Souhaitez-vous changer les mots en sable, fumer sous la voûte étoilée, naviguer en gondole dans une bibliothèque au clair de lune ? Alors partons en expédition avec 303, nous allons recueillir les souvenirs des derniers témoins des planètes endormies, dont les habitants se sont progressivement changés en arbres.
J’ai été totalement conquise par ce récit poétique parsemé de pointes de mélancolie. Si le personnage principal maintient une certaine légèreté et participe à créer des tranches de vie pleines de douceur, il y a une forme de tristesse qui résonne en arrière-plan. Peu à peu, les magnifiques arbres de Tobias endorment les populations, et remplacent les humains par des forêts. Il est question de deuil, de devoir de mémoire, et de l’importance des souvenirs et des sentiments qui s’y attachent.
C’est aussi beau que touchant. 303 est comme le Petit Prince, déambulant de planètes en planètes et de rencontres en rencontres, vivant les expériences différemment des autres.
Les planches sont merveilleuses, avec une teinte bleutée qui les rend aussi originales que fantastiques. Les dessins sont splendides tout en préservant une certaine simplicité, à l’image du récit qui sous la forme d’un conte enfantin, nous conduit à des réflexions plus matures.
C’est un immense coup de cœur dont je vais attendre impatiemment la suite !
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