80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
À quel moment avez-vous lâché que vous cherchiez un nègre pour écrire l'histoire, Nathan ? Car j'ai bien compris où vous vouliez en venir, n'est-ce pas ?Sinon, nous serions-nous attardés, vous à raconter et moi à vous écouter ?Je vous dis que c'est difficile pour moi d'écrire sur quelqu'un que je ne connais pas et dont je doute parfois de l'existence même. Nathan ne semble pas m'entendre. Pour lui, ce qu'il me raconte doit suffire. Il a le bonheur naïf cet homme-là. A-t-il le malheur tout aussi simple et radical ? C'est un vieil enfant qui n'a vieilli que de l'extérieur. J'ai beau lui répéter que je ne vois pas sa belle sous le même angle que lui, il n'en a cure, je suis l'instrument qui doit écrire son histoire, il n'y a qu'une réalité : la sienne. J'ai bien tenté de lui dire que j'avais connu une Blanche moi aussi, et qu'elle aussi m'avait trahi, peu lui chaut. Je dis :« Ce qu'il faudrait, c'est que je la connaisse de près, qu'elle tombe amoureuse de moi... »Il balaie tout cela d'un revers de main assez désobligeant : je ne suis pas son genre, il sait ses goûts, et je n'ai pas assez d'argent pour elle. Avec quoi l'emmènerais-je à Rome ou en Indonésie ? Alors, me reste à écrire cette histoire d'un autre...
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