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Sang Young Park

Sang Young Park

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    Couverture du livre « S'aimer dans la grande ville » de Sang Young Park aux éditions La Croisee

    Géraldine C sur S'aimer dans la grande ville de Sang Young Park

    S’aimer dans la grande ville a été présélectionné pour le prestigieux The International Booker Prize en 2022, il compte parmi les best-sellers en Corée, et depuis sa présélection, les droits vendus à l’étranger ont doublé ; l’auteur coréen est devenu incontournable.

    Le roman est découpé en...
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    S’aimer dans la grande ville a été présélectionné pour le prestigieux The International Booker Prize en 2022, il compte parmi les best-sellers en Corée, et depuis sa présélection, les droits vendus à l’étranger ont doublé ; l’auteur coréen est devenu incontournable.

    Le roman est découpé en quatre sections différentes, avec toujours le même narrateur pour mener le récit : Young, un jeune homme gay que l’on découvrira porteur du HIV, à travers ses différentes relations amicales et amoureuses. Pas de nœud narratif dans ce roman, plutôt un fil narratif construit par les différentes relations que le narrateur entretient avec ses comparses, qui vont de l’amitié complice, presque fraternelle, avec son amie puis de ses relations vaguement amoureuses, bien souvent uniquement sexuelles, de ses rencontres avec des hommes qui assument plus ou moins leur homosexualité. Et à travers cet enchevêtrement de rencontres, il y a toujours ce retour en arrière vers la mère, le père ayant quitté le foyer très tôt, qui l’a donc élevé seule, avec tout le carcan traditionaliste et réactionnaire qui a maintenu une grande distance entre cette mère très croyante et abusive et un garçon qui se découvre à aimer les hommes.

    Dans le roman de Sang Young Park, on se retrouve en pleine modernité, dans une Séoul où l’homosexualité est encore difficilement assumée, mais quelquefois revendiquée, la capitale du pays à la pointe de la technologie électronique, qui donne le la aux jeunesses (et moins jeunes d’ailleurs) de tout pays, Wikipédia nous révèle ainsi que le pays est le mieux connecté à Internet au monde. Et pourtant, c’est un narrateur profondément seul qui se balade entre deux amours, entre deux métiers, atteint d’un virus qui le poursuivra jusqu’à la mort. Pas de sentimentalisme pourtant, plutôt un humour, une causticité, constants qui évitent les atermoiements larmoyants. Et quelques attaques savoureuses d’un garçon qui se plaît à renvoyer les autres à leur propre condition.

    Mon livre sort bientôt et je bois moins qu’avant. Pour ce qui est de vieillir et de s’empâter, je trouve que vous vous débrouillez tous plutôt bien, alors ne me cherchez pas trop, je pourrais vite retomber dans mes travers de beuveries. C’est ce que je devrais leur rétorquer, mais je me la joue trentenaire cultivé et sociable, je laisse filer et me contente d’un sourire en guise de réponse. Si quelqu’un déclare avoir lu mon roman, je répondrai que tout ça c’est de la fiction tu sais, des bla-bla. Me voilà en train d’affûter mes arguments pour faire face à une question que personne ne me posera. Pathétique. L’égocentrisme est une sacrée maladie.

    Le narrateur vit juste entre marginalité, sa sexualité, sa maladie, son caractère, entre deux relations, deux hommes, l’histoire d’une jeune homo coréen qui ne sait pas où il va, interné plus jeune pour changer son orientation sexuelle. À vrai dire, le jeune homme, sans nom, pourrait être n’importe quel autre jeune gay, au sein d’une société qui a encore bien du mal à sortir de la marge les individus à orientation non hétérosexuelle, marge dans laquelle ils se placent eux-mêmes et qui les mène sur une trajectoire brinquebalante, à l’image de celle de notre narrateur qui accumule les relations qui ne mènent nulle part, qui prend la forme d’une sorte de recherche d’autodestruction, en se collant à des individus égoïstes, irrespectueux, qui ne s’assument pas.

    Les différentes formes d’amour qu’expérimente Young le narrateur ne le rend visiblement pas heureux et c’est cette accumulation d’amours défectueux en pleine métropole coréenne, des amours citadines, aussi éphémères que différentes, aussi rapides qu’un swipe ou un scrolling, au rythme de Tinder. Un monde où seule la littérature arrive à réparer, peut-être en la travestissant, la réalité et sa douleur, ses béances, la littérature finit par apporter une satisfaction qui n’existe pas réellement dans une réalité anguleuse et acérée. Les lois de la Corée évoluent avec bonheur vers plus d’ouverture, Sang Young Park explique dans ses remerciements que pendant le temps de conception de ce roman, l’avortement a été dépénalisé et que les prescriptions de médicament pour prévenir le virus du HIV ont été introduits sur le marché. Le roman a donc été devancé par la société sud-coréenne.

Bibliographie de Sang Young Park (1)

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