Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Dans les années 50, Victor Nielson travaille dans le supermarché de sa petite ville américaine comme responsable du rayon fruits et légumes. Son épouse Margo vient le chercher en voiture en compagnie de son fils Sammy quand il a terminé sa journée de travail. De retour à la maison, ils retrouvent l’oncle Ragle Gumm qui gagne chichement sa vie grâce à ses réponses aux énigmes d’un jeu-concours proposé par un journal local. Leurs voisins, le couple Black, sonnent à leur porte et leur proposent de partager un plat de lasagnes. Ils finiront la soirée par une partie de poker. Le lendemain, Ragle invite Junie Black à venir se baigner avec lui. Elle accepte et semble même être attirée par Ragle qui sait bien que le couple bat de l’aile mais craint la réaction du mari s’il découvrait la liaison pour l’instant platonique. Mais quand il va pour s’approcher de la buvette de la plage, celle-ci disparaît soudain à ses yeux. Première étrangeté. Et un jour, Ragle apprend que s’il est toujours en tête de ses concours de devinettes, donc toujours gagnant au point qu’on en parle partout, c’est en raison d’une sorte de tricherie. Il serait le seul à bénéficier de plusieurs réponses. Deuxième étrangeté. Ragle se pose nombre de questions existentielles. Il songe à arrêter et même à partir de la maison. Serait-il en train de commencer une dépression nerveuse ?
« Le temps désarticulé » est un roman à tendance fantastique et même un peu science-fiction ou anticipation sur la fin. L’intrigue est conçue de telle façon qu’elle s'attarde beaucoup sur la vie quotidienne plutôt banale des personnages et ne bascule que vers la fin dans l’étrange, le fantastique et la science-fiction. On a même droit à une très court allusion à des voyages interplanétaires ! Le résultat final est un peu décevant. Le lecteur balance entre une forme de paranoïa possible du héros qui naviguerait sur les eaux troubles de la folie et la manipulation, voire le complot avant de plonger dans le véritable voyage temporel, lequel n’est que partiellement et insuffisamment exploité (à notre goût). Encore plus décevante est la fin qu’on ne déflorera pas pour ne pas « spoiler ». On peut quand même la qualifier d’invraisemblable avec tous ces gens qui ne sont pas ce que l’on croyait. L’ennui, c’est que quasiment rien dans ces révélations ne tient la route. On ressort d’autant plus déçu de cette lecture que le thème en était infiniment prometteur. En conclusion, cet ouvrage des débuts est loin d’être le meilleur du maître bien qu’on puisse y trouver en germes nombre des sujets de son œuvre : l’illusion, la paranoïa, la manipulation mentale, la menace atomique, le totalitarisme et les voyages dans l’espace.
Ouais, moyen. C'est le premier K. Dick que je lis et vu sa renommée je m'attendais à mieux.
L'idée de départ est originale et suscite la curiosité. Il y a des idées bien trouvées et bien exploitées et d'autres carrément ridicules. Comme de fumer les cigarettes à l'envers ( on allume un vieux mégot et il se reconstitue jusqu'à être une cigarette neuve que l'on range dans son paquet), de se recoller des touffes de poils sur le visage le matin au lieu de se raser ! De mettre des habits sales (qui finissent la journée propres ou de dire au revoir au lieu de bonjour et inversement,
Et il y a l'éternel inconvénient des vieux romans d'anticipation qui ont mal anticipé. Puisque leur futur imaginaire est notre présent on ne peut que tiquer sur certaines choses qui sont restées très rétrogrades à côté de progrès qu'ont est encore loin d'avoir atteint. Mais ça c'est encore pardonnable, contrairement à des lacunes qu'on ne peut reprocher qu'à l'auteur, la principale étant qu'il fait se contredire ses personnages à plusieurs reprises, sans aucune logique. Exemples : un personnage propose à l'autre de se cacher dans une chambre d'hôtel, il répond " pourquoi pas ?" Et quelques pages plus loin, desaprobateur "dans un motel ?? Ça n'a pas réussi à untel...". Ailleurs, le personnage dit que c'est hors de question de régler son problème par la violence et un peu plus loin"la violence m'est indifférente, c'est mon métier"..
