est pas là.
L'autrice est chroniqueuse et cela se ressent. Elle joue avec les mots, la musicalité de la langue, a le sens de la formule et de l'image marquante. Des petites pépites langagières distillées ça et là au gré des pages, pour un résultat léger et plaisant comme un exercice de stand-up.
L'autrice n'est pas tendre avec la société, ça grince et avouons-le, c'est parfois jouissif. Fanny Ruwet balance des vérités que l'on n'ose pas évoquer à voix haute et se moque du regard qui sera porté sur son texte. Quelle fraîcheur !
Bilan :
Une jolie surprise que ce roman pétillant qui ne sera pas ma lecture de l'année mais qui fait du bien car elle fait (sou)rire. Mention spéciale pour les notes en bas de page qui sont un régal ! Surtout ne pas en faire l'impasse, vous perdriez une grande partie de la saveur de ce texte.
Fanny Ruwet tient un billet d'humeur dans l'émission de Nagui et Leïla Kaddour-Boudadi "La bande originale" sur France Inter et c'est toujours d'une drôlerie à tomber par terre, un humour ravageur qui me fait énormément rire… J'adore !! Et ça, c'est son premier roman, que je ne pouvais absolument pas rater. Je me le suis donc offert pour Noël.
Après avoir quitté Alexandre et pendant la dégustation d'un pain-saucisse avec son pote Maxime, Allie lui raconte sa folle histoire d'amour avec Nour, un ado de Montpellier, via internet, quand elle avait 15 ans et qu'elle s'ennuyait l'été. Elle l'avait rencontré sur un blog de folk, et rapidement ils s'étaient mis à roucouler comme deux crétins tout juste pubères. Puis ils se sont perdus sans jamais s'être rencontrés. Et c'est vraiment drôle les pensées pseudo romantiques stupides qu'on peut avoir à cet âge là. Ça doit être intemporel, ça m'a rappelé ma propre adolescence XD. Maxime lui propose alors de chercher à retrouver Nour.
Elle raconte aussi sa famille un peu déglinguée, avec humour et autodérision : Notre famille était en miettes, mais au moins tous les morceaux étaient ensemble. Et aussi ses terreurs existentielles, ses histoires de cœur, ses histoires de cul avec parfois quelques révélations qui lui sautent aux yeux de façon très crue et tellement drôle !!! Ses rendez-vous foireux, son attirance pour les filles, sa peur de retrouver Nour et d'abîmer les souvenirs avec la triste réalité.
Alors ce livre est véritablement un page turner ! D'abord, il est drôle et je peux même dire qu'à chaque punchline un peu crue, j'étais morte de rire et j'entendais la voix de Fanny Ruwet, que j'adore écouter… je l'ai déjà dit !? Ah ouais… Et puis il dit (le livre ;) ) des choses assez profondes et belles, et parfois tristes, parce que la vie c'est plein de tout. Ensuite, la recherche de Nour en mode Maigret 2.0 (ou 3.0 ou 4.0, je ne sais pas où on en est arrivé XD) m'a tenue en haleine jusqu'au bout et j'ai adoré !
Et à part internet, qui n'existait pas quand j'avais 27 ans, je me suis pas mal reconnue dans ce personnage un peu barré qu'est Allie, et ça m'a fait comme un voyage dans le temps.
Et sinon, connaissez-vous la différence entre Hermione Granger et Effy Stonem, Debra Morgan, Fleabag, Eve Polastri, Alex Rider, Holden Caulfield (oups pas encore lu L'attrape-cœur), Rue Bennett, Molly Moon ?? Il n'y a que Hermione Granger que je connais. Je dois avoir dépassé la limite d'âge pour certaines de ces références Hi Hi ! Il y a d'autres réf que j'avais à force de les entendre de mes enfants qui sont de la génération de l'autrice, ouf !.. L'honneur est presque sauf… Pour le reste, merci internet… Et la réf pour les vieux à la fin, ben je ne l'ai pas vraiment… oups, je suis hors d'âge MDR.
Pour résumer, j'ai adoré cette histoire d'une meuf un peu bipolaire, un peu pochtronne en soirées, à fleur de peau avec un cœur grand comme ça (désolée, il manque le geste), un chat, et un meilleur ami au top !!! Et tellement rigolote !
Et vraiment, que Fanny Ruwet soit éditée chez L'ICONOCLASTE, c'est énorme ! Ça lui va tellement bien MOUAHAHAH !!!
Bon, ben moi je vais aller lire L'attrape-cœur hein !
Bien sûr que les poissons ont froid
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Allie, 27 ans vient de se faire larguer. Entre déprime larvée et désœuvrement elle décide de retrouver Nour, un garçon avec qui elle a échangé pendant des mois sur MSN quinze ans plus tôt. Une relation épistolaire virtuelle qui avait marqué ses jeunes années et dont l’intensité lui a laissé un souvenir réconfortant. Mais voilà, le a correspondant est introuvable sur internet, disparu bel et bien dans les limbes de la toile. Aidée de Maxime, son plus fidèle ami, elle va se lancer dans une enquête qui en la confrontant à son adolescence l’aidera à guérir de traumatismes enfouis et à enfin s’accepter.
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Fanny Ruwet est une artiste belge renommée et j’ai commencé ce livre sans rien connaître d’elle. Mais dès les premières pages son talent d’humoriste m’a sauté au visage. Il m’arrive parfois de pleurer en lisant un livre, rarement, mais cela arrive. Mais éclater de rire autant qu’avec ce roman, soyons clair, je crois que c’est une première. Les « punch line » d’Allie sont désopilantes, son humour caustique, voire absurde et il cueille le lecteur par des saillies drolatiques. A travers ce personnage de fille qui se cherche elle croque l’époque et ses travers avec une plume jubilatoire. Et que dire de ses notes de bas de page! Elles sont si savoureuses qu’elles valent à elles seules le détour. Elles jouent avec le lecteur, se moquent gentiment de lui, comme autant de confidences comiques que Fanny Ruwet nous glisseraient à l’oreille.
Mais derrière l’humour, il y a une gravité plus sourde qui transparaît quand elle aborde des thèmes que l’on imagine plus personnels. Comme si l’humour ici était un voile pudique pour cacher des douleurs enfouies, et pour mettre à distance les difficultés quotidiennes.
Alors si vous cherchez un livre original et léger, qui vous mettra le sourire au lèvre, mais plus profond qu’il n’y parait, je ne peux que vous le recommander.
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