"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dans ce deuxième volume des enquêtes de Kate Burrows, il n'y a pas de répit dans le crime et Kate n'aura pas vraiment de moment pour se poser parce que l'attaque viendra de tous les côtés.
Même si ce volume-ci est également conséquent, 590 pages en grande édition, j'ai l'impression qu'il y avait moins de passages en surplus.
Comme le style de Martina Cole me convient et que j'ai envie de retrouver ma copine Kate, je me lance dans la lecture du troisième et dernier volume de la série.
Troisième partie et fin des enquêtes de Kate Burrows.
Ce volume est moins épais que les deux autres et malgré tout, certains passages m'ont un peu embêtée, ceux qui traitent des atermoiements du couple Burrows-Kelly.
Sinon, l'enquête est menée par Kate qui a pris de l'âge et ne travaille plus qu'à mi-temps, cela lui permet de garder la main et de former les plus jeunes de l'équipe.
Cette enquête est du même acabit que les deux premières, l'ambiance est toujours autant malsaine: violence, prostitution, truands en tout genre et il faudra chercher les indices dans un milieu feutré. le coupable ne sera démasqué qu'à la dernière page.
A la recherche d'un tueur en série que personne ne soupçonne dans son entourage ... tel pourrait être le résumé de ces 750 pages en version poche.
Kate Burrows est un inspecteur de police auquel le lecteur s'attache facilement, les deux prochains volumes m'attendent et je suis impatiente de les lire.
Elle est vive, passionnée, combattive, elle doit gérer et sa vie professionnelle et sa vie personnelle, ce qui ne s'apparente pas à un long fleuve tranquille.
Les 750 pages se lisent agréablement même si, je dois bien l'avouer, certains passages sont répétitifs et auraient pu être supprimés pour alléger la lourdeur du volume.
Le contenu du livre reflète probablement la réalité de la traque d'un tueur en série, l'auteur fait quelques fois référence à certaines affaires résolues.
Globalement un bon roman policier volumineux.
Roman de gangsters, roman qui enfile les morts et les tortures comme d'autres enfilent les perles. Au bout d'un moment, le temps m'a semblé long, et les situations répétitives. Un mort ça va, trois morts...* (et il y en a un nombre incalculable) et une séance d'interrogatoire musclée pour faire parler des suspects, ça va aussi, mais trois, puis dix puis quinze, ça lasse. Si en plus vous ajoutez au catalogue des répétitions des causes et conséquences de tel ou tel acte, les éternels et pas vraiment constructifs questionnements de Maura et de ses frères voire de sa mère et de ses neveux et nièces -"oh oh, ce serait le bonheur"- une flopée de personnages tous plus glauques les uns que les autres et dont on ne sait plus à force de quel camp ils sont, eh bien vous avez en mains (il en faut bien deux pour ce lourd polar de 540 pages) un roman qui vous en tombe aisément. Tous les protagonistes sont pourris, vendus, trafiquants de drogue, dealers, tueurs, flics véreux, prêts à tout -même trucider ou trahir un ami- pour un peu plus de pognon, mais étrangement, souvent dans son texte, Martina Cole parle braves garçons, de bons bougres... personnellement, je n'aimerais point trop croiser ces bons bougres au coin d'une rue sombre, les bousculer par inadvertance, j'aurais un peu peur pour mon intégrité physique voire même ma survie.
C'est un roman violent, dur parfois à la limite du soutenable -je dois être un petit être trop fragile, émotif- et long. On avait compris en 250 pages ce que Martina Cole nous dilue en 540 ! Les rebondissements sont bien présents certes, mais noyés dans une logorrhée, dans un discours infini qui ralentit considérablement le rythme de ce qui aurait pu -dû ?- être un vrai polar rapide, punchy. Tout ceci est fort dommage, j'avais beaucoup aimé La cassure et Impures de la même auteure.
Néanmoins, il y a du positif, je disais qu'en moitié moins de pages, le roman eut pu être vraiment une réussite. Cette manie de vouloir faire de gros bouquins ! Ah, pour finir, un peu d'exotisme : aux États-Unis, les gangsters boivent du whisky, à Londres, on boit du thé, des litres et des litres de thé, comme quoi, ils n'ont pas que des défauts. Finalement ils sont de bon bougres....
*Pour les plus jeunes, je fais référence à un fameux slogan de la sécurité routière : "Un verre ça va, trois verres, bonjour les dégâts."
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