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Certains livres méritent de prendre un peu de recul. Il faut laisser infuser. Il faut digérer. « Affamée » est de ceux-là et j'ai attendu longuement avant d'essayer de rédiger mon avis.
Ma première impression, dès les premières pages, a été le malaise. Et ça ne m'a pas quitté. Il y a quelque chose de délibérément dérangeant dans ce premier roman de Raven Leilani.
Voici l'histoire d'Edie, jeune new-yorkaise noire, qui tente de se frayer un chemin dans la vie. Elle travaille dans l'édition sans grande conviction, vit dans une coloc infestée de cafards, enchaine les relations sexuelles avec ses collègues, consomme du porno. Pas de famille, pas d'amis, rien, si ce n'est son petit talent pour le dessin et la peinture. Rien ne semble avoir réellement d'emprise sur elle.
Elle va rencontrer Éric sur internet, un homme blanc, marié, d'âge moyen. Quand elle perd son emploi, son logement, et qu'elle se retrouve complètement fauchée, les événements la conduisent à vivre chez lui, avec sa famille. Edie se retrouve au milieu d'un mariage non conventionnel, devenant presque l'amie de la femme de son amant et de leur fille adoptive.
L'autrice livre un roman brut et provocant sur les difficultés d'être noire dans la société américaine, d'être jeune, de passer à l'âge adulte, d'être fauchée, d'être du côté des perdants dans un monde qui ne jure que par la réussite. Je regrette d'ailleurs trop de thèmes dans cette histoire pour que le message passe vraiment et j'ai réellement eu du mal à me connecter à Edie.
Par contre, quel style ! Il y a de la rage et de la modernité dans cette plume. Je me suis arrêtée sur de nombreuses phrases.
En résumé, une lecture en demi-teinte, intéressante, sans être passionnante. Séduite par l'écriture mais toujours à distance de l'histoire. Je retiens l'ambition et la plume de Raven Leilani qui pourrait bien être une des futures grandes voix américaines.
Traduit par Nathalie Bru
« Tout, même l’amour, est une violence » pourrait être la phrase qui résume ce 1er roman de Raven Leilani.
Edie est belle, jeune, noire, désargentée, paumée, seule et nymphomane. Peu sûre d’elle, elle se dévalorise constamment, sur l’amour qu’elle peut provoquer, les sentiments humains qu’elle peut avoir, son côté artiste-peintre. Elle essaie de faire son autoportrait sans y arriver tellement elle a une mauvaise image d’elle.
Cela se traduit par une sous-estimation d’elle -même qui la conduit à tout accepter des autres, y compris les pires violences ou humiliations. Elle accepte des situations cauchemardesques qu’elle vit en s’excusant de tout, tout le temps.
C’est ainsi qu’après avoir perdu son travail, elle se retrouve à partager la vie de couple de son amant blanc, nettement plus âgé qu’elle, Eric, dans sa belle maison de banlieue dans le New Jersey, avec sa femme Rebecca médecin légiste, et leur enfant adoptive, Akila, une pré adolescente noire. Là, l’ambiance est triste, bizarre, personne ne se parle, ne s’écoute, ni ne s’entend. Les silences et les non-dits sont légions. Ces moments de vie sont décrits par Edie avec moult descriptions et ponctués de sexe. Du sexe pour du sexe où l’amour semble absent. Ils vivent ensemble mais séparément, ne prennent même pas leur repas ensemble, ils vivent en marge de la société. Même lorsqu’ils donnent une fête avec plein d’amis, on les sent seuls. L’auteure nous raconte les rapports complexes entre ces 3 personnages, nous montre du doigt toute l’ambiguïté de la situation et de leur cohabitation et ses conséquences sur chacun.
Raven Leilani donne la parole à Edie, la narratrice, jeune femme de 20 ans au langage cru mais jamais vulgaire, qui a une rage de vivre malgré tout, et qui l’exprime. Elle en dresse au final un portrait peu flatteur, de même que de la société encore très raciste et puritaine dans l’Amérique d’aujourd’hui. Son écriture est envoutante mais dérangeante à la fois. Une plume prometteuse qui m’a tenue en haleine tout au long du roman.
