Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Lectures d'été 2022 acte 3. Direction l'Italie avec cette belle saga familiale comme on les aime. Tout commence avec le mariage entre l'un des fils du village et une tzigane. Avec ses grandes jupes colorées, ses plumes de faisan dans les cheveux, elle voit dans les cartes, l'avenir de cette famille, entre rêves et tragédies. Ensuite le fil se déroule du 19e le siècle aux années 70. L'auteur s'attache à chaque génération, à ces rêveurs malheureux et nous conte leurs destins comme une voyante retournerait les cartes de son jeu de tarot. La prédiction ancienne plane sur tous, avec la question lancinante qui revient : est-ce vraiment la réalité qui suit la prédiction ou l'interprétation de la réalité que l'on fait correspondre à la prédiction ?
Au lecteur de répondre.
Il en découle en tout cas, cette très belle fresque familiale qui sent le soleil, le café, le linge qui sèche au grand air et l'huile d'olive. Qui mélange habilement les histoires personnelles et la grande Histoire. Où les affrontements entre Éros et Thanatos prouvent une fois encore leur efficacité pour captiver le lecteur.
Alors, faut-il le lire ? Je recommande notamment à ceux qui ont aimé notamment Sous le soleil des Scorta de Laurent Gaudé.
J'ai été très vite emportée par cette saga familiale qui nous emmène dans la plaine du Pô à travers deux siècles.
Le mariage d'une tzigane divinatrice et d'un italien pure souche nous entraîne dans l'histoire familiale romancée de l'auteur et de ses ancêtres, une fresque où se mêlent l'histoire de l'Italie, des destinées particulières et des personnages forts et attachants. Un très beau roman, bien traduit, d'une belle écriture et qu'on ne lâche pas du début à la fin.
Parmi l'une des sorties des Éditions Pocket, il y a ce roman au titre avec un petit côté ésotérique de l'auteure italienne Daniela Raimondi, que j'ai eu la chance de recevoir grâce à la maison d'édition et au site Lecteurs.com. Merci encore ! À mon sens, le titre français ne rend pas forcément honneur au roman, qui va bien au-delà qu'une simple histoire d'ensorcellement ou de magie. Je trouve le titre italien d'origine La casa sull'argine - mot à mot La maison sur la digue - un peu moins racoleur et plus en adéquation avec la nature de ce roman. C'est un roman-fleuve qui retrace pendant près de deux siècles les malheurs de la famille Casadio. L'auteure, Daniela Raimondi, est de nationalité italienne, elle y a vécu à Viggiù, cette petite commune de Lombardie près de la frontière suisse, où se déroule une partie de son roman.
La casa sull'argine, le titre italien fait allusion au Po, le fleuve qui longe le petit village de Stellata, donc, qui constitue le titre français. Et dans les petits villages, ici italiens, il y a toujours cet esprit, ce folklore particulier, ces croyances en un Dieu catholique, mais aussi en un au-delà plus abstrait incarnées par cet esprit composé des superstitions de tout bord. Et si l'on rajoute la figure de la Tsigane, Viollca, qui prédit l'avenir évidemment, on aurait vite fait de l'imaginer en sorcière. Au-delà de ce portrait un peu caricatural, on retrouve toutes ces croyances ancestrales qui vont projeter les deux siècles à venir de générations du clan Casadio. Tout débute par le mariage du garçon, Giacomo, un être rêveur, mélancolique, ancré dans son propre monde, avec Viollca, cette femme appartenant à la communauté des tziganes sédentarisés au village. Une union inattendue et improbable, entre le feu de la brune et son appétit de vivre et le flegme du blond. Et voilà que Viollca a une vision d'un malheur à venir dans les générations futures : cette prédiction, ce mauvais œil, leur collera la peau à chacun, qui verra dans chaque accident de la vie, la réalisation des prédictions de leur aïeule extralucide.
Comme je l'ai dit auparavant, je pense qu'avoir trop insisté sur le côté extralucide dans le titre a été une erreur : car si effectivement, en tout début de roman, la nature surnaturelle de Viollca est présentée, peu à peu le récit devient plus terre-à-terre, même de temps à autre, chacun et chacune se prend à évoquer la mémoire de Viollca. Si cette prédiction est le motif de départ du récit qui temporellement va s'étendre jusqu'aux années actuelles, la dissection de l'arbre généalogique de la famille s'attache à devenir une véritable épopée, ou les uns sont marqués par la neurasthénie et la mélancolie d'un Giacomo, les autres par la vivacité et l'hypersensibilité de sa flamboyante femme. L'auteure semble détresser une histoire gravée et scellée dans le marbre par avance par une malédiction originelle, celle de l'union de Giacomo et Viollca. Chaque génération voit éclater ses propres drames, vite oubliés dès que la prochaine entre dans la fleur de l'âge, remplacés par ceux occupés à construire leur vie.
On s'attache vite à cette famille, à Stellata, au Po compagnon silencieux de ces aventures bicentenaires, qui ont tout vu, tout vécu, tout surmonté. Une famille somme toute banale, mais que le charme du récit l'auteure rend unique, le grand point fort de cette fresque familiale tiennent de mon point de vue à la richesse de construction des personnages, en particulier de ces femmes toutes différentes qui portent toutes le foyer sur leurs épaules, et surtout la mémoire de la famille, à commencer par Viollca. S'il y a bien un pouvoir qu'on peut leur reconnaître, c'est cette capacité à entrer en résilience, à construire et maintenir la cohésion du clan. Elle est peut-être là l'alchimie de Stellata, la capacité de cette lignée - directe ou indirecte - de femmes à maintenir cette énergie vitale qui permet de maintenir leur famille à flot. En parlant de cela, Le thème de l'eau est particulièrement important dans le récit de Daniela Raimondi, la présence du Pô est continuelle, aussi bien destructeur que rédempteur, il noie et il nourrit, et c'est peut-être cette incapacité à maîtriser la vie narrée par ce Po et ses aléas, qui se cachent derrière cette volonté à cacher derrière cette divination.
C'est un roman qui se lit quasiment d'une traite : dès lors qu'on a commencé à s'intéresser à la famille Casadio, il devient impossible de s'en détacher. Et c'est à travers eux que l'on revit, que l'on apprend l'Histoire du XIXe et XXe siècle, sous le point de vue d'une famille d'Italie du Nord, les deux guerres mondiales, la dictature du Duce et surtout sur ces communismes italiens, qui ont peut-être moins marqué la mémoire, mais qui formèrent une résistance, peut-être passive, mais effective, ainsi que cette extrême-gauche des années soixante-dix. Voilà un titre qui en recèle bien plus qu'il ne l'annonce.
Ce roman avait tout pour me plaire. J'aime les sagas familiales qui se déroulent sur plusieurs générations, j'aime quand il y a un fond historique. Bref, la 4e de couverture était très alléchante.
Malheureusement je n'ai pas accroché à l'histoire. Cela va trop vite. Dans les premières parties du roman, on a à peine le temps de connaitre un personnage que l'on passe à un autre. Beaucoup de redondances concernant ce sortilège transmis de génération en génération.
Une belle plume que j'ai aimé lire et découvrir.
Trop survolé et pas assez détaillé à mon gout.
Je remercie lecteurs.com pour l'envoi de ce roman.
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