Taïna, indienne des Caraïbes, a été instruite dès son enfance pour devenir chamane, mais Christophe Colomb et les Espagnols arrivent...
La ruée vers l'or, ça vous parle ? Et bien Michel Moutot vous fait vivre cette épopée au plus prés de ses personnages, avec principalement Mercator Fleming, issu d'une lignée de chasseur de baleine.
La nature tient aussi une grande place dans ce roman, les forêts étant alors immenses, quasiment vierges de coupes, d'où la beauté des Séquoias, pins, cyprès et autres essences sylvestres.
Cette fièvre là a touché le monde entier et les hommes, principalement, de toutes conditions ont tout quitté pour un rêve de fortune. Mais les illusions de beaucoup seront vite mises à mal, car dans ce nouveau monde en construction que sont les USA en 1848, tous n'accéderont pas au rêve américain.
J'ai vraiment aimé suivre les aventures du capitaine Mercator Fleming, qui lui fera sa fortune sans pioche ni batée; des passagers de son baleinier, dont une femme, qui emprunteront chacun des chemins bien différents.
Et voir la naissance de la ville de San Francisco, port au début insignifiant, est assez impressionnant .
Le seul reproche que je pourrais faire à l'auteur c'est que malgré les 500 pages du livre, je l'ai trouvé bien trop court. Il y a tellement de personnages passionnants, que beaucoup auraient mérité un plus grand développement.
Mais ce fut un excellent moment de lecture.
Séquoias ! D’embruns, de vagues, d’aventures houleuses, les courants enferment les hommes alloués d’écumes et de courage. L’incipit « Allez me chercher le petit Fleming on va voir ce qu’il a dans le ventre. » pousse d’emblée le lecteur dans le dos. Ce dernier vient de franchir le cap d’une époque en l’occurrence celle du XIX e siècle qui est matière à forger un roman digne des plus grandes épopées maritimes. 492 pages qui vont faire du lecteur un marin des plus visionnaires. L’auteur Michel Moutot est habile. Il sait captiver le lecteur qui regarde l’horizon en cherchant des yeux la baleine mythique digne des plus belles pêches en devenir. Trois frères, trois tempéraments différents et bien sûr un fort, un faible et un juste. Qui est qui ? Mercator l’aîné est donc le fort, Mickael le juste et Nicholas le faible, l’enfant en demeure qui paiera le prix fort jusqu’à la déchirure de cette fratrie. Mercator Fleming est un chasseur de baleines qui au fur et à mesure de son apprentissage de la vie va devenir un héros à ses propres yeux. Le lecteur n’approuve pas forcément cette forte tête, qui pourtant, prévisible, écarte les pans de ce siècle pour voir au travers tous les trésors à convoiter. Jusqu’à quel point peut-on ainsi faire abnégation de sa propre vie ? Mercator dans ce roman est l’inspiration d’une nouvelle Ere. A lui seul il représente ce siècle qui, par les colonisations, cette soif de l’or, ces chasses frénétiques pour anéantir le plus de baleines possibles à des fins mercantiles, ces tribus indiennes massacrées, ouvrent les voile d’un nouveau monde en devenir. Mais la trame de l’histoire n’est pas ici. Elle se trouve dans le chant des baleines, le murmure des séquoias géants, dans cette ville naissante dont le port va s’enrichir et ce pour toujours. L’essence de « Séquoias » est une majesté d’écriture. Le lecteur est l’ombre de Mercator. Plus rien d’autre ne compte que de vivre dans ses pas. Et c’est un pari réussi. Ce roman est l’emblème de ce monde en devenir, où les hommes ont, sans états d’âme aucun abattu des séquoias immortels. Où la nouveauté venait des richesses d’un monde encore inexploré, où les Dieux vénérés se lovaient en des totems de séquoias. La fortune n’est jamais la même pour personne. Ce roman est frénétique et fascinant. Cette histoire est une page de notre Histoire. Le bruissement des séquoias n’est- il pas notre conscience ? C’est pour cela que ce roman est majeur. Michel Moutot est un auteur perfectionniste, un connaisseur de ce monde où la symbolique de la mer, des baleines et des séquoias peut construire une belle histoire, celle d’une humanité dans une aube nouvelle. C’est un très grand et très beau livre. Il laisse après le point final de la brume dans les yeux du lecteur. Publié par les Editions Seuil, en lice pour le Prix Relay des Voyageurs Lecteurs 2018, il a toute sa place et c’est tant mieux !!