Le titre « Affamée » porte sur les besoins sexuels d’Edie, sur ses envies d’amour, du vrai, de la tendresse, de la reconnaissance dans son travail d’artiste aussi. Un mot générique qui ramène à tout un univers décadent chez elle. Il se conjugue aux sentiments éprouvés mais jamais dits, désirés mais dont la réalisation lui semble interdite.
Malgré tout, j’ai eu du mal à m’attacher à Edie et aux autres personnages assez bruts, peu fouillés et très complexes quant-à leur façon de vivre, de réagir ou de s’exprimer. Tout cela m’a gêné dans la compréhension de ce roman. Les tournures de phrases sont aussi parfois peu communes et difficiles à appréhender. Je reste sceptique sur l’intérêt que ce roman peut susciter sur une certaine catégorie de public. De plus, il est pour moi inclassable. Ce n’est pas que j’aime ranger les romans dans des cases ou des catégories, mais c’est important de pouvoir en saisir les grandes lignes directrices qui ici restent un peu nébuleuses, mis à part le pitch de la jeune fille afro américaine un peu paumée. Oui, et alors ? Que veut nous dire de plus l’auteure ?
Roman percutant sur la place des jeunes femmes noires dans la société américaine avec un ton sans aucune concessions, un style moderne au rythme endiablé.
Eddie, jeune afro-américaine , a obtenu un poste intéressant dans une maison d'édition pour la jeunesse mais peu reconnue par ses supérieurs. En parallèle , elle entretient de nombreuses relations sexuelles avec ses collègues masculins sur le lieu de travail ce qui la conduit au licenciement par son patron. Elle se retrouve sans revenus et recherche un nouveau job.
Elle entretient une relation avec un homme blanc marie, Eric et par hasard, rencontre Rebecca, sa femme, qui l'accueille dans sa grande maison pour prendre en charge Akila, leur fille adoptive adolescente elle aussi afro-américaine et un peu perdue. Cette cohabitation va s'avérer compliquée.
L'auteur nous met face aux problèmes des noirs américains à trouver leur place dans une societe raciste, même diplômes et ayant un travail intéressant. L'héroïne se heurte sans cesse a des préjugés raciaux, qu'elle tente de décrypter et comprendre avec difficulté. Mais c'est une battante , une "Affamee" qui veut se sortir de la pauvreté et surtout une amoureuse farouche.
J'ai eu beaucoup de mal à m'attacher à Edie, difficile à cerner. Seuls les passages sur sa passion pour la peinture m'ont interpellés.
Sa relation avec Eric est étrange, avec une violence peu expliquée . La présence de Edie dans la maison familiale est peu crédible, ni les réactions désordonnées de sa femme Rebecca .
J'ai trouvé la première partie du livre originale, moderne , avec une écriture crue, rageuse , voire drôle. Je suis par contre déçue par la suite monotone et sans relief où je me suis perdue. Dommage !
Merci aux Éditions Cherche Midi pour cette lecture.
J’ai reçu ce roman dans le cadre d’une Masse Critique sur Babelio et remercie les Editions Cherchemidi.
L’héroïne de ce roman est une jeune Afro-américaine, Edie, qui travaille dans une maison d’édition. La jeune femme a des rapports sexuels avec nombre de ses collègues qui semblent, quant à eux, l’utiliser comme un objet.
Edie vient de rencontrer sur Internet un homme blanc, marié, plus vieux qu’elle. La liaison ne semble pas particulièrement épanouissante mais la jeune femme ne rompt pas pour autant.
La perte de son emploi et un concours de circonstance vont faire qu’elle va finalement emménager dans la grande maison d’une banlieue cossue de son amant, et ce, à la demande de l’épouse de ce dernier.
Le couple, qui vient d’adopter une adolescente afro-américaine, pense que la présence d’Edie va aider leur fille….
Autant le dire tout de suite, je me suis profondément ennuyée à la lecture des 312 pages de ce livre. Je n’ai ressenti aucune empathie pour Edie, ni aucun autre personnage.
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