"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Entre réalité et fiction, Michel Moutot, à partir du personnage John La Liberté iron Walker ou chapentier du fer, rend hommage aux Mohawks , les meilleurs constructeurs de gratte-ciels dans toute l’Amérique du Nord.
A partir de la destruction des deux tours jumelles en 2001, M.Moutot remonte le temps jusqu’à la fin du 19eme siècle et nous raconte comment ces hommes des tribus Mohawks réputés meilleurs bateliers du Saint Laurent sont passés de l’eau au ciel.
Ce métier un des plus dangereux, ils ont accepté de le pratiquer afin de nourrir leurs familles et ne pas avoir un statut d’assisté. Ce courage et ce sens de l’honneur ont accompagné ces hommes au cours de l’histoire et des tragédies qu’ils ont vécu.
J’ai été très émue par les pages relatives au 11 septembre. J’avais vu comme beaucoup cette journée en direct à la télévision. L’ auteur nous la fait revivre d’une façon poignante ainsi que les mois passés à dégager les décombres, jusqu’à la construction de la freedom tower qui remplace les tours jumelles.
« Nous sommes des dizaines de Mohawks des 6 nations à Ground zéro. Et des centaines se préparent à descendre. Ces tours, nos pères les ont bâties. Nous devons être là aux premiers rangs, pour leurs funérailles ».
Un roman passionnant, émouvant, instructif que je vous recommande.
Ce roman raconte l'histoire de deux soeurs, deux filles d'acier, deux filles qui défient le ciel. Leur père, Gustave Eiffel a imaginé leur squelette métallique, fait de poutres et de boulons. Miss liberty, l'ainée, offerte par le peuple français au peuple américain pour célébrer le centenaire de son indépendance ; la Dame de fer, la cadette, édifiée pour l'exposition universelle de 1889, un siècle après la Révolution française.
Michel Moutot nous fait vivre, étape par étape et avec la précision d'un historien, la construction de ces deux édifices, il nous décrit le défi technologique que cela représentait pour l'époque. de Paris à New York, une plongée dans les ateliers, sur les chantiers au milieu des migrants voués aux travaux les plus durs et vivant dans des conditions précaires, la mémoire aussi des Indiens habitants originels de ces espaces tant convoités .
Très bien documenté, ce roman entre polar et roman historique est passionnant, le récit d'une formidable aventure humaine sur fond de vengeance.
La construction, dans les années 30, de la mythique Route One qui doit relier Los Angeles à San Francisco sert de trame à l'histoire que nous raconte MIchel Moutot. Propriétaire d'un ranch près de Big Sur, Hyrum Rock est prêt à tout pour que le tracé de la route évite ses terres. Son grand-père, Moses, a créé le ranch au milieu du XIXème siècle et l'a fait prospérer en gardant le secret sur la source de ses revenus. Mormon polygame comme son aïeul, peu sociable, Hyrum impose sa loi despotique sur ses épouses et ses enfants et refuse toute idée de progrès et de modernité. En traversant ses terres, la Route le relierait à tout ce qu'il rejette et, surtout, ouvrirait son domaine au monde extérieur, révélant ainsi les ignobles secrets familiaux et financiers.
Sur le chantier, le jeune ingénieur Wilbur Tremblay doit faire face aux obstacles naturels auxquels s'ajoutent les difficultés causées par les machinations sournoises de Rock. Alors que la Grande Dépression continue de faire des ravages, jetant sur les routes des familles dépouillées, affamées et désespérées, le drame se noue entre Hyrum, incarnation du passé, et Wilbur, image du progrès. L'affrontement de ces deux conceptions du monde est symbolisé par cette Route qui semble refermer la page du Far-West et ouvrir celle du monde moderne.
En écrivant ce résumé, je me dis qu'il y avait là une sacrée matière pour un roman plein de lyrisme et de grandeur... Mais, sauf dans quelques scènes où les ouvriers se confrontent à la roche, utilisent des engins qu'ils ne maîtrisent pas encore complètement, je n'ai pas trouvé que le roman était à la hauteur de son sujet.
Je crois que la faute en est à un choix narratif qui éloigne le lecteur du sujet central : la Route. En effet la narration se scinde en plusieurs récits et plusieurs époques: l'histoire de Moses dans les années 1850, celle de Wilbur de 1915 à 1935, celle d'Al Capone, celle d'Hyrum... On comprend que ces jeux temporels sont destinés à montrer l'effondrement d'un monde et la naissance d'un autre et qu'il s'agit, en quelque sorte, de la naissance de l'Amérique moderne. Mais l'intérêt est dilué, le propos me semble affadi par ces histoires connexes qui auraient pu être distillées à l'intérieur du récit principal sans faire l'objet de chapitres dédiés.
Un peu déçue par ce roman dont j'attendais davantage d'ampleur.
Sicile année 1902, histoire d'amour entre un jeune pêcheur et la fille du fontaniero chef du clan mafieux.
Un terrible engrenage va l'obliger à s'exiler au bout du monde pour échapper à la vendetta.
Enceinte de lui elle va essayer de suivre sa trace et de le retrouver.
Destin des émigrants partis en Amérique.
Livre formidable
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