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Un homme, une femme...cha ba da ba da....
Lui, c'est Ed, psychiatre comportementaliste, ambitieux, brillant et, réellement chevillée au corps la volonté d'améliorer la qualité des soins dans l'institut qui lui est confié : "son bureau, ses patients, ses médecins, son personnel, il est doué pour ça ".
Elle, c'est Laura, sa femme peintre, suffisamment amoureuse et patiente pour attendre chaque soir le retour de son génie de mari...dans un premier temps...
Si l'anatomie est la science qui étudie la structure des êtres et les rapports entre les différents organes, alors oui, le titre du roman est adapté; ces 2 là entretiennent de bonnes relations côté "organes".. Et Ed est plutôt structuré jusqu'à l'apparition d'une jeune patiente qui pourrait le "déstructurer"...
Et Laura, qui finit par s'affirmer et revendiquer une place propre, d'où déséquilibre relationnel.
L'amour nécessaire, mais plus suffisant.
L'amour qui se fatigue et ne rend plus heureux.
Analyse lente (trop?) des sentiments qui s'émoussent, de l'égoïsme certain de Ed, des frustrations et de la jalousie de Laura.
Rien que de très classique en somme. V. Reeves dissèque cette lente descente dans l'incommunicabilité d'un couple. Thème éternel de l'amour qui se délite et fait souffrir. Abandonner ou poursuivre ?
L'amour a ses raisons que la raison choisit parfois de ne pas ignorer... pour ne pas sombrer à 2.
Ce sont ces hésitations, ces souffrances, ces choix difficiles que V. Reeves a choisi de romancer.
Pour ma part, je ne me suis pas attachée à ces 2 êtres. Trop d'atermoiements et de dilutions sentimentales...
Le roman aurait pu s’appeler « Anatomie d’une chute d’un mariage ».
De l’autrice, il y a quelques années, j’avais aimé Un travail comme un autre, sur la fée électricité.
Ce roman-ci est un peu moins loufoque et poétique, plus terre à terre.
La vie du couple se déroule dans le Montana dans les années 70-80. Ed travaille comme psy comportementaliste dans l’hôpital de la ville, sa femme Laura ne s’épanouit pas dans son mariage.
D’entrée de jeu, nous sommes en présence d’un couple qui se cache des choses : Laura travaille sans le dire à son mari, celui-ci est amoureux d’une de ses patientes (Penelope).
J’ai découvert la psychiatrie de ces années-là : dortoir de dizaines de lits (donc sommeil compliqué), pas de médicaments, juste des prescription de boire beaucoup d’eau et de s’alimenter convenablement. Comme si il n’y avait pas d’avenir possible.
J’ai aimé que Laura donne des cours de dessin à certains élèves de l’hôpital de son mari, qu’elle aussi s’attache à certains.
J’ai été effarée de lire les personnages fumant et buvant sans limite. Même Laura pendant ses grossesses n’a aucune restriction de la part de son médecin. Une autre époque…
L’écriture est assez banale et n’a suscité au moment de ma lecture qu’une légère empathie. Pourtant, quelques jours après, je me souviens avec tendresse de ce couple qui a fait ce qu’il a pu.
Une citation :
Devrait est une manière de se cacher la réalité. Il indique le fantasme, quelque chose qu’on veut mais qu’on n’a pas atteint, un projet qui ne s’est pas matérialisé. Il souligne ce qui n’est pas. (p.243)
L’image que je retiendrai :
Celle de l’hôpital vétuste dans lequel travaille Ed : le troisième étage a brûlé mais n’a jamais été nettoyé, de la suie est encore présente dans les étages du dessous.
https://alexmotamots.fr/anatomie-dun-mariage-virginia-reeves/
J'ai lu Anatomie d'un mariage dans la cadre du prix des lecteurs du Livre de Poche 2023 donc sans idée préconçue sans même en connaitre le sujet et je dois dire que je suis assez séduite.
D'une écriture élégante, douce et en alternant les chapitres du point de vue du mari puis de l'épouse, nous rentrons dans l'intimité d'un couple.
Il est questions de délitement, de non-dits, de désintérêts, d'égoïsme, de jalousie et de monotonie bien sûr.
Mais il est aussi questions d'abnégation, d'amitié, de résilience, de pardon et d'amour malgré tout.
C'est mélancolique et émouvant.
J'ai lu ces 400 pages d'une traite.
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Edmund, brillant psychiatre comportementaliste dans un hôpital du Montana , promis à un bel avenir, consacre ses jours à l'accompagnement de ses malades . Laura, son épouse , une artiste qui a quitté New York pour le suivre en province s'y morfond . Elle demande le divorce . Chacun de son côté tente de se refaire, mais l'avenir leur réserve des coups durs .
Amour, ambition, rupture , recomposition ….... Les étapes d'une série télévisée, les composantes d'un roman de gare, me direz-vous …... Certes, mais l'ouvrage dépasse ce schéma classique pour plusieurs raisons .
D'abord parce que le roman alterne les chapitres où chaque épisode est narré d'un point de vue différent . Se croisent ainsi régulièrement des chapitres où les activités d'Edmund sont relatées à la troisième personne, par un narrateur extérieur, et des chapitres écrits à la première personne,traduisant le regard de Laura sur le quotidien de leur couple. Le lecteur bénéficie donc de deux points de vue opposés mais complémentaires sur chaque étape de leur vie conjugale et post-conjugale.
L'intérêt du roman réside également dans le fait qu'il propose au lecteur une immersion dans la vie privée et professionnelle d'un thérapeute partagé entre les consignes des services gouvernementaux et les thérapies qui lui paraissent nécessaires pour chaque cas particulier . Jusqu'où un psychiatre peut-il aller dans l'accompagnement d'un patient ? Lui faut-il répondre à toutes les sollicitations de celui-ci ? Faut -il externaliser les malades, les réinsérer au sein de la société ou leur conserver la sécurité d' un internement ?
La seconde partie du roman propose en outre une plongée dans le quotidien d'un être jeune, brusquement atteint d'une rupture d'anévrisme et plongé dans un état de confusion mentale. Comment le prendre en charge, comment l'aider ? Comment gérer l'alternance des progrès et l'imprévu des régressions ?
Les premiers chapitres de l'oeuvre m'ont paru bien conventionnelles et j'ai failli arrêter là ma lecture, mais je ne regrette en rien de l'avoir poursuivie, les personnages acquérant au fil des pages profondeur et humanité .
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