Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Ce livre est tout à la fois un témoignage historique, un roman du fait de sa formulation et une biographie du journaliste américain Varian Fry qui a tant œuvré pour parvenir à faire fuir de France des intellectuels et artistes, des politiques, des juifs de toute l’Europe, déclarés ennemis d’Hitler, sous le régime de Vichy !
Juste après l’invasion de la France il s’installa à Marseille comme journaliste mais chargé par l’Emergency Rescue Committee (ERC) de déterminer lesquels des plus éminents scientifiques et universitaires pouvaient être aider à immigrer. Les 3 semaines prévues initialement se sont transformées en 13 mois, pendant lesquels il s’est démené pour faire sortir de France par la mer ou à travers les Pyrénées des milliers de personnes parmi lesquelles nous retrouvons bon nombre d’intellectuels et artistes allemands déjà rencontrés dans “Février 33”.
Certains étaient prisonniers au Camp des Milles (Aix en Provence), d’autres à Gurs (Béarn) quand d’autres étaient déjà installés sur la Côte d’Azur, sans distinction de nationalité.
Dit ainsi c’est très réducteur de ce qui a été réalisé par son équipe et lui-même ainsi que les risques pris par ceux qui l’ont aidé même si en marge, mais proche de lui, on retrouve des nantis et/ou intellectuels qui ne prennent pas la situation tout à fait au sérieux.
Les faits peuvent sembler ahurissants mais j’imagine qu’il fallait un courage et un idéalisme forcenés pour se jeter dans la gueule du loup, sans craindre pour soi-même tout en faisant montre d’entregent et de ténacité. Julian Fry n’a pas été reconnu à sa juste valeur, ayant dépassé les objectifs premiers il est devenu le trublion à écarter d’urgence !
Beaucoup de choses petites et grandes, admirables ou simplement humaines sont relatées. Tant de choses se sont passées dont nous n'avons pas connaissance, peu abordées dans les livres tant ces situations régionales étaient particulières et perdues dans le flot des informations sur cette période.
L’écriture d’Uwe Wittstock et la traduction d’Olivier Mannoni, sont très agréables, claires et donnent de l’importance à chaque moment dans lequel j’ai eu l’impression d’être immergée, ressentant des émotions à chaque fois.
Je trouve que ce livre complète bien la lecture de “Février 33” qui a amorcé la fuite des intellectuels et artistes devant la menace des nazis.
#Marseille1940 #NetGalleyFrance
Un texte très documenté et qui se lit comme un roman.
Cet essai sur la situation en Allemagne, en février 1933, nous parle de la situation des intellectuels face à la montée au pouvoir d'Hilter et des premières mesures mises en œuvre.
“Le prisme choisi est celui des écrivains, journalistes et intellectuels et les protagonistes du livre de Wittstock s'appellent donc Thomas, Heinrich, Klaus et Erika Mann, Bertolt Brecht, Erich Maria Remarque, Alfred Döblin. Ou encore Carl Zuckmayer, Else Lasker-Schüler ou Gottfried Benn. Chacun des protagonistes est introduit avec concision, par un rappel de son rôle public et de sa situation personnelle. Et Wittstock nous raconte comment chacun d'entre eux, dès le 1er février, se demande s'il est sur une liste, en tant que juif, communiste, homosexuel ou intellectuel engagé.”
Ce livre parle très bien de la situation politique, sociale, intellectuelle de ce mois de février 1933 et ce qui va en découler.
Il fait le portrait d'artistes, qui chacun essait de savoir comment réagir, rester, partir...
J'ai appris beaucoup de choses sur la situation culturelle dans l'Allemagne des années 30 (le fonctionnement des académies, les salons littéraires, les théâtres), j'ai découvert des écrivains, metteurs en scène et ce texte m'incite à lire des textes publiés par ceux ci et connaître un peu plus leurs vies. Certain(e)s sont connu(e)s mais d'autres ont été oublié(e)s.
Un texte qui incite aussi à regarder en arrière et à ne pas oublier.
Dans le climat politique actuel, en France et ailleurs en Europe, de tels textes devraient être lus, étudiés pour ne pas laisser certaines opinions continuer à être dites, sans aucune impunité. Et ne pas oublier des pans de notre histoire européenne.
Ma liste de livres à découvrir s'est donc allongée après la lecture passionnante de ce texte et hâte de faire des découvertes de lectures.
#Février33 #NetGalleyFrance
Journaliste, critique littéraire et éditeur, Uwe Wittstock publie son premier essai sur la façon dont le pouvoir nazi a muselé les arts en quelques jours, En reprenant le fil chronologique de ce mois si particulier, où la grippe espagnole sévit encore, Février 33 détaille comment le milieu littéraire fut contraint soit de se taire, soit d’émigrer. Et pour ceux, qui malgré tout, n’ont fait ni l’un ni l’autre, fin février 33, la prison et la déportation étaient leur destinée.
Février 33 devait être le mois de la campagne électorale, les élections étaient programmées le dimanche 5 mars. Seulement, Hitler est chancelier et Goering, chef de la police intérieure. Comme le démontre Uwe Wittstock, il a suffi de trente jours, seulement, pour casser ce que l’esprit artistique riche et inventif avait créé, à partir notamment du courant expressionnisme.
À partir d’un déroulé chronologique, Uwe Wittstock présente une galerie de romanciers, scénaristes et auteurs de pièces de théâtre qui ont fait la richesse du milieu artistique du Berlin des années 30.
On suit notamment la famille élargie de Thomas Mann, après avoir reçu le Prix Nobel en 1929. Ses publications sur le danger des régimes fascistes l’obligeront à l’exil. Son frère Heinrich était président de la section Poésie de l’Académie des Arts de Prusse. Contraint de démissionner, il est expulsé rapidement d’Allemagne. Ses deux enfants aînés, Klauss et Katia, déjà bien implanté dans le milieu artistique, devront eux aussi s’exiler.
Ce sont de nombreux artistes que Uwe Wittstaock présente en décrivant des instants de leur vie : Leonhard Franck, écrivain, Berthold Brecht, dramaturge, Käthe Kollwitz, sculptrice, Wilhem Herzog, historien de la littérature allemande, Erich Maria Remarque, écrivain, Vicki Baum, même si son film Grand hôtel triomphe à Berlin, elle ne reviendra jamais, Ödön von Horàth, dont les œuvres furent brûlées, Egon Erwin Kisch, journaliste tchécoslovaque, tant d’autres encore ! Le destin de Carl von Ossietzky, journaliste, éditeur, éditeur du magazine La Scène mondiale est symptomatique. Il voulait rester pour témoigner. Dès le 28 février, il est arrêté. En 1936, il obtient le Prix Nobel pour ses écrits de 1933.
Chronique ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2023/02/10/uwe-wittstock/
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Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Merci à toutes et à tous pour cette aventure collective
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