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Sous Mao, il ne faisait pas bon être bon intellectuel. En effet si vous étiez intellectuel, un tour dans les campagnes pour être rééduqué était obligatoire. Pour supporter cette rééducation, deux lycéens aux parents considérés comme ennemis du peuple, vont se raconter des histoires. En parallèle ils se lient d'amitie avec la fille du tailleur d'un village proche.
Un beau jour, ils trouvent un roman de Balzac qu'ils vont lire en cachette. Cette découverte va changer leur monde en quelque chose de meilleur.
Avec ce petit roman d'une grande douceur malgré le contexte, l'auteur montre combien la littérature est source de connaissances, de bonheur, de liberté, d'évasion et d'ouverture d'esprit.
Je l'ai beaucoup apprécié
https://quandsylit.over-blog.com/2024/06/balzac-et-la-petite-tailleuse-chinoise-dai-sijie.html
Dans les années 1970, la révolution culturelle change le destin de deux adolescents chinois envoyés dans un village de montagne pour une "rééducation". Éloignés de l'art et de la littérature considérés comme ennemis de la nation, ils vont pourtant dénicher des trésors de romans occidentaux, au pouvoir sulfureux d'interdit et de liberté.
Ce roman a un goût de passage à l'âge adulte, de volupté, de transgression. Luo et le narrateur vont nous faire vivre, à travers ce texte, le récit d'une aventure rude et riche d'émotions.
Conteur et musicien vont attiser la curiosité et fasciner un tout nouveau public. La séduction n'est pas loin avec la rencontre de la fille du tailleur qu'ils vont convertir à l'ouverture, à la puissance de l'imaginaire et de la distraction. La littérature est à la fois dans ce roman un réconfort, une arme, une direction.
L'écriture nous amuse avec des épisodes qui combinent habilement risques et humour, mais nous capture également par ses instants d'érotisme en fleurs.
On dénonce ici un régime totalitaire et répressif avec une dose d'intelligence, de réalisme, tout en subtilité.
J’avais beaucoup apprécié le « Balzac et la petite tailleuse chinoise » du même auteur et j’ai été vraiment été très déçu par ce roman mettant en scène les relations entre les traditions bouddhistes tibétaines et les affreux gardes rouges incultes de Mao. Peut-être que des connaisseurs de la tradition picturale tibétaine seront ravis des évocations historiques et de leurs subtilités artistiques, mais pour les autres, la trame romanesque est vraiment mince et les horribles tortures infligées à ce pauvre vieillard artiste ne combleront pas un manque criant de matière romanesque.
Dai Sijie, par le biais de son roman, nous relate ses souvenirs d’une période difficile lors de la révolution culturelle, décidée par Mao Zedong dès 1966 pour consolider son pouvoir, et qui aura des conséquences importantes sur le peuple chinois, notamment sur les intellectuels, et qui comporta un nombre important de victimes.
Ainsi, en 1971, deux jeunes gens, venant de la ville, ont été envoyé dans un petit village perdu dans la montagne nommée : « Le Phénix du Ciel ». Tout simplement afin d’être rééduqués par les paysans pauvres. Leurs crimes, avoir des parents faisant partie de l’élite de l’époque.
Leur destinée, une vie de dur labeur, de corvées dans les champs, voire de dénuement total. Mais pas de choix possible, le retour auprès de leurs parents dépend du chef de village, un être borné, obtus ! Une consolation cependant, la fille du tailleur – la Petite Tailleuse – très belle mais inculte et qui saura faire trembler le cœur des garçons. D’autant que Luo (l’un des jeunes gens) pourra obtenir des livres cachés dans une valise par un autre jeune à rééduquer. Ô sacrilège ! Une raison valable pour aller dans le bureau de sécurité du village et recevoir l’interdiction de retourner avec ses parents. En effet, de tout temps la connaissance, l’éducation et surtout l’enseignement demeure un risque de révolte des masses et justifient alors par ces pouvoirs l’utilisation de l’autodafé.
Cependant, quel plaisir indicible pour nos amis, que cette valise qui contient de grands auteurs tels que Balzac, Flaubert, Gogol, Dickens…Aussitôt, Luo envisage de faire connaître à la jeune fille, l’univers des sentiments dévoilés par la lecture de ces romanciers ; des idées qui n’existent pas dans ce monde de paysans.
Mais le destin approche et au grand désarroi, des garçons, la Petite Tailleuse va surprendre nos amis, par sa décision. Sera-t-elle attiré par la lumière de la vie citadine ou bien préférera-t-elle demeurer auprès de son père ?
Il convient de préciser que Dai Sijie a subi et a été envoyé en rééducation dans le Sichuan entre 1971 et 1974. Donc un récit narratif, où l’attachement aux protagonistes s’avère malgré tout bien difficile ! L’on comprend bien que le peuple chinois a traversé une longue période, de déboires et de désillusions, et n’oublions pas aussi les « laogai » qui furent d’actualité encore en 2013. « Peste & Choléra » représente un récit de mémoire, voire un devoir de mémoire !
« L'éducation est l'arme la plus puissante que l'on puisse utiliser pour changer le monde - Nelson Mandela »
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