"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dans ces pages l’auteure va aborder tous les pans du pouvoir de la reine et même plus en parlant des légendes noires par exemple, pourtant là je me rends compte qu’il ne va pas être aisé de vous parler de ce bouquin car c’est une mine d’information ! Alors même si pour ma part tout n’a pas été une découverte, j’ai quand même appris beaucoup de choses intéressantes sur le pouvoir féminin au moyen-âge, et ce pour mon plus grand bonheur.
Pour en revenir au sujet du livre, ce qui est avant tout agréable dans cet ouvrage c’est que l’auteure a réellement fait un travail d’historienne, elle ne s’est pas seulement contentée de raconter des anecdotes ou des histoires de couche et de maitresse comme beaucoup le font en ramenant la fille à une intrigante, une diablesse… qui a soif de pouvoir. Non. Murielle Gaude-Ferragu va vraiment replacer la reine dans son rôle de l’époque, qui variera quand même selon les règnes, je précise.
Alors certes et malgré tout, les femmes de l’époque et même la reine n’étaient pas épargnées par l’image que l’église et Aristote en donnaient, et ce qu’on attendait surtout d’une reine s’était d’être vertueuse, douce, charitable, protectrice… (l’image de la sainte Vierge), en plus d’être un ventre. Mais pourtant malgré ce rôle très réducteur et malgré la Loi salique, l'auteure va nous montrer que la reine a malgré tout été inclue au pouvoir royal exercé par le roi. Cela commençait d’ailleurs par le mariage qui était jeu d’alliance, de richesse, et de territoire, pour ensuite continuer sur un réel droit politique, notamment en cas de croisade, de maladie, de guerre, ou de régence par exemple, où là elle possédait souvent les mêmes droits que le roi. Dans les autres cas, elle avait quand même le droit de grâce, le droit de calmer le jeu entre pays en guerre ou encore le devoir de protection envers l'église et son peuple, ce qui montre quand même qu'elle tenait un rôle et n'était donc pas que bigoterie et broderie. Qu'une simple image.
D'autres points qui montrent l’importance de la reine vont être ici développés, comme le sacre, les obsèques, ou encore l’arrivée dans les grandes villes. Mais mieux que ça et que la question du pouvoir, l’auteure va aussi développer dans ce livre ce qui fait la journée de la reine ; ses actions charitables, ses mécènes, ses rapports avec les enfants royaux, ses dépenses, la manière dont se déroulent les deuils, etc, etc… Ceci dans le but de nous faire réellement découvrir les reines dans leur totalité, et leur place dans la société.
Néanmoins malgré cela, on ne pourra pas s'empêcher de remarquer qu'à la différence des reines antérieures ou postérieures, celles-ci paraissent fades. En effet, si on les compare à Brunehaut (qui était une femme coriace, je ne me suis toujours pas remise de la lecture de sa bio.), Catherine de Médicis en tant que régente, ou même à des souveraines étrangères, faut bien avouer que ces reines du moyen âge tardif ne sont pas aussi éclatantes que ces dernières, mais cependant, même fades elles n'étaient pas inutiles, et l'auteure s'engage à le démontrer.
Pour résumer, je vous conseille vivement de lire ce livre qui se lit très facilement et qui est très instructif car je vous assure qu'il en vaut la peine, de plus comme ce n'est pas un sujet très répandu il y a fort à parier que vous allez apprendre plein de chose.
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !