Après avoir entendu beaucoup de bonnes choses sur @firstprintfra à propos de ce titre en VO, je me lance enfin.
Et le moins que je puisse dire, c'est que j'ai pris un plaisir énorme à découvrir le travail de ce dessinateur et cinéaste américain.
A première vue le trait d'Horvarth semble enfantin et son choix de nous proposer des personnages anthropomorphes attendrissant. Mais ne vous y trompez pas, la lecture qui vous attend est plus proche de la géniale et gore série Happy Tree Friends que du mignon conte pour enfant !
En effet, Patrick Horvarth nous a élaboré une sanglante intrigue aux effluves "Dexterienne". Au fur et à mesure que les événements sinistres s'intensifient, la tension et l'effroi s'accroissent, nous permettant de saisir véritablement les enjeux glaçants qui se trament à Woodbrook.
Ce contraste avec la partie graphique propose ainsi une expérience de lecture aussi déroutante que savoureuse !
En bref, voilà mon premier coup de cœur de l'année que je ne peux que vous pousser à découvrir !
"En 20 ans, j'ai enterré quarante-trois corps. Et personne n'est au courant... Hormis mère Nature. On ne peut rien lui cacher."
Si tu regardes rapidement, tu pourrais croire que tu as dans les mains un album jeunesse aux dessins doux et délicats peuplés d’animaux anthropomorphes, mais justement, il ne faut pas se fier aux apparences. Dans la petite ville de Woodbrook, tout semble paisible, pourtant, Samantha Strong, une ourse aux pulsions meurtrières y réside. C’est une véritable tueuse en série, qui s’est fixé deux règles :
- Jamais à Woodbrook.
- Toujours au hasard.
Mais un jour, un autre meurtrier entre en scène et brise ces interdits mettant en péril la tranquillité de Woodbrook, mais aussi celle de Samantha. Cette dernière sent le danger au-dessus de sa tête et ne compte pas rester les bras croisés.
L’irruption de scènes sanglantes dans ce style de dessins est déroutante et percutante, on a une esthétique de l’horreur surprenante qui retient notre attention. Au niveau du récit, nous sommes projetés aux côtés de la tueuse et avons accès à ses émotions, ce qui nous plonge directement dans un esprit psychopathe qui donne froid dans le dos. L'autre tueur nous paraît tout aussi terrifiant, car il s’attaque à des personnages que nous avons rencontrés et qui ne sont de ce fait plus des inconnus. La tension monte peu à peu, alors que Samantha mène son enquête et on se demande qui survivra cette histoire, et quel bain de sang nous attend.
Personnellement, je ne suis pas une grande adepte du gore, et je ne lirais pas ce style tous les jours, mais je me suis prise au jeu, et je n’ai pas lâché cette histoire jusqu’aux derniers mots, à la fin, j’étais même presque déçue que ça se termine.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
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