Après un début un peu long, le temps de planter le décor et de présenter chacun des protagonistes, je me suis laissée happer par l’intrigue. Les chapitres, tous du point de vue d’Hannah, alternent entre le passé, avec les événements qui vont mener à la mort d’April, et le présent avec l’enquête d’Hannah pour découvrir la vérité. J’ai apprécié l’ambiance pesante, avec une sensation de danger qui guette les personnages à chaque instant.
Alors que le groupe d’ami d’April, parfait au premier abord, apparaît de plus en plus malsain, on se rend compte qu’aucun personnage n’est tout blanc. Entre relations toxiques, secrets enfouis, révélation, rebondissement et suspense, l’histoire se lit bien. Même si Dans l’ombre d’April a une intrigue assez classique, l’ensemble est efficace et offre un agréable moment de lecture.
Prochain Polar Netflix !!!
Un huis clos en pleine croisière, un polar agréable a découvrir, la tension monte petit à petit, l’idée de base est bon, mais un scénario prévisible, une résolution rapide, surprenant, une plume fluide, j'ai adoré l'aspect psychologie de l'héroïne. Il faut attendre un bon moment pour que l'intrigue nous tiennent en haleine.
"Il n'y a aucune raison, en théorie, que j'ai besoin de ces cachets pour affronter la vie. J'ai eu une enfance très heureuse, des parents aimants rien à redire. Je n'ai pas été battue ou violentée, et on exigeait pas de moi de n'obtenir que des A. Je n'ai connu qu'amour et encouragements. Mais pour une raison ou pour une autre, ça n'a pas été suffisant."
"Avait-elle hurlé quand les vagues s’étaient refermées sur elle ? Avait-elle essayé d’appeler à l’aide tandis que l’eau salée se répandait dans ses poumons, que sa poitrine se soulevait péniblement, que le froid se faisait plus mordant et que l’oxygène désertait son sang."
Prochain polar adapté pour Netflix Simon Stone en tant que réalisateur et scénario de Joe Shrapnel et Anna Waterhouse. Pour la production Sister et Debra Hayward. Gros casting avec Keira Knightley, Guy Pearce, Kaya Scodelario, Gugu Mbatha-Raw, David Morrissey, Hannah Waddingham, David Ajala, Gitte Witt, Art Malik, Daniel Ings, Christopher Rygh, Paul Kaye et Lisa Loven Kongsli.
Hal (Harriet) Westaway a un petit stand sur la jetée ouest de Brighton (hérité de sa mère) où elle dit « la bonne aventure » à des clients naïfs. Qui viennent la consulter depuis Londres parfois, ayant acquis une certaine réputation à l’étude des tarots. Réputation due surtout à son sens aigu de l’observation (Hal est une fine psychologue …) Ce qui ne l’empêche pas d’être bourrée de dettes, accumulées avec le temps ! … Car Hal a plutôt un « bon fond » et ne réclame que des sommes modestes …
Alors, quand elle reçoit une lettre providentielle, lui annonçant la mort de sa grand-mère Mrs Hester Westaway (qui semblait très riche) la jeune femme veut croire en sa chance ! Même si cette dernière est censée avoir quitté ce monde depuis une vingtaine d’années et ne se prénommait pas Hester, mais Marion …
Harriet Westaway va donc se rendre à l’enterrement de sa « grand-mère » à Trespassen (« La ferme des pies ») et rencontrer les membres de la famille. Une famille qui parait on ne peut plus perturbée et porteuse de lointains secrets …
Un thriller mystérieux, qui va conduire Hal sur les traces d’un passé trouble et, peu à peu, vers un épilogue inattendu. Pas de franc coup de coeur pour moi, malgré un style et une écriture agréables. Un bon moment de lecture-détente toutefois !
Au cœur du massif alpin français, dans un chalet (de grand luxe) Erin et Danny accueillent pour un séminaire les employés d’une start-up (une application de musique). Entre deux descente de ski, il est surtout question de la future vente de l’application à un géant de la tech : des millions sont à la clef et l’ambiance est tendue entre les adeptes de la vente et ceux qui la refusent. Lorsqu’une gigantesque avalanche isole le chalet, coupe les communications et le courant électrique, tout est prêt pour un huis-clos qui va vite dégénérer avec la première mort suspecte.
Le huis-clos qui dégénère avec les morts qui se succèdent au cœur d’un tout petit groupe, le « Il y a un meurtrier parmi nous ! » c’est vieux comme Agatha Christie et des « Dix Petits Nègres ». Mais rien n’empêche en effet Ruth Ware de le moderniser et de s’en servir pour aborder des questions contemporaines telles que les sommes totalement folles liées aux nouvelles technologies et les violences faites aux femmes. Le roman a deux narratrices qui se répondent un chapitre sur deux. D’un côté Erin, elle travaille au chalet, accueille et chouchoute les hôtes. Elle cache un lourd secret dans son passé (forcément…) et à priori, elle n’est qu’une observatrice de ce petit groupe qui se déchire, et bientôt s’entre-tue. Blessée au pied dans l’avalanche, elle sera une des dernières à sortir du chalet. De l’autre côté il y a Liz, une employée de la start-up. Elle, elle est d’emblée bizarre, elle semble apeurée et maladroite, indécise et traitée comme quantité négligeable par les autres. D’origine modeste, elle a acquis 2% des actions par une sorte de hasard et se trouve au cœur du combat vente/pas vente malgré elle. Elle, sa personnalité intrigue d’emblée et à tort ou à raison (pour ne pas spoiler), elle semble à la fois suspecte et incapable de la moindre violence. J’avoue que tout le début, les questions de gros sous et de lutte de pouvoir ne sont pas les pages les plus intéressantes. L’action, la tension, le suspens et le sentiment de malaise s’installent évidemment avec l’avalanche. Les nerfs (y compris celles du lecteur) sont mis à rude épreuve, et si on parvient quand même à deviner à un moment le « Qui », le « Comment » et surtout le « Pourquoi » sont bien amenés. L’ensemble est crédible, bien angoissant jusqu’au dernier chapitres qui consiste en une course poursuite à ski dans des conditions dantesques. Je n’ai jamais fais de ski, il y a peut-être des choses qui m’échappent dans ces dernières pages point de vue crédibilité mais ça ne gâche rien. Sur le fond, on finit par le comprendre, les histoires d’argent ne sont finalement pas le cœur du drame, ce qui est remué pendant ce séminaire tragique touche davantage aux rapports humains, aux rapports de classe sociale et aux relations hommes/femmes. La fin est malgré tout la bienvenue, ce huis-clos devient tellement oppressant qu’on est heureux qu’il se termine pour pouvoir enfin respirer. C’est la preuve que Ruth Ware a réussi son coup, cette écrivaine britannique trace sa route mine de rien dans le monde du roman noir anglo-saxons. Prenant toujours des femmes pour personnage principal, elle n’a de cesse d’explorer au fil de ses romans la fragilité des relations humaines et des relations hommes-femmes. « Le Chalet des Disparus » est un bon roman noir efficace, pas super original dans sa construction, mais qui remplit parfaitement son office de « page-turner ».
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