Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
En relisant ce petit roman, plus de douze ans après sa première lecture, je me suis rendue compte d’une chose : mes gouts livresques n’ont absolument pas changés ! C’est bien simple : aujourd’hui comme hier, il suffit de me mettre face à une amitié indestructible entre deux jeunes gens de conditions différentes, à des héros tiraillés entre leur cœur et leur raison, à des causes désespérées … et à des chevaux, pour que je dévore en deux temps trois mouvements un roman ! Bon, désormais, les chevaux ne font plus parti des « critères obligatoires » pour que je m’intéresse à un livre, fort heureusement, mais j’avoue sans honte être encore folle de joie quand un cheval tient une place primordiale dans un récit … Chassez le naturel, il revient au galop, dit-on, n’est-ce pas ?
Malgré tous les efforts de sa mère et de sa gouvernante pour faire d’elle une demoiselle digne de son rang, Helena, quinze ans, préfère galoper à bride abattue dans les prairies que broder d’interminables motifs au coin du feu. Aux côtés de son fidèle ami Jamie, la jeune fille chevauche chaque jour les rapides étalons de son père, Lord Roseby. Jusqu’au jour où ce dernier ramène aux écuries un mystérieux étalon, au regard vif et intelligent, mais nerveux et violent … Persuadée qu’Oriel mérite sa chance, Helena est prête à désobéir à son père et à l’entrainer la nuit pour faire de lui la plus docile et la plus rapide des montures du domaine ! Jusqu’au jour où elle découvre que des contrebandiers œuvrent dans le village … faisant fi de toute prudence et au mépris de toutes les règles de bienséance, Helena décide d’enquêter !
Comme souvent dans la collection Passion cheval, ce roman nous invite à faire la connaissance d’une jeune héroïne intrépide, amoureuse des chevaux et toujours prête à braver les interdits pour faire ce qui lui semble être juste. Helena est une jeune aristocrate déterminée qui ne se laisse arrêter par aucune difficulté. Elle en est convaincue : Oriel a un cœur d’or, et il fera un excellent cheval de course. Encore faut-il réussir à gagner sa confiance … Difficile quand on a l’interdiction formelle de s’en occuper ! Heureusement, Helena peut compter sur l’aide et le silence de Jamie, son ami d’enfance, fils de la gouvernante et du maréchal-ferrant du manoir. J’aime beaucoup leur amitié, qui se joue allégrement des différences de classes sociales … Même si, inévitablement, ces différences vont progressivement s’imposer à eux maintenant qu’ils sortent de l’enfance. Car c’est bien là le « cœur » de l’intrigue : Helena, jusqu’alors insouciante du fait de son statut de jeune Lady, va découvrir la réalité de la vie des petites gens … Et toutes ses convictions vont s’en voir ébranlées.
Car comment continuer à considérer tous les contrebandiers comme des tueurs assoiffés de sang quand on découvre que derrière ces brigands se cachent des villageois doux comme des agneaux que l’on croise chaque jour ou presque depuis sa naissance ? Comment continuer à les haïr viscéralement pour leurs crimes quand on découvre la misère qui les oblige à importer illégalement des produits de première nécessité pour ne pas avoir à payer de taxes ? Pire encore : comment envisager les dénoncer au capitaine de la garde quand on est plus si certaine de condamner ces agissements ? Helena découvre que la vie n’est pas aussi manichéenne qu’elle l’envisageait jusqu’alors : il n’y a pas d’un côté le noir, de l’autre le blanc, il y a aussi du gris avec toutes ses nuances. Il n’y a pas d’un côté les gentils, de l’autre les méchants, il y a aussi ceux qui font simplement ce qu’ils peuvent avec ce qu’ils ont, avec la réalité des taxes et de la misère … Par contre, quand des naufrageurs sévissent dans les environs, Helena retrouve tout son entrain : hors de question de laisser ces monstres conduire un navire au naufrage pour tuer l’équipage et récupérer la cargaison ! Et tant pis si cela met en péril un secret qu’elle a promis de tenir …
En bref, vous l’aurez bien compris, avec ce roman, Victoria Holmes nous offre un récit riche en actions et en émotions ! Impossible de s’ennuyer aux côtés de l’intrépide Helena, qui va tout faire pour convaincre son père qu’Oriel est un bon cheval, et pour mettre fin aux agissements des terribles naufrageurs sans nuire aux pacifiques contrebandiers des environs … Une belle histoire d’aventure, et aussi d’amitié, où les chevaux occupent bien évidemment une place primordiale sans pour autant prendre le pas sur l’intrigue … Un roman pour tous les petits cavaliers et petites cavalières en herbe, que je conseille particulièrement à ceux et celles qui aiment les histoires riches en suspense et en mystères ! Pour ma part, je suis conquise comme au premier jour : j’ai littéralement dévoré ce petit roman, j’ai tremblé aux côtés d’Helena et Jamie, j’ai soupiré de soulagement avec eux, j’ai exulté de joie avec eux, et j’ai souris d’émotion à la fin … pour eux !
https://lesmotsetaientlivres.blogspot.com/2020/01/la-cavaliere-de-minuit-victoria-holmes.html
Quel bonheur que de se replonger dans ses lectures de jeunesse ! Je n’aurai jamais imaginé que ce « marathon littéro-équestre » allait me faire tant de bien : envolées les baisses intempestives de moral, oubliées les crises de larmes inexpliquées, je me sens bien plus sereine au fur et à mesure que je retrouve tous ces petits romans qui ont bercé mes premières années de lecture et d’équitation ! C’est d’autant plus vrai pour Flamme, une jument de feu qui faisait indéniablement parti de mon top 3 : je le relisais bien plus souvent que de coutume, toujours avec le même plaisir …. Et aujourd’hui encore, plus de douze ans après ma dernière lecture, je l’ai savouré comme au premier jour !
Maddie, quinze ans, en veut au monde entier. A son poney Zéphyrin qui semble prendre un malin plaisir à la faire chuter à chaque leçon. A sa grand-mère qui vit au beau milieu de la campagne, loin de Londres. A sa grande sœur Louisa qui vit tranquillement sa vie de suffragette sans se rendre compte que sa cadette est malheureuse. A ses parents, qui sont morts en les laissant toutes seules. Et surtout à son frère ainé, Theo, parti explorer une mine de diamants en Namibie il y a des années de cela. Mais quand le jeune homme revient, accompagné d’une magnifique jument, Maddie oublie tous ses griefs et s’efforce de se rapprocher de ce frère qu’elle a si peu connu et dont elle a si peu de souvenirs. Mais Theo est étonnamment distant et taciturne, sauf quand il est au contact des chevaux. Quel est donc le secret de son frère revenu à la vie ?
Plutôt surprenant de commencer un roman « Passion cheval » en introduisant une jeune héroïne qui déteste ardemment les chevaux et l’équitation … Surprenant et audacieux, mais indiscutablement merveilleux ! Quel plaisir de voir Maddie, si effrayée par les équidés, désirer progressivement devenir la meilleure amie de cette intrépide jument venue d’Afrique ! Plus encore, quel plaisir de voir Theo et Maddie, frère et sœur mais finalement presque des étrangers l’un pour l’autre, se rapprocher grâce à Flamme, dont ils sont tous deux tombés ardemment « amoureux » ! Quelle joie de les voir monter un projet ensemble, liés par l’amour qu’ils portent tous deux à cette jument pas tout à fait comme les autres … Comme souvent dans cette collection, l’intrigue « équestre » se met au service du récit principal, sans jamais prendre le dessus. Car nous sommes finalement avant tout en présence d’un roman historique et d’une histoire familiale …
Difficile de vous présenter l’intérêt de ce récit sans vous dévoiler le grand « coup de théâtre » du milieu d’intrigue ! Car c’est finalement lui qui porte toute la tension de l’intrigue, lui qui constitue le fil rouge important de cette histoire vraiment palpitante et émouvante. C’est un roman qui évoque avec beaucoup de justesse la question des liens familiaux, des liens du sang et de ceux du cœur, qui ne sont pas toujours identiques. C’est aussi un roman qui pose une sacrée question de moralité : quand un mensonge est moins douloureux que la réalité, que faire ? Rétablir la vérité, au risque de briser une famille, ou faire comme si de rien n’était, au risque de voir éclater brusquement la réalité à un moment moins opportun ? J’ai eu beaucoup de peine pour Maddie, tiraillée entre son cœur et sa raison, tiraillée entre sa loyauté envers sa famille et son affection envers celui dont elle connait désormais le secret. C’est un roman bien plus profond qu’on ne peut s’y attendre de la part d’un récit destiné à la jeunesse, et il continue de me toucher énormément …
En bref, vous l’aurez bien compris, Victoria Holmes nous offre une fois encore un roman captivant, riche en rebondissements et en émotions, pour lequel j’ai eu un véritable coup de cœur, hier comme aujourd’hui ! Maddie est une jeune héroïne vraiment attachante, au caractère bien trempé mais aussi très sensible, qui se rend compte que la distinction entre le « bien » et le « mal » est loin d’être aussi simple qu’elle ne le croyait … Je suis intimement convaincue que ce petit roman plaira autant aux passionnés d’équitation qu’à ceux qui n’apprécient pas vraiment les chevaux, car l’intrigue ne s’arrête pas à la belle histoire d’amitié entre une jeune fille qui n’aime pas les chevaux et une jument qui a besoin d’affection ! C’est aussi et surtout une belle histoire de famille et de courage, de secret et de pardon … Un livre pour les petits lecteurs, mais aussi pour les plus grands !
https://lesmotsetaientlivres.blogspot.com/2019/10/flamme-une-jument-de-feu-victoria-holmes.html
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