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Ce récit d'une année passée au Palais de l'Elysée n'est pas un écrit d'historien. Il cherche simplement à raconter la vie auprès du Général de Gaulle au sein du Palais, à Colombey-les-deux-Eglises ou durant ses déplacements. L'année 1968, la dernière année pleine du Général à la tête de l'Etat est une année riche en événements. L'auteur était très jeune -vingt-deux ans. Sa fonction était celle de la sécurité sanitaire du chef de l'Etat, dans le cadre de mon service militaire, fonction partagée avec un autre médecin, internes des hôpitaux de Paris pour être présents 24 heures sur 24 ; 7 jours sur 7. Cette position donnait au médecin toute liberté ; Ils n'avaient aucune fonction politique ou économique. Le Général ainsi que « les gens de l'Elysée » conversaient librement avec eux. "J'avais perçu que le Général accordait sa confiance aux militaires et sa méfiance aux civils hormis les compagnons de la Libération. Les militaires étaient directs, parlaient franc et obéissaient quoi qu'il arrive. Les civils étaient compliqués dans leur raisonnement, parlaient un charabia de technocrates et ne faisaient pas ce qu'on leur demandait. De son expérience, il avait tiré cette règle. Les militaires étaient dans la confidence des options stratégiques, les civils surveillaient les Ministères dans la mise en action des décisions. Jacques Foccart avait une situation particulière, en dehors de ces deux mondes, s'occupant des opérations secrètes d'Etat. Militaires et civils ne faisaient pas bon ménage d'autant que le Général avait son franc parler avec les militaires et était plus dominant et décideur avec les civils.(...) L'année 68 "en direct" de l'Elysée, hors convenances protocolaires, racontée par un acteur direct en permanence sur le qui-vive et qui n'a pas la langue dans sa poche.
Certes l'écriture est travaillée, un peu surannée et quelques anecdotes pittoresques sont parsemées çà et là : comme celle du noeud papillon ou de ce journaliste qui vient écouter la radio dans la chambre de l'auteur en disant tout haut qu'il faut piquer De Gaulle.
Mais à part cela, cet ouvrage est globalement une déception.
Il y a peu d'analyse, peu de détails de cette année qui a du être riche en évènements ; pensez un peu, un jeune médecin en formation de 22 ans qui passe une année au côté du président et qui va voir se jouer sous ses yeux la période de mai 68.
Un enchainement de toutes petites tranches de vie, de voyages, de dîners, de déjeuners, de petits bavardages avec l'illustre personnage ou de conversations assez insignifiantes avec la garde rapprochée.
On finit même par s'ennuyer un peu alors que l'ouvrage compte 146 pages.
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