Un livre encore coup de coeur j espere le lire bientôt , la mer , les baleines de quoi rêver en perspective super
Emballée ! Un livre riche qui m’a prise aux tripes et qui m’a incité à aller fouiller et creuser sur le net pour vérifier des infos et apprendre plein d’autres choses. Passionnant.
« Un pan de l'histoire américaine très intéressant à découvrir et qui fait regarder les buildings et les ponts sous un tout autre angle. »
A travers plusieurs périodes, l’auteur rend hommage aux ironworkers, ces charpentiers du fer chargés de construire ou démolir les gratte-ciel ou les ponts les plus hauts du monde.
Les chapitres alternent l’histoire de plusieurs personnages de la même famille de Mohawks, tribu indienne du Canada, dont sont issus des générations d’ironworkers.
3 périodes, 3 histoires prenantes.
C’est avec John que démarre le livre. Nous sommes en 2001. Septembre 2001. Le 11.
Un avion survole le chantier où travaille John. Si l’on connait le tragique événement qui s’en est suivi, on sait moins à quel point les secours ont été compliqués, difficiles moralement, physiquement, et ce qu’ils ont entrainé comme dommages collatéraux quant aux maladies diverses qui en ont résulté et qui se poursuivent encore de nos jours sur tous ceux qui ont prêté main forte.
Les ironworkers ont fait parti de ses nombreux secouristes.
C’est eux qui ont déblayé les décombres, découpé l’acier, les milliers de tonnes de poutres tordues et de ferraille entassées à la place des tours pour ouvrir des passages, des accès aux pompiers.
L’auteur nous fait vivre de manière poignante ces journées, ces mois qui ont suivi la catastrophe. Le feu, la chaleur, le danger, l’espoir, la fatigue, la colère, la frustration, la poussière, l’horreur… jusqu’aux chiens qui refusaient de retourner faire les recherches et les stratagèmes mis en place pour les motiver à nouveau.
Si en 2001, John est chargé de démolir les Twin Towers, c’est Jack, son père, qui les avait construites dans les années 70.
Retour en arrière donc avec les chapitres qui nous racontent la construction de ces 2 tours hors du commun à la structure si particulière pour l’époque mais qui malheureusement a contribué, entre autre, à leur effondrement.
On remontera plus loin dans le passé, au début des constructions des grands ponts avec l’histoire de Manish, ancêtre lui aussi de la famille de Jack et John.
Nous sommes projetés dans les années 1884, au siège de Karthoum en Egypte, épisode dramatique de la guerre coloniale britannique où de nombreuses tribus telles que les Iroquois et les Mohawks, excellents navigateurs, furent sollicités pour remonter le Nil pour réapprovisionner les troupes en nourriture et armement.
Puis nous sommes transportés en 1907 lors de la construction du formidable pont de Québec qui connaitra une tragédie d’envergure lui aussi.
Une centaine d’ouvriers sur le pont le jour de la catastrophe, 76 morts, dont 33 des 38 Mohawks qui y travaillaient. Un drame pour la tribu des Mohawks qui leur fera prendre une décision capitale: jamais plus d’une équipe sur un même chantier afin que jamais plus il n’y ait de tombes collectives et autant de veuves et d’orphelins en même temps.
Manish qui fera parti des rescapés sera injustement banni de Kahnawake, la réserve où vivent les Mohawks, jetant l’opprobre sur ses descendants.
Toujours avec John, nous poursuivons la route jusqu’en 2011 et la construction de la One World Trade Center. « Le plus haut bâtiment de l’hémisphère Nord. »
Un bel hommage à ces skywalkers, les marcheurs du ciel, issus de la tribu des Mohawks réputés pour ne pas avoir le vertige alors que ce n'est que pure légende.
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Taïna, indienne des Caraïbes, a été instruite dès son enfance pour devenir chamane, mais Christophe Colomb et les Espagnols arrivent...
Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Merci à toutes et à tous pour cette aventure collective
Lara entame un stage en psychiatrie d’addictologie, en vue d’ouvrir ensuite une structure d’accueil pour jeunes en situation d’addiction au numérique...