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Dans le cadre du Prix des Auteurs Inconnus, pour la catégorie de Littérature blanche, ma lecture pour le mois d’octobre était « Les garçons russes ne pleurent jamais» de Valérie Van Oost, publié aux Editions Librinova. Ce texte procure une véritable croisière au fil de la Volga, permettant de faire la connaissance de Sacha, adolescent russe qui a été adopté quand il était tout bébé par un couple français et qui se trouve à un tournant de sa vie.
Ce livre fait découvrir le quotidien, pas toujours facile, de l’éducation d’un jeune garçon avec les nombreuses tentations actuelles mais encore plus les difficultés pour un enfant adopté de trouver sa place au sein d’une société dont il ne comprend pas toujours les codes.
Par ce récit, c’est à la fois une plongée dans la vie intime d’Antoine et Juliette, couple bourgeois et parents désoeuvrés face à l’itinéraire dangereux que prend leur enfant ainsi qu’un voyage dans la Russie profonde, bien loin des décors de cartes postales que l’on pourrait connaître de Moscou ou de Saint-Pétersbourg.
J’ai aimé la plume sensible avec laquelle l’auteure a choisi de raconter ce parcours initiatique, semblant si vrai et connu par elle-même, comme si elle en était elle-même l’une des protagonistes ou comme si elle narrait celui qu’elle avait vécu. C’est à la fois tellement juste et tangible que le larmoyant inutile n’y a pas sa place. La construction des personnages est très ciselée, alternant le passé au présent de façon homogène.
Par les descriptions des lieux, des odeurs et des ambiances, le lecteur a lui-même l’impression de s’être envolé loin de chez lui, d’avoir été permuté aux côtés de cette famille, au rythme calme de la houle et des soubresauts du bateau, dans ce road-trip fluvial sur la Volga, afin de remonter aux origines filiales de Sacha.
Une originalité est de faire ce voyage au fil des escales du bateau au travers d’une bande-son, composée essentiellement de morceaux de raps méconnus ainsi que de musiques russes. Encore une belle découverte que ce Prix des Auteurs Inconnus m’aura permis de rencontrer.
Trois amies. Différentes mais tellement soudées.
Ce livre m’a frappé par sa manière d’offrir un vrai portrait contemporain de la femme. Ce choix délibéré d’offrir différents visages. Et notamment, des femmes et de la maternité.
De beaux portraits de femmes donc.
Ici une maman poule, là, celle qui ne veut pas d’enfants, la bourgeoise un peu bobo sur les bords …
Le livre est traversé de vérités personnelles, intimes et précieuses qui parleront sûrement à chacun, beaucoup à chacune.
C’est juste. C’est la vie. C’est vrai et vivant. Souvent émouvant.
Ce n’est pas factice. Ces femmes ont de la consistance, de la vérité. De l’humanité. De la réalité.
Elles touchent. Elles ressemblent à celles que l’on croise dans nos existences. Elles existent. Ces femmes, ces amies. Ces mères. Ces amoureuses. Des femmes qui ressemblent à celles que l’on croise le long du chemin, ici et maintenant.
Elles souffrent aussi ces femmes là. Elles hurlent parfois sans faire de bruit … Elles gardent en elles des choses qu’elles ne racontent pas. Une part de mystère. Une blessure.
Un vrai bon premier roman. La plume est précise, imaginative et belle. L’auteur ne tombe pas dans le piège de son sujet et ne fait pas dans le réchauffé.
Je suis étonné de ne pas le voir publier chez une grande maison d’édition ? Mais il existe tellement de bons livres méconnus que ça vaut la peine parfois de tenter l’aventure du grand inconnu littéraire.
Je m’imagine pénétrer cette salle d’attente. Je m’imagine vouloir m’échapper de ces regards – hors vie – qui me scrutent et qui baissent la tête quand je lève mes yeux. Je ressens le froid. Je veux m’en aller…
Puis, je fais la connaissance de personnages portant une profonde tristesse. Je pénètre dans un univers de non-dits. Après tout, ne faut-il pas se montrer fort quoi qu’il arrive ? Vient le temps des questionnements personnels : que peut-on réellement confier à ses meilleures amies ? Pourquoi subir cette société telle qu’elle est et, s’enfermer dans sa bulle en portant le masque de la conformité ?
Ma lecture se poursuit avec l’aveu de destins malmenés par la vie, rongés par le silence, assis autour d’une table. Ça commence par des fragilités qu’on cache sous un plaid, puis ça se poursuit avec des vêtements trop lisses, après tout, ne s’agit-il pas de notre vie intime ? Selon moi, il ne s’agit pas d’un simple partage convivial entre copines. Les secrets ont la peau tenace et rèche mais, un bon verre de vin peut délier les langues. Qu’est-ce qui, dans notre quotidien nous retient de nous livrer ? Est-ce cette satanée notion de « jardin secret » ? Malgré la dureté de la situation de tension qui règne pendant ma lecture, j’aime ces moments de partage, ces cœurs qui s’ouvrent. Cette image de discussion amicale me fait penser au livre de Jean-Paul SARTRE – Huit Clos -. Ce rapport difficile à autrui est magnifiquement écrit par l’autrice, qui met le lecteur en haleine du début à la fin, de révélation en révélation. Chacune de ces femmes mène son propre combat pour tenter de se définir en tant que femme. Les diktats de la vie sont en trame tendue derrière ces corps. Alex, Isabelle et Marine sont proches mais à la fois distantes. Leur absence de repères quant à leur féminité, leurs rôles dans la société n’est pas si évident que ça à assumer. Mais alors, comment trouver les codes pour se confier à l’autre ? Et puis, il faut penser à protéger ses enfants. Mais…
…on ne peut pas protéger ses enfants de tout.
Ce roman nous montre de façon limpide, qu’il est important de savoir se confier ne serait-ce que pour éviter que certains faits ne se répètent. Les mots sont crus, parfois violents, pourtant, ils reflètent une certaine réalité. J’ai apprécié lire cet ouvrage même si par moment, les muscles de ma gorge ne savaient plus comment former des sons, si bien que la seule chose qui me restait à faire était d’ : Hurler sans bruit.
Alex, Marine et Isabelle sont des amies depuis de nombreuses années. Elles se sont connues sur les bancs de la fac et elles ont traversées les joies des grossesses, les difficultés des carrières, les angoisses de l'âge qui file. Elles se connaissent, se confient, s'épaulent mais quand Jeanne, la fille d'Alex, est face à un choix de vie, les trois amies découvrent en chacune une part d'ombre... Des secrets qu'elles se cachent surtout à elles-mêmes avant de les taire aux autres...
Hurler sans bruit est un premier roman réussit !! L'histoire de ces trois femmes pourrait être la nôtre, ces trois amies pourraient être nos confidentes. Et si elles nous touchent c'est parce que leurs angoisses, leurs blessures, leurs secrets sont ceux de femmes face à leur image de mère. Qu'ils soient absent ou disparus, les enfants les unissent dans leur douleur, mais aussi dans ce qu'elles sont devenues. Aimer et souffrir les ont fait avancer et elles peuvent être fières des femmes qu'elles sont devenues...
Une ode à la vie, à l'amitié et à la féminité...
Un immense merci à NetGalley et à Librinova pour leur confiance.
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