Une fiction historique glaçante et inoubliable, aux confins de l’Antarctique
Dès les premières pages, Patricia Houéfa Grange ouvre grand les portes e sa famille métissée. Il y a des peaux noires, des blanches et certaines entre les deux, il y a un colon blanc et une princesse noire dans l’arbre généalogique. Et puis il y a la grand-mère :
« Vénus intrinsèquement synthétique
Venue de la terre noire
Ma grand-mère blanche
Tout feu tout flamme. »
Dans EIA ! Chant pour l’Agouda, elle évoque et imagine cet aïeul esclave dont le sang « perle goutte à goutte/ sur les fers/ sur les chaînes. »
Métisse et alors ? nous interroge, nous interpelle. Elle revendique le droit d’être elle-même, hors du vocable des couleurs. Elle refuse d’être mise dans une case identitaire. Ne sommes-nous pas tous » métissés » par nos cultures ? Elle vante cette richesse multiculturelle qu’elle refuse de considérer comme une entrave.
« Mon visage est caramel
Je refuse d’être Noire
Je refuse d’être Blanche
J’ai inventé ma propre couleur
Celle qui éclot au confluent des mondes. »
Vivante et exubérante, la poésie de Patricia Houéfa Grange respire la sensualité et l’énergie qu’elle met dans sa vie.
Sa langue est vive et directe, elle s’adresse à nous lecteur sans faux-fuyants et avec une sincérité qui nous touche.
Ce recueil à la lecture fluide propose en fin d’ouvrage des notes « pour éclairer le contexte et la compréhension de certains poèmes. »
Une poésie qui nous entraine dans un voyage lointain et bigarré.
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