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Osamu Yamamoto

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Avis sur cet auteur (1)

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    Couverture du livre « The red rat in hollywood Tome 1 » de Osamu Yamamoto aux éditions Vega Dupuis

    Carrie sur The red rat in hollywood Tome 1 de Osamu Yamamoto

    Il s'agit ici de ma toute première lecture de manga. Je n'ai jamais été très attirée, même enfant, par les BD, préférant de loin la série des Martine ou des J'aime Lire. Quant aux dessins animés de mon enfance, dont certains sont issus de mangas, je n'en étais pas très fan non plus, préférant,...
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    Il s'agit ici de ma toute première lecture de manga. Je n'ai jamais été très attirée, même enfant, par les BD, préférant de loin la série des Martine ou des J'aime Lire. Quant aux dessins animés de mon enfance, dont certains sont issus de mangas, je n'en étais pas très fan non plus, préférant, de loin aussi, Princesse Sarah à Dragon Ball ou Ken le Survivant.

    Grâce à cette lecture, qui m'a fait sortir de ma zone de confort, j'ai aussi appris certains mots, comme seinen qui désigne les mangas dont la cible principale, à la base, sont les hommes jeunes puisque prépubliés au Japon dans des magazines destinés aux jeunes adultes de sexe masculin (merci Wikipédia).

    Mais rentrons dans le vif du sujet.
    Il s'agit ici du premier tome de The Red Rat in Hollywood qui dépeint l'Amérique post-deuxième guerre mondiale dans sa rivalité avec l'URSS qui atteindra plusieurs points paroxystiques durant cette longue période de guerre froide (1945 – 1991). Ici, l'auteur nous parle de la chasse aux sorcières, dont le point culminant sera le Maccarthysme, à ses débuts, mise en pratique par J. Edgar Hoover, le patron du FBI, et s'attache plus particulièrement à ce que l'on appellera plus tard l'affaire des « 10 d'Hollywood » (ou des 19 d'Hollywood), une liste d'acteurs, de scénaristes, de réalisateurs connus pour avoir ou avoir eu des liens plus ou moins étroits avec le parti communiste américain. Plusieurs d'entre eux, se croyant protégés par la Constitution américaine, ont refusé de parler, évoquant le premier amendement, et se sont retrouvés boycottés par leur milieu, les empêchant de travailler, ce qui pour certains a sonné le glas de leur carrière.

    Leur crime ? Avoir, peut-être, des idées communistes et en faire la propagande dans leurs films.
    Car, à cette époque, seuls les États-Unis étaient possesseurs de la bombe atomique – dont ils avaient tristement fait usage, par deux fois, en 1945 - et craignaient que leur hégémonie soit atteinte si leur ennemi juré, l'URSS, la possédait également. Alors tout acte subversif, soit avoir même seulement une vague connaissance ou un voisin ayant fricoté de près ou de loin avec le parti communiste, était jugé suspect. Des slogans « Better dead than Red » étaient légions et la dénonciation encouragée.

    Le sujet de ce manga m'a beaucoup intéressé, étant un sujet que je connais plutôt très bien pour l'avoir étudié lors de mon année de Maîtrise (l'ancêtre du Master), mon mémoire portant sur cette période, plus particulièrement sur les « espions atomiques », les époux Ethel et Julius Rosenberg, condamnés à mort lors d'un procès à charge, et finalement exécutés le 19 juin 1953. Donc, cette période, dont les « 10 d'hollywood », je peux dire que je l'ai potassée et potassée. J'attendais beaucoup de cette lecture et de voir aussi comment l'auteur allait traiter le sujet, difficile point historique aussi pour les Japonais qui sortaient à peine de la tragédie atomique.

    Et bien j'ai trouvé que le sujet était plutôt bien traité, bien documenté et relativement bien expliqué même si pour quelqu'un ne connaissant pas beaucoup cette période de l'histoire interne des États-Unis, certaines données pourraient être difficiles à assimiler (quand on parle de chasse aux sorcières il faut presque le prendre au sens littéral du terme, du temps de l'Inquisition et des procès farfelus en sorcellerie).
    J'ai bien aimé aussi la mise en perspective avec le contexte de l'époque, et le parallèle avec le nazisme qui prenait vraiment sens ici. On se rend alors compte – même si on le sait déjà – que l'histoire n'est qu'un éternel recommencement, que les délateurs ont toujours existé, que les espions aussi. Aujourd'hui, votre smartphone joue ce rôle. Mais je m'égare, je m'égare.

    S'agissant du livre objet en lui-même, j'ai trouvé la forme plaisante et la couverture jolie et sobre. J'ai par contre été surprise : les dessins sur la couverture étant en couleurs, j'ai cru qu'il en serait de même dans le corps du livre, mais non c'était en noir et blanc. Vous excuserez la néophyte que je suis en la matière, les mangas sont peut-être toujours en noir et blanc.
    J'ai trouvé que les dessins étaient bien exécutés et réalistes quant à la période évoquée (fin des années 40 – début des années 50).

    Avant cette lecture, tout ce que je savais sur les mangas était que ça se lisait « à l'envers », donc de droite à gauche, en partant de la dernière page. Et c'est à peu près tout.
    Bon, en réalité, je n'en sais pas beaucoup plus (sauf le seinen qu'on oppose au josei) mais j'ai trouvé cette façon de lire, inhabituelle chez moi, amusante.

    Est-ce que les maisons d'éditions de mangas ont trouvé une nouvelle lectrice ? Je ne crois pas. Je pourrais en lire un ponctuellement mais ce n'est quand même pas le type de lecture que je préfère (et je mets aussi dans le sac les BD et romans graphiques).

    Est-ce que je lirai le tome 2 de The Red Rat in Hollywood ? Et bien je ne dis pas non, j'ai quand même globalement bien aimé cet opus, ses dessins et le sujet historique était bien traité.

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