Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Des regards qui se croisent, des bouches qui se sourient…la naissance d’un amour…
Massoumeh a seize ans lorsqu’elle tombe amoureuse de Saïd. Sa famille n’est pas très religieuse mais, en Iran, on ne plaisante pas avec l’honneur. En se compromettant avec un jeune homme, la lycéenne a déshonoré les siens et sa vie va en être bouleversée. Ses frères se chargent de Saïd qui doit quitter Téhéran la peur au ventre et Massoumeh est contrainte au mariage. Le choix se porte d’abord sur un affreux boucher, mais grâce à une voisine, c’est finalement Hamid qu’elle épouse. Un inconnu. Loin d’être un mari traditionnaliste, Hamid s’est rangé pour faire plaisir à sa famille. Il pousse Massoumeh à poursuivre ses études, à penser par elle-même. Souvent absent, il fait partie d’un groupe de rebelles qui combattent la politique du Shah. Les époux vivent dans le respect et l’harmonie, la famille s’agrandit, la liberté est à portée de mains. Pourtant, ils sont trahis par Khomeiny et c’est l’intégrisme religieux qui succède à la dictature.
Quand Hamid est emprisonné, Massoumeh devient le pilier qui porte la famille à bout de bras. Femme, épouse et mère, elle est prête à tous les sacrifices pour les siens, elle poursuit ses études, travaille, nourrit ses enfants dans une société où les femmes ne sont rien et où les hommes se font la guerre.
Courageuse Massoumeh qui a eu la mauvaise idée de naître femme, l’outrecuidance de vouloir étudier, la naïveté de tomber amoureuse…
Le voile de Téhéran est son histoire et celle de son pays où le poids des traditions, la religion et la politique ne sont pas favorables aux femmes. Massoumeh plie mais ne rompt pas. Petit à petit, l’innocente jeune fille mariée de force devient une combattante prête à tout pour les siens. L’épouse, la mère, puis la grand-mère subit les soubresauts de l’Histoire, de la dictature du Shah à la guerre avec l’Irak, avec toujours l’idée d’avancer, de se faire une place, de protéger sa famille, sans faire de vagues.
Entre résilience et sacrifices, Massoumeh est une héroïne forte et attachante mais elle n’est qu’une femme, c’est-à-dire pas grand-chose. Quelqu’un dont la bravoure, le travail, les qualités ne sont pas reconnus. Quelqu’un qui passe après ses frères, son mari, ses enfants. Quelqu’un fait passer le bonheur des autres avant le sien. Quelqu’un qui doit mettre ses rêves de côté pour ne pas offenser, heurter, déshonorer tous ceux qui pensent qu’elle n’est qu’une femme, c’est-à-dire, pas grand-chose…
Un récit émouvant, bouleversant et surtout révoltant.
Mystère des circonstances!C'est une re-lecture éclairante sur le destin de cette Iranienne qui nous conduit depuis ses 16 ans jusqu'à sa vieillesse:Femme courage!
La colère s'est mêlée à l'admiration:je ne comprends toujours pas l'obscurantisme religieux qui s'illustre à nouveau ces jours-ci.
Le roman est passionnant,fort bien traduit.
Un livre poignant sur la souffrance d'un petit garçon qui peine à s'exprimer et sur la violence que cela peut engendrer.
Lorsque ce livre est paru en janvier 2015, j'ai été attirée par sa magnifique couverture.
Son résumé prometteur m'a ensuite incitée à l'acquérir et il est ainsi venu grossir un peu plus mon énorme PAL.
Ce mois-ci, je me suis enfin décidée à le lire après avoir lu une critique des plus élogieuses qui m'a captivée.
Voici donc en quelques lignes, ce que j'en ai pensé en espérant, à mon tour, vous donner envie.
A travers ce roman, nous nous enfonçons dans une épopée familiale iranienne en général et dans la vie d'une de ses membres en particulier de l'époque du Shah jusqu'à nos jours.
Dans la première partie qui débute dans les années 1960, nous faisons la connaissance de Massoumeh, jeune fille de seize ans vivant à Qom, au sud-ouest de Téhéran, puis dans la capitale au sein d'un foyer où la religion tient une place prépondérante.
A l'inverse de ses frères, notre héroïne aime et est douée pour l'école. Elle n'a alors qu'un seul rêve : poursuivre ses études. Un désir accessible aux filles depuis que Mohammad Reza Pahlavi, dit le Shah, a modernisé l'Iran.
Malgré la désapprobation d'une mère attachée aux coutumes ancestrales et de frères extrêmement violents, l'adolescente, soutenue par son père, va continuer le collège jusqu'à ce qu'on la marie de force pour avoir fauter. de quoi l'accuse-t-on ? Simplement de nouer une très innocente histoire d'amour avec un jeune assistant en pharmacie, prénommé Saiid.
Contrainte de suivre son époux, qu'elle ne connait pas, dans sa nouvelle demeure, elle va osciller entre désespoir et crainte pour finalement apprendre à aimer cet homme qui la laisse libre de tout mouvement et surtout ne l'oblige pas à respecter les moeurs et traditions de la société patriarcale.
Ses souffrances augmentent alors que son mari marxiste est persécuté par le régime du Shah puis par les fondamentalistes qu'il a aidé à accéder au pouvoir.
Elle va travailler sans relâche pour avancer au mieux avec les siens.
Au cours des différentes décennies, où on la retrouve jeune fille, épouse, mère et grand-mère, on la voit traverser alternativement des périodes de bonheur et de calme aussitôt anéanties par d'autres faites de calamités et de chagrin.
Elle m'a émue et son abnégation m'a impressionnée.
Cependant, je n'ai pas compris son absence de réaction et sa soumission finale à la volonté de ses enfants.
Lecture plaisante, facile à lire malgré le nombre important de personnages. Ce n'est pas un frein car on les identifie aisément.
Je me suis rapidement attachée aux protagonistes : J'ai ri et pleuré avec Massoumeh, j'ai apprécié le tempérament impétueux de Parvaneh, je n'ai pas toléré certains comportements de la mère, j'ai plaint le père et son manque d'autorité face à ses fils, je n'ai pas cautionné l'attitude des trois enfants à la fin et surtout j'ai DÉTESTÉ les frères de notre interlocutrice.
Ce récit homérique de la vie d'une femme iranienne s'étend sur cinquante ans de privations, d'abus et de misère. C'est une fenêtre ouverte sur un demi-siècle d'histoire turbulente.
J'ai vraiment aimé cette oeuvre historique qui m'a permis de mieux connaitre l'histoire de l'Iran.
Bien évidemment, c'est une fiction. Mais il est indéniable qu'elle est fidèle à la réalité et à ce qu'est la condition de vie de la gente féminine dans cet état du Moyen-Orient. C'est pourquoi, elle a été par deux fois censurée par les autorités Perses avant de connaitre un succès incroyable et de devenir un best-seller dans le monde entier.
Il m'est difficile d'imaginer quel impact cet écrit intransigeant a pu avoir dans cette République Islamique.
Opus poignant, instructif, révoltant sur une culture qui nous est inconnue.
Après l'avoir lu, je sais encore plus pourquoi j'aime lire : Parce que j'apprends à chaque fois.
J'ai passé de bons moments même si je ne suis pas en accord avec le dénouement. J'aurai voulu autre chose. Dommage !
En tout état de cause, mes félicitations les plus sincères vont à l'auteure, d'origine iranienne, pour avoir écrit sur ce sujet des plus tabou dans son pays.
Lisez-le, vous ne serez pas déçu !
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