Quels sont les titres que tient à partager avec vous l'auteur de "Lettres perdues" ?
En 1998 le sens du temps s'est inversé. Les morts les plus récents ressuscitent en premier, les autres suivront. Le vieillard devient adulte, l'adulte accède à l'adolescence, le bébé réintègre le sein maternel. C'est dans cet univers dément que l'Anarque Peak revient à la vie. L'Anarque qui, en son temps, fut le chef religieux de millions de Noirs américains qu'il poussa à la révolte.
Quels sont les titres que tient à partager avec vous l'auteur de "Lettres perdues" ?
Ouais, moyen. C'est le premier K. Dick que je lis et vu sa renommée je m'attendais à mieux.
L'idée de départ est originale et suscite la curiosité. Il y a des idées bien trouvées et bien exploitées et d'autres carrément ridicules. Comme de fumer les cigarettes à l'envers ( on allume un vieux mégot et il se reconstitue jusqu'à être une cigarette neuve que l'on range dans son paquet), de se recoller des touffes de poils sur le visage le matin au lieu de se raser ! De mettre des habits sales (qui finissent la journée propres ou de dire au revoir au lieu de bonjour et inversement,
Et il y a l'éternel inconvénient des vieux romans d'anticipation qui ont mal anticipé. Puisque leur futur imaginaire est notre présent on ne peut que tiquer sur certaines choses qui sont restées très rétrogrades à côté de progrès qu'ont est encore loin d'avoir atteint. Mais ça c'est encore pardonnable, contrairement à des lacunes qu'on ne peut reprocher qu'à l'auteur, la principale étant qu'il fait se contredire ses personnages à plusieurs reprises, sans aucune logique. Exemples : un personnage propose à l'autre de se cacher dans une chambre d'hôtel, il répond " pourquoi pas ?" Et quelques pages plus loin, desaprobateur "dans un motel ?? Ça n'a pas réussi à untel...". Ailleurs, le personnage dit que c'est hors de question de régler son problème par la violence et un peu plus loin"la violence m'est indifférente, c'est mon métier"..
Et plusieurs choses de ce genre qui ne me reviennent plus.
Voilà donc, un roman d'anticipation pas mauvais mais pas une grande réussite non plus. Dispensable.
Ah K.Dick nous étonne toujours ! Et voilà que le temps fait demi tour ! on rajeunit, on régurgite nos aliments, on efface les livres et les morts se reconstituent et reviennent à la vie ! J'ai noté au passage quelques inventions de DIck qui ont été repris par la suite par d'autres romanciers. et une aventure dans tout ça aussi invraisemblable, ! ça tient à peine debout et pourtant on le lit jusqu'au bout. C'est ça du Philip K.Dick.
C’est mon deuxième essai chez Philip K Dick après « La maître du Haut Château » qui m’avait laissé circonspecte. Pour ce faire, j’ai choisi un livre assez court qui parle du Temps, un sujet passionnant. En 1986, un phénomène étrange s’est produit, le Temps s’est mis à s’écouler à l’envers : les morts reviennent à la vie, puis redeviennent jeunes, puis enfants, puis bébés, puis retournent dans le ventre de leur mère. Et tous vont y passer, peu à peu, en remontant le temps, tout le monde va ressusciter. Il n’y a plus de funérarium mais des vivarium, on régurgite la nourriture, les vêtements sont sales le matin et propres le soir quand on les enlève, on ne se rase plus, on de repoile, etc… Lorsque Sébastian Hermes, patron d’un petit vivarium privé, découvre dans un petit cimetière la tombe d’un grand leader religieux sur le point de ressusciter, il le déterre afin de pouvoir l’offrir au plus offrant (oui, étrangement, on vend les ressuscités !). Mais Peaks , ce leader charismatique, suscite bien des convoitises : le Vatican, ses anciens adeptes, son successeur et bien d’autres veulent lui mettre la main dessus, et pas forcément avec les meilleurs intentions, ce qui va mettre Sebastian et son épouse dans une situation bien délicate. J’ai la même impression avec « A rebrousse Temps » qu’avec « Le Maitre du Haut Château », l’impression d’un roman très lent, incroyablement compliqué, où les personnages ne sont pas forcément bien identifiés (je n’ai encore pas bien compris qui sont les Oblits par rapports aux Udi par exemple, et pourquoi ils veulent la peau de Peaks) et une fin en queue de poisson qui nous abandonne quasiment en pleine action ! L’idée de départ est géniale, on imagine l’intrigue passionnante qui aurait pu en découler et on se retrouve devant une lutte de pouvoir pour un leader religieux (dont le discours mystique est incompréhensible) qui commence par des tractations commerciales et se termine à l’arme lourde. La psychologie des personnages est mal définie, plutôt grossière, aucun n’est vraiment attachant, certain(e)s sont même assez énervant(e)s ! Franchement, j’ai eu un peu de mal à finir, comme la dernière fois. Je ne sais pas si je vais tenter une troisième expérience avec cet auteur que tout le monde qualifie de « génie ».
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