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Mon premier roman de cet auteur, dont j'ai entendu beaucoup de bien.
L'histoire est un peu longue mais bien racontée, les personnages et les lieux bien décrits, le suspense est présent tout au long du livre et on a envie de "savoir".
Un très bon moment de lecture.
Pour ne rien vous cacher, j'ai été très intrigué par un Gwenael Le Guellec qui aime -presque- toutes mes publications sur la page facebook du blog et qui a même mis, je crois, un ou deux commentaires sans faire la pub de son livre, ce qui change de certaines auto-promotions ardentes. C'est assez fortuitement que j'ai découvert qu'il avait écrit Armorican psycho, et, assez tenté, je me le suis procuré via un site de livres d'occasions qui commence par mo et finit par mox. Aussi quelle surprise lorsque je déballai ce roman de 778 pages, je crus qu'il y avait 2 voire 3 livres dans le paquet ! Moi qui n'aime pas les pavés, me voilà servi. Puis, quelques jours de vacances avec une connexion wifi très défaillante et sans réseau -on ne dira jamais assez de bien des zones blanches pour la lecture, en l'occurence pas très loin de Brest- m'ont permis d'avancer vite dans ce polar qui se lit très vite tant l'intrigue est mystérieuse. Les 200 premières pages l'installent sans ennui, au contraire, puis, la tension monte jusqu'au final.
La force de ce roman est d'abord de mettre en scène un héros atypique dans une ville, Brest, qui n'est a priori pas la plus sexy ni la plus citée lorsqu'on parle polar. Et pourtant c'est également l'atypisme de la ville et la manière de la décrire qui rend le roman particulier. Gwenael Le Guellec inclut dans son récit des descriptions des lieux sans qu'ils paraissent remplir des pages, ce qui est le cas dans les gros romans policiers dans lesquels les descriptions des lieux et de la météo débutent les chapitres sans servir l'histoire, avant de passer à autre chose. Dans Armorican psycho, Brest, puis la Norvège et l'Islande ainsi que les conditions météorologiques sont dépeintes de telle manière qu'elles donnent le ton du roman, l'ambiance. Reste ensuite à y faire entre un personnage principal complexe et bien campé puis des seconds rôles très présents et eux-aussi détaillés, scrutés et une intrigue qui tient jusqu'au bout du bouquin, et le tour est joué. Tout ce que parvient à réaliser aisément -enfin, peut-être pas lui à l'écriture, mais c'est ce qu'on ressent à la lecture-Gwenael Le Guellec dans son gros roman dont j'ai tourné les pages sans en passer aucune, ce qui est presque un exploit.
Merci aux éditions - Nouveaux auteurs - pour m’avoir fait découvrir le premier roman de Gwanael Le Guellec, par ailleurs Grand prix suspense psychologique 2019.
Yoran Rosko, photographe trentenaire très solitaire mène une vie tranquille. Peu de relations hormis sa mère et son meilleur ami Claude Garrec. Sans doute sa phobie de la lumière y est-elle pour beaucoup, en effet, il est atteint d’achromatopsie – absence totale de vision des couleurs - . Cependant il vit dans sa ville, Brest dont il connait tous les recoins.
Point de départ, de ce thriller, la disparation de Claude Garrec ! Début de longues péripéties qui vont nous faire découvrir la Norvège, l’Islande, et bien sûr l’Armorique.
Yoran Rosko, fidèle en amitié cherche, interroge, afin de déterminer la raison de cette absence.
En parallèle, nous « écoutons » les prémisses des actions du « Tailleur de sel ». Acteur pervers de plusieurs meurtres atroces. Ce récit, nous tient en haleine en permanence. D’autant que la personnalité attachante du photographe, nous incite, presque à lui dire de faire attention, de se méfier…Car, il ne représente pas le héros à qui rien ne peut arriver, loin de là. L’atmosphère tendue participe pleinement à nous tenir sous son joug ; accentuée par le froid, la pluie omniprésente, qui nous calfeutrent dans une ambiance psychologique angoissante…
Pèlerinage dans certaines églises, avec la conviction pour certains de détenir la vérité ; pèlerinage aussi dans les services de la police avec ses luttes intestines, pèlerinage enfin dans l’environnement des marins.
Bref, avec – American psycho - vous l’aurez compris, j’ai absolument plongé dans, et adoré ce roman noir, grâce à son style précis, descriptif et envoutant. Un moment enivrant d’évasion…
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