Et plusieurs choses de ce genre qui ne me reviennent plus.
Voilà donc, un roman d'anticipation pas mauvais mais pas une grande réussite non plus. Dispensable.
En 2055, la Terre est la proie d’une guerre interminable contre les Reegs, sorte d’insectes extra-terrestres. Elle s’est alliée avec les Lilistariens, autres extra-sterrestres, aussi exigeants qu’encombrants pour ne pas dire envahissants et totalitaires. Le secrétaire des Nations Unies, Gino Molinaro, essaie par tous les moyens de préserver les intérêts des Terriens. Il ménage la chèvre et le chou, tente tous les subterfuges possibles et imaginables. Mais il est hypochondriaque, dispose de plusieurs existences et intervient dans diverses dimensions… Eric Sweetscent est un médecin spécialisé dans les transplantations d’organes. Il travaille pour une société spécialisée, la FCT dont le patron Vigil Ackerman est un sorte de vieux fossile qui n’a plus aucun organe d’origine et qui n’est pas loin de devenir immortel. Eric va devenir le médecin privé de Molinaro, ce qui va lui amener bien des déboires sans oublier ceux créés par sa femme Kathy. Le couple ne se supporte plus. Et tout arrive à un paroxysme quand Kathy se met à prendre du J-J 180, drogue hallucinogène particulièrement addictive qui peut provoquer de graves séquelles physiques et psychiques voire amener à la mort. Comme cette substance est sans goût, sans odeur et sans saveur, elle réussit à en faire prendre à son insu à Eric qui n’aura de cesse de chercher à se désintoxiquer…
« En attendant l’année dernière » est un roman de science-fiction un brin alambiqué ne comportant que peu de personnages et une intrigue assez simple pour ne pas dire simpliste. Philip K. Dick en profite pour développer les problèmes de couple (« Je t’aime, moi non plus ») avec une fin assez banale, ainsi que sa vision de l’évolution de la technologie dans les années à venir. Le livre datant des années 60, il est amusant pour le lecteur d’aujourd’hui de constater que certaines choses sont assez conformes (transhumanisme et mondialisme entre autres) et d’autres pas du tout. Le principal intérêt de l’ouvrage se situe à notre avis dans les descriptions d’effets de cette drogue qui fait penser au LSD en dix fois pire avec ses voyages dans le temps, l’espace et dans diverses dimensions. Le style est toujours vivant et agréable à lire, mais l’ensemble laisse quand même l’impression que l’on a pas affaire au meilleur titre du grand auteur américain.
En 1947 avait eu lieu la capitulation des alliés devant les forces de l'axe. Cependant que Hitler avait imposé la tyrannie nazie à l'est des Etats-Unis, l'ouest avait été attribué aux japonais.
Quelques années plus tard la vie avait repris son cours normal dans la zone occupée par les nippons. Ils avaient apporté avec eux l'usage du Yi-King, le livre des transformations du célèbre oracle chinois dont l'origine se perd dans la nuit des temps. Pourtant, dans cette nouvelle civilisation une rumeur étrange vint à circuler. Un homme vivant dans un haut château, un écrivain de science-fiction, aurait écrit un ouvrage racontant la victoire des alliés en 1945.
Roman uchronique de Philip K. Dick, si vous aimez la série For all mankind vous aimerez se livre , l'auteur à une écriture froide et distante, il s'amuse a perdre le lecteur, il emploie de multiple arc narratif, horreur de la guerre et de la prise du pouvoir du nazisme, réflexion et le malaise existentiel. Que signifie le l'avenir ?
Des personnages forts, une vision de la SF.
"ls ne comprennent pas l'impuissance humaine. Je suis petit et faible, je n'ai aucune importance au regard de l'univers. Il n'a pas conscience de moi je suis invisible. Pourquoi serait-ce un mal ? Les choses ne sont-elles pas mieux comme ça ? Les dieux détruisent ceux qu'ils remarquent. Restez petits vous échapperez à la jalousie des grands."
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