Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Un premier roman intéressant qui explore les relations qui unissent un groupe de jeunes trentenaires, anciens élèves d'école de commerce.
Au travers d'une écriture fluide et acide, l'auteur y décrit tout un univers codé, où ambitions et apparences ont la part belle. Un univers un peu triste aux relations pas très saines, tant l'autre ne semble le plus souvent avoir qu'un objet utilitaire ou de faire-valoir.
Ayant reçu cet ouvrage, Merci à Lecteurs.com, je viens de le lire.
Par son apparence, ce livre est tentant et le thème, intéressant.
J'ai donc ainsi, découvert cette écrivaine que je ne connaissais pas.
A suivre.
*******
Donc, après lecture, je dois dire que cet ouvrage ne m'a pas réellement enchantée : un Marc inconnu et introuvable - un récit écrit plutôt comme une énumération rapide de faits (le jour - le lieu) - les amis - les amours - les ... ennuis....
Ce n'est qu'à la page 213 que l'on découvre enfin qui est ce Marc.
C'est dommage pour ce livre de Tiphaine du Boÿs et j'espère pour elle que ses prochains livres (s'il y en a), seront un peu plus passionnants.
C'est dommage aussi car la couverture du livre est attrayante. Mais, pour moi, le contenant n'est pas à la hauteur.
Encore merci à Lecteurs.com pour avoir pensé à moi et j'apprécie la confiance qui m'a été accordée.
Nous sommes invités, en tant que lecteurs, à la fête dans les beaux quartiers de Paris, chez Marc, qui joue l’Arlésienne, même à l’occasion de son anniversaire. Celle qui nous conte cette soirée en gardera un souvenir cuisant, sus la forme d’une blessure à la cuisse, dont elle aura du mal à identifier l’origine…
J’ai été assez peu sensible aux états d’âme de cette jeunesse dorée, et le mystère qui se cache dans cet appartement au décor intrigant est finalement un peu décevant. L’écriture met une surenchère sur des faits qui sont plutôt banals, ce qui ne peut qu’engendrer un décalage avec l’attente que suscite le montage narratif.
Peu d’atomes crochus avec l’héroïne, qui semble un peu déconnectée du monde réel, surtout après alcoolisation.
Une écriture plutôt séduisante et prometteuse mais un sujet qui m’a laissée à distance.
240 pages Bouquins 4 janvier 2024
Léonore perd le nord
Pour son premier roman Tiphaine du Boÿs a choisi de mettre en scène sa génération. Celle d’un groupe d’amis, diplômés d’une école de commerce, qui entendent conjurer les années qui passent en continuant de faire la fête. Acide et mordant.
«J’avais vingt ans lorsque j’ai intégré mon école de commerce et, avec elle, un microcosme dans lequel tout était prétexte aux abus. (…) J'ai présenté Yasmine à Charlie, Axel, Mathis et Jeanne, et nous nous sommes bourré la gueule tous ensemble. Plus tard, Yasmine a abandonné les Yello Shots au profit de la viande maigre du régime Dukan. Jeanne a pris un petit boulot. Les rangs se sont clairsemés, resserrant plus encore le noyau dur que nous constituions, Axel, Mathis, Charlie et moi.»
Léonore, la narratrice de ce premier roman signé d’une cheffe de projet dans le secteur bancaire, s’apprête à retrouver ses amis pour passer une nouvelle soirée ensemble. D’abord, elle retrouvera le studio de son amie Charlie pour y prendre l’apéro. Ensuite toute la troupe a rendez-vous chez Marc qui organise une fête dans son grand appartement de l’avenue Bugeaud dans le 16e arrondissement de Paris. La soirée promet d’être mémorable, car tous les ingrédients semblent réunis, de la bonne musique, de l’alcool et des substances illicites venant compléter un buffet bien garni. Mais bien vite les choses vont déraper et Léonore se voit, en bonne samaritaine, contrainte de prendre soin d’une jeune femme victimes d’excès en tout genre. C’est en essayant de la soutenir qu’elle va être victime d’un bien curieux accident. Sa jambe saigne et lui fait un mal de chien. Aussi décide-t-elle de rentrer chez elle au lieu de finir la soirée avec Mathis. Seule, sur le trottoir de l’avenue Bugeaud, elle dresse un bilan peu amène de sa situation et de celle de ses collègues. Tous ont peu ou prou rêvé d’un avenir radieux avant de réviser petit à petit leurs ambitions à la baisse. «Jeanne cherchait un sens à son métier: elle est devenue acheteuse pour un conglomérat spécialisé dans les protections hygiéniques. Yasmine, architecte, a abandonné ses projets de restauration du patrimoine pour décliner des normes de construction chez un promoteur immobilier. Axel a suivi un électif sur la transformation digitale avant de céder aux mêmes sirènes que moi. Par crainte de faire le mauvais choix, il n’en a fait aucun et a grossi les rangs du cabinet. Nos singularités se sont noyées dans une masse indistincte d'horaires tardifs, de tableurs Excel et de notes de frais.»
Si l’analyse de Tiphaine du Boÿs sonne si juste, c’est qu’on sent le vécu. Sans parler d’autobiographie, son récit a le goût acide des lendemains de cuite, quand on tente de se remémorer ce qui s’est vraiment passé et quand, dans un éclair de lucidité, on essaie de donner une cohérence à une vie pourtant loin d’être réglée. C’est du reste ce qui rend ce premier roman, servi par une ironie mordante, si touchant. On comprend, à l’image de l’incident surprenant qui a causé la blessure de Léonore, que la réussite sociale n’est pas un garant pour la réussite tout court. Que cette génération se cherche, qu’elle préfère noyer son anxiété dans la fête et l’alcool plutôt que de désespérer. L’instabilité et les coups d’éclat président à un quotidien que l’on aimerait plutôt bien rangé. Et l’avenir est tout sauf balisé. Si Léonore perd le nord, c’est qu’elle n’a pas trouvé sa boussole.
NB. Tout d'abord, un grand merci pour m'avoir lu jusqu’ici! Sur mon blog vous pourrez, outre cette chronique, découvrir les premières pages du livre. Vous découvrirez aussi mon «Grand Guide de la rentrée littéraire 2024». Enfin, en vous y abonnant, vous serez informé de la parution de toutes mes chroniques.
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