"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Andréa, jeune journaliste, a choisi son sujet et n'en démordra pas. Elle veut comprendre comment son nés les emojis.
À travers le monde (au grand damn de son rédacteur), elle ira à la rencontre de différents acteurs et créateurs d'emojis, de leur naissance à leurs multiples interactions et interprétations : pionnier et, juriste, linguiste ou encore activiste dans le domaine, pour tenter de créer son article ainsi que son propre emoji, entre engagement et usage quotidien.
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Et cet ouvrage s'avère absolument passionnant !
David Groison a la plume et Paul Rey aux pinceaux, à travers les yeux de leur jeune journaliste engagée aux préoccupations très modernes, nous emmènent sur le chemin de la découverte d'un véritable phénomène de société, entre mode de communication, symbole de lutte et ponctuation expressive.
Utilisés par les uns, décriés parfois, voire même sanctionnés, aux interprétations diverses en fonction des pays ou même des générations, Andréa fait le lien à travers son dossier de création d'un emoji (et laissez-moi vous dire que ça ne se fait pas comme ça !) et tire un tableau très complet de l'emoji dans yous ses états.
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On parle d'histoire pour leur création mais aussi en faisant le pont avec l'écriture hieroglyphique, de société, de droit, de langue. On parle du monde, tout simplement, car qui n'utilise pas aujourd'hui ces petites icônes visuelles que nous interprétons tous à notre façon finalement.
Le tout donne un album passionnant, illustré avec beaucoup de gaieté et de cœur, dans lequel on se plonge avec grand intérêt.
Très réussi !
Nous sommes en 2055 dans un monde rempli d’objets connectés. Ezra, qui travaille dans la Silicon Valley, revient à Marseille après un appel à l’aide de son père. En effet, le frère d’Ezra, Yan, a disparu. Ezra va mener son enquête et découvrir que son frère est atteint du syndrome de l’iceberg et qu’il est sûrement parti à Tokyo.
Le syndrome de l’iceberg, kezako ? Les personnes atteintes ont décidé de quitter la société des hommes et lui préférer celles des objets et du virtuel. En effet, pourquoi interagir avec autrui et prendre le risque de se confronter à un avis contraire quand on peut vivre avec des voix qui ne nous disent jamais non ? Ezra va alors partir à la recherche de son frère…
J’ai bien apprécié cette lecture. Le scénario est bien ficelé, j’avais envie de connaître la suite. C’est aussi un roman graphique qui interroge sur notre futur, notre rapport aux objets et au virtuel. A-t-on envie de vivre dans un gigantesque jeu vidéo ? Et à l’inverse comment les objets peuvent-ils améliorer notre futur ? Et Il nous questionne aussi sur la force des liens familiaux et sur les choix à faire dans la vie.
C’est bien au-delà d’un ouvrage futuriste car, quoi qu’on en pense, les sujets évoqués font déjà partie de notre réalité.
2055. Ezra Morel est un brillant concepteur de jeux vidéos qui travaille dans la Silicon Valley. Il doit rentrer en urgence à Marseille car son père a signalé la disparition de son frère. Ezra découvre que ce dernier souffre du syndrome de l’iceberg, un mal qui l’isole des interactions humaines. Son frère préfère communiquer avec des objets connectés qui ont envahi le quotidien de la population. Tandis qu’il enquête sur son frère, l’ingénieur est approché par une entreprise qui ambitionne d’interroger toute la population française pour empêcher la marginalisation de certaines populations plus fragiles et concernées par le syndrome de l’iceberg.
Cette dystopie est absolument passionnante de bout en bout. C’est une réflexion intense sur le jusqueboutisme d’une société ultra connectée. Certains préférant quitter la société pour plonger entièrement dans le digital. Une lecture qui interpelle et captive. C’est très bien écrit, on est tenu en haleine jusqu’à la dernière page.
2034. La nature n'existe plus sur la terre, pas de plante, pas d'arbres, et on se nourrit avec des aliments de synthèse, au grand détriment des restaurateurs. La BAN, brigade anti-nature se charge de poursuivre ceux qui tenteraient d'échapper à la règle qui est d'oublier le monde ancien (légumes, livres ou assiettes...) Cela a permis à une firme multinationale, Synthesia, de faire fortune en vendant des "plats automatiques". Jean est restaurateur et a réussi à sauver quelques plants. Il invite chez lui son cuisinier, Raoul et son amie. Il commet l'erreur de présenter à Raoul ses plantations bien cachées. Ce dernier, rattrapé par la BAN le trahit. Tous les trois sont obligés de s'enfuir et se retrouvent auprès d'une amie de Jean, qui a réussi à plus grande ampleur, à refaire vivre un microcosme des temps anciens, quand la nature existait encore. C'est le paradis pour les jeunes gens mais qu'est-ce que tout cela cache ? Bonne intrigue. On vit dans l'espoir que Raoul et Jean pourront changer les choses. C'est simple à lire. Les couleurs sont magnifiques.
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