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Olivier Boisson

Olivier Boisson
Olivier Boisson est né en 1959. Il est diplômé de l'ENSAD (École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs, Paris) en scénographie. Peintre, sculpteur, il travaille pour des institutions aussi diverses que la Comédie Française, l'Opéra de Paris, la « Nuit Blanche » ; mais encore pour des sociétés ... Voir plus
Olivier Boisson est né en 1959. Il est diplômé de l'ENSAD (École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs, Paris) en scénographie. Peintre, sculpteur, il travaille pour des institutions aussi diverses que la Comédie Française, l'Opéra de Paris, la « Nuit Blanche » ; mais encore pour des sociétés privées telles la Fondation Pierre Bergé-Yves Saint-Laurent ou Warner Bross France. Des personnalités du monde des arts et du spectacle comme Helmut Newton, Robert Wilson, Philippe Genty ou Bartabas ont fait appel à ses services.

Avis sur cet auteur (1)

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    Couverture du livre « La brume t'emportera » de Olivier Boisson aux éditions Cohen Et Cohen

    Yv Pol sur La brume t'emportera de Olivier Boisson

    La collection Art Noir de chez Cohen&Cohen est une collection qui situe ses polars dans le monde de l'art. Plusieurs titres sont parus et ceux que j'ai lus ont été de très bonnes -voire même excellentes- surprises. Ils tournent souvent autour d'une œuvre ou d'un peintre.

    Dans ce roman, on est...
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    La collection Art Noir de chez Cohen&Cohen est une collection qui situe ses polars dans le monde de l'art. Plusieurs titres sont parus et ceux que j'ai lus ont été de très bonnes -voire même excellentes- surprises. Ils tournent souvent autour d'une œuvre ou d'un peintre.

    Dans ce roman, on est totalement immergé dans le milieu de l'art : les tenants d'un art moderne qui ne jurent que par la performance, l'installation voire même à l'extrême par l'absence d'œuvre, juste l'idée d'icelle, s'opposent à ceux qui vénèrent la peinture, les grands maîtres, ceux dont il est question plus haut par exemple.

    Jordaens a arrêté de peindre parce qu'il savait que c'était impossible de vivre de ses toiles : "J'ai appris la couleur, comment faire reculer un bleu selon la quantité de jaune qu'on lui oppose, j'ai tâté de l'huile, de l'aquarelle, de l'acrylique, j'ai couvert des centaines de toiles, j'en ai jeté autant, j'ai organisé des expos dans des squats, dans mon appartement, des vernissages jusque dans ma cuisine, j'ai lancé des milliers d'invitations. Eh bien je vais vous dire, commissaire : jamais je n'ai pu tremper ne serait-ce qu'un orteil dans ce que vous nommez la Milieu de l'Art, ce monde clos tissé de culture et d'argent. On naît dedans ou à côté." (p.30/31) C'est donc en tant que flic qu'il doit pénétrer ce monde qu'il n'a pas réussi à infiltrer en tant qu'artiste. Les portes ne lui seront pas plus grandes ouvertes, mais la plaque de l'administration les entrouvre par obligation. Dès lors son enquête se double d'une réflexion sur l'art en général, la peinture en particulier, la création : "Il n'y avait pas de création sans quelque chose au travail au sein de l'être, au cœur de l'intime" (p.118), l'implication de l'artiste, la démocratisation de l'art contemporain à grand renfort "d'expositions lancées à grands frais médiatiques, les manifestations autour de l'art actuel prenant de plus en plus l'apparence de foires de curiosités, sortes de concours Lépine où le sensationnel le disputait au spectaculaire..." Beaucoup de pages extrêmement intéressantes sur ce sujet mais aussi pas mal d'autres sur les grands maîtres qui ont illustré la folie. Point besoin d'être connaisseur ou féru de peinture, le contexte de ce polar est facile d'accès et passionnant, tellement fermé qu'il en devient même inévitable pour y placer une intrigue policière.

    Car n'oublions pas que Jordaens enquête. Un flic hors norme, cultivé (et qui ose parler d'art), un peu dépressif depuis son célibat, qui boit peu et n'attire pas plus que cela les femmes qu'il rencontre. Un personnage bien travaillé, qui mériterait de revenir pour d'autres enquêtes. L'intrigue tient jusqu'au bout sans problème, pour ma part j'avoue ne pas avoir soupçonné le (ou la, ou les) coupable(s) avant que Jordaens lui-même (qui est le narrateur) ne tire les fils et ne remette en place les différentes informations glanées au cours de ses investigations. Ce qui est bien dans ce roman, c'est que la solution est dans l'étude des œuvres et dans les œuvres elles-mêmes qui sont au cœur du roman. Un exercice brillamment mené, très fort, qui tient le lecteur grâce au fil de l'enquête policière et qui l'instruit grâce aux réflexions et informations sur la peinture et l'art contemporain. J'applaudis des deux mains (parce qu'à une seule, ce n'est pas facile), j'admire et je prends plaisir à lire et à conseiller cette lecture.

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