"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
J'ai lu le premier tome de l'intégrale de Wang qui est à une dystopie de Bordage des années 90. La date d’écriture à son importance car certains codes sont un petit peu datés même si pour l'époque c'était plutôt novateur.
Suite à une grosse guerre, un mur sépare l'Occident du restes du monde. Ponctuellement des portes dans ces murs s'ouvrent et permettre l’immigration mais ceux qui franchissent la porte n’imaginent pas ce qui les attend. Les “plus chanceux” finissent comme pion dans un jeu de guerre historique. Personne n'est jamais revenu et des bruits comme quoi ce qui se passe de l'autre côté du mur n’est vraiment pas idéal. Et pourtant, il y a toujours autant de candidats au passage. On va en suivre Wang, un jeune homme qui ayant la pègre locale à dos est obligé de tenter sa chance en occident. On découvre tout son parcours en tant que pion d'un jeu de guerre avec une humanité complètement décalée. Il y a petit à petit une prise de conscience de l'horreur des choses et une envie d'arrêter ce bordel mais comment ? Dans un tel système déshumanisant, le plus important reste malgré tout l’envie de survivre. Survivre est un objectif qui prend toute la place et ne permet pas de penser au besoin d’améliorer la condition du monde entier. En bon récit des années 90 ans, l’histoire prend son temps, chaque élément est posé doucement et c’est très bien réalisé. Ce texte est intéressant, violent et dense. Il y a une légère obsession pour la fesse et la description des corps comme souvent pour les romans de l’époque mais petit bonus, on a quand même ponctuellement des notions de consentement et ça ce n’est pas toujours gagné. Je pensais que l'organisation des Jeux et leur déroulement seraient le cœur de ce premier tome mais absolument pas. Ce qui prend le dessus ce sont tous les aspects politiques des différents blocs, en particulier celui qui les organise et les aspects humains. C’est une réussite.
Voilà un titre que je n'ai pas oublié depuis sa sortie en grand format, il était donc grand temps de me lancer. Les débuts m'ont beaucoup plu ; Pierre Bordage est capable d'immerger son lecteur dans un monde complexe avec des mots pourtant très simples.
Cette simplicité apparente a toutefois un revers, car elle implique des facilités scénaristiques qui font certes avancer l'histoire, mais lui coûtent aussi en profondeur. Personnellement, je regrette le comportement des héros, assez changeant, voire parfois incohérent.
Du reste, ce fut une aventure spatiale assez addictive, néanmoins elle ne répondra pas aux attentes des passionnés du genre. À découvrir lorsque l'on est encore novice, donc !
---
Retrouvez d'autres chroniques sur mon blog spécialisé en imaginaire : https://lesfantasydamanda.wordpress.com
Dans un premier temps, j'ai cru lire une adaptation de l'Exode de Moïse à la sauce Mad Max. Un road trip post-apo en camions avec l'eau comme enjeu principal.
Et puis, au fil des pages, j'ai eu la confirmation qu'il y avait bien un lien avec les textes bibliques, mais pas avec ceux de l'Exode mais ceux de l'Apocalypse.
Je n'en dirai pas plus sur l'intrigue pour ne pas en dire trop (divulgacher n'est vraiment pas un mot que je trouve joli).
Pierre Bordage nous emmène avec lui et ses protagonistes sur les routes d'Europe, dans un environnement particulièrement hostile. Je me suis attaché à son héros, ou bien est il un parfait exemple d'anti-héros? Les autres personnages ont également une profondeur qui nous permet de les apprécier (ou pas).
Le futur dans lequel évoluent les Aquariotes ne peut pas nous être indifférent puisque certains éléments viennent directement de notre époque, et cela ajoute à l'immersion. Nous sommes en terrain connu comme dans chaque histoire post-apo.
Une seule question à se poser en lisant ce livre:
Méritons nous d'être sauvés?
J'ai beaucoup aimé la réflexion de l'auteur sur cette excellente question qui n'y répond que dans les toutes dernières pages.
Le dernier tome (hélas) de la série de Yvan Fauth sur les cinq sens. De grands auteurs de thrillers ont participé. Beaucoup de nouvelles sont excellentes et j’ai particulièrement aimé « Dans l’arène » de Jeremy Fel.
